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Collectionner l’art, c’est pour tout le monde
Quatre95 et l’Association des galeries d’art contemporain s’unissent pour déconstruire les mythes entourant l’art et sa collection.
Collectionner les effaces et les roches, c’est cute quand on a 8 ans, mais pas besoin d’abandonner votre passion pour les collections, lorsque vous atteignez l’âge adulte!
C’est vrai que lorsqu’on parle de «collectionneurs d’art», on s’imagine un bonhomme grisonnant en jaquette de satin qui fume un cigare (j’ai l’air de décrire Hugh Hefner, mais ce n’était pas le but, j’vous le jure).
Une collection d’art, c’est pas obligé d’être uniquement des peintures de paysages enneigés et des sculptures de pieds grecs. Tout le monde peut investir dans l’art en suivant ses goûts et son budget, tout en encourageant des talents d’ici.
Comment se renseigner sur l’art?
Il n’est pas nécessaire d’être capable de distinguer Monet de Manet pour acheter de l’art. De toute façon, il est probable que Les coquelicots et Déjeuner sur l’herbe soient hors de votre budget de quelques millions. Connaître les courants et les grands maîtres peut s’avérer une connaissance générale utile, mais ce n’est pas le plus important.
Axez vos démarches de ce côté-ci de l’Atlantique (et du Pacifique aussi, tant qu’à y être) : allez visiter des petites galeries, invitez-vous dans les expositions des finissants des écoles d’art et n’hésitez pas à vous promener dans les lofts d’artistes près de chez vous.
Vous en apprendrez sur les artistes, leurs techniques et leur cheminement. Ces informations vous aideront à faire un choix. Vous aurez peut-être même un coup de cœur pour une œuvre ou un talent précis.
Comment démarrer une collection personnelle?
La réponse est la même que celle que donnerait Jay Du Temple à un candidat d’Occupation double désemparé : il faut suivre son cœur. C’est vrai que lorsque le but est de faire de l’argent avec l’art, les collectionneurs étudient minutieusement le marché et ont des stratégies bien précises pour établir leur collection.
Par contre, comme mentionné dans Le Figaro: «Les collections les plus célèbres sont celles qui reflètent le goût de leurs propriétaires. N’achetez pas seulement des œuvres parce que vous pourrez les revendre plus cher, mais suivez vos coups de cœur.»
Une collection doit généralement avoir une ligne directrice, mais ça peut être uniquement le goût de son propriétaire! Cernez le type d’œuvre que vous aimez et allez-y pour un réel coup de cœur pour votre premier achat.
Par la suite, vous pourrez monter votre collection comme on monte une équipe de hockey (attention, métaphore douteuse en route): vous pourrez y aller de quelques recrues, tout en vous assurant d’avoir une ou deux valeurs sûres dans votre club.
Qui collectionne?
Tout de suite, on pense aux musées et à Laurent Duvernay-Tardif (ben oui, il fait toute le maudit). Par contre, outre les institutions culturelles et les particuliers, certaines compagnies détiennent aussi d’impressionnantes collections.
C’est le cas, par exemple, de la Banque Nationale, qui détient plus de 7 000 œuvres originales, toutes représentatives de l’histoire de l’art québécois et canadien de 1895 à nos jours.
«Ce qui m ’intéressait avant tout, c’était l’idée d’amener l’art dans un milieu corporatif et d’obliger les gens à entrer en contact avec les oeuvres», explique Jo-Ann Kane, la conservatrice en charge de la collection de la Banque Nationale, dans La Presse.
La mission de Jo-Ann: amener des oeuvres dans le quotidien des travailleurs pour alimenter les discussions et améliorer leur qualité de vie tout en les rendant plus heureux et souriants au travail. C’est pas beau ça? Pourquoi ne pas faire pareil chez vous?!
Est-ce qu’il faut être riche?
Pas besoin d’avoir le salaire de Bill Gates pour acheter de l’art. Ce n’est pas parce que vous ne pouvez pas dépenser plusieurs milliers de dollars pour une œuvre que vous ne pouvez pas vous procurer une pièce unique qui vous plaira.
Investir dans des artistes émergents est probablement la meilleure chose à faire. Si vous adorez l’œuvre que vous achetez, vous serez content de vivre avec, peu importe sa valeur sur le marché.
En plus, comme mentionné dans le guide de l’Association des galeries d’art contemporain, «en acquérant une œuvre d’un artiste contemporain, vous avez un impact direct et positif sur sa carrière en lui témoignant votre soutien à la fois financier et moral».
Bref, en regardant des créations de jeunes artistes entrepreneurs d’ici, vous trouverez certainement chaussure à votre pied, pour pas trop cher en plus! C’est une façon de parler là, cherchez pas de l’art chez Aldo…
Où acheter de l’art ?
Dans les galeries, évidemment, mais aussi en ligne! La foire d’art contemporain Papier, qui aura lieu en ligne cette année du 4 au 21 juin, est l’occasion idéale de s’initier à l’art contemporain au Canada et de faire une première acquisition. La foire regroupe plus 40 galeries canadiennes qui présentent virtuellement près de 1000 oeuvres.
Vous aurez donc le loisir d’observer les œuvres dans le confort de votre salon et d’acheter votre première création, habillé en mou avec un bol de popcorn en main si vous le voulez! Qui a dit que l’art, c’était pour les snobs?!
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