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Cette technique de gestion du temps a changé ma façon de travailler

Merci, technique Pomodoro, d’avoir mis de l’ordre dans mon horaire.

Par
Mélissa Pelletier
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OK, ALLÔ. Avant de commencer, je pars le chrono pour 25 minutes de travail.

Laissez-moi vous raconter ma vie un brin. (Ça servira à de quoi, promis). Je suis loin d’être originale avec mon horaire-rempli-jusqu’aux-limites-de-l’entendement, mais disons que je travaille beaucoup. Par passion, par besoin de payer mon loyer (quelle folie!) et parce que j’ai choisi une job où j’ai déjà (oui, vraiment) entendu les mots « Un salaire? Haha! Nenon. Ça va être bon pour ton CV, tu vas voir ma p’tite » et toutes ses déclinaisons plus souvent qu’à mon tour.

Travailler trop, c’est un maudit beau problème quand on choisit d’être une journaliste qui a un sweet spot assumé pour la culture. Guess que vous avez vu passer que c’est pas nécessairement la joie côté salaire-opportunités-avantages sociaux ces temps-ci? Sur dix ans de carrière, disons que j’ai pas mal navigué au gré du vent entre la vie de contractuelle, de permanente et de pigiste. Et je suis chanceuse. La seule certitude dans mon actuelle freelance life à part que je tripe? C’est l’incertitude. Autant je peux avoir une semaine plus relax qui me permet de reprendre le dessus, autant les entrevues, les commandes pour hier, les couvertures de shows, les fous reportages peuvent s’empiler dans le temps de le dire sur ma to-do.

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Sans le savoir, je me suis embarquée dans un manège vraiment le fun qui me donnait un peu mal au coeur. Après la pure gratitude (oui, oui) de pouvoir vivre en faisant ce que j’aime lorsqu’un contrat entrait, une petite panique embarquait. « Oh, mon dieu, comment est-ce que je vais arriver à – bien – faire tout ça? »

J’ai fait l’erreur de tenter de travailler dès que je le pouvais, même un petit mardi à 20h17 devant le souper qui cuit ou le samedi matin à 9h36 avant d’aller bruncher.

J’ai fait l’erreur de tenter de travailler dès que je le pouvais, même un petit mardi à 20h17 devant le souper qui cuit ou le samedi matin à 9h36 avant d’aller bruncher « sinon mon lundi va être beaucoup trop intense ». Un jour, je me suis dit enough. Je me suis lancée à la recherche d’idées de gestion du temps et de trucs pour augmenter la productivité, mais peine perdue.

Bip-bip. Pause de 5 minutes.

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De retour. C’est sous la forme d’une jasette avec une amie au doctorat qu’une piste m’est apparue sur un plateau d’argent. Quand elle m’a parlé de la technique Pomodoro « qui a changé ma vie, je te jure. C’est malade », j’ai tendu l’oreille. « C’est un dude italien, hum, Francesco Cirillo, je pense qui a inventé ça en regardant son minuteur en forme de tomate dans les années 80. Et « tomate », ça se dit « pomodoro » en italien, saviez-vous ça? Peu importe.

« L’idée, c’est de travailler par tranches de 25 minutes en alternant avec des pauses de 5 minutes. On fait ça quatre fois avant de prendre une pause de 30 minutes », m’a-t-elle expliqué en croquant dans un croissant avec l’énergie d’une fille qui a le temps de dormir comme du monde. J’ai fini mon cappuccino assez vite merci, je lui ai donné deux becs, et je suis partie essayer ça, curieuse. J’avais justement une tonne de travail qui criait mon nom.

J’ai googlé « Technique Pomodoro » dès que je suis arrivée chez moi. Avant de commencer, j’ai dressé une liste de tâches. Comme c’était conseillé, j’en ai choisi une pour m’y consacrer exclusivement. Pas de courriels, pas de Facebook, pas de discussion avec le chat (ben quoi?). Juste de la concentration. Si ça a été dur au tout début de ne pas être attirée par toutes les notifications de la vie – à un moment donné, on apprend à tout fermer pour mieux se concentrer – , j’ai vite réalisé que Cirillo tenait vraiment de quoi. Je suis devenue tellement focus que je n’entendais même plus la voisine chanter son éternelle On ne change pas de Céline. J’avais des petites nouvelles pour elle…

Les vraies pauses – pas question de répondre à des courriels, par exemple – m’ont aussi enlevé l’impression d’être un citron pressé après quelques heures de travail.

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En plus de rayer de ma liste les trucs que j’avais à faire avec satisfaction, je me suis mise à réaliser concrètement le temps que ça me prenait pour réaliser tel ou tel contrat. Les vraies pauses – pas question de répondre à des courriels, par exemple – m’ont aussi enlevé l’impression d’être un citron pressé après quelques heures de travail. Allô créativité! Je vous le donne en mille : par la bande, je me suis aussi mise à mieux gérer mes mandats. Score! Ma conclusion? Si elle est loin d’être magique, la technique Pomodoro a quand même changé ma manière d’aborder le travail de façon assez radicale merci.

D’ailleurs, je suis loin d’être la seule à avoir le goût d’envoyer des fleurs au créateur de la technique Pomodoro. Au Québec, par exemple, l’organisme Blitz Paradisio organise les retraites de rédaction Thèsez-vous? qui se basent sur cette structure de travail. Envie d’en savoir plus? Notre cher Francisco Cirillo a même écrit un petit livre sur la question, La technique Pomodoro.

Bip-bip. Excusez, c’est ma pause. Bonne découverte!

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