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Cette semaine je n’achète pas de plastique

Plus facile à dire qu'à faire, ça c'est certain.

Par
Gabrielle Thibault-Delorme
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Cet été, j’ai participé à un nettoyage de rivière. Depuis quelques années, je nage en eaux libres et mon regard croise fréquemment des couleurs vives ou un éclat argenté au fond de l’eau. J’ai le regret de vous dire qu’il ne s’agit ni d’or ni de poissons colorés. Au contraire, la faune marine se fait tristement absente et, bien que cela puisse rassurer les thalassophobes, cela n’augure rien de positif.

Bref, j’ai participé à un nettoyage de rivière et en une heure, nous avions rempli quatre raftings. Quatre raftings, remplis de déchets. Beaucoup de plastique.

Il y a dix ans, j’ai aussi voyagé au Maroc. Aux abords du désert, à des dizaines de kilomètres d’une petite ville, des sacs de plastique aux mille couleurs virevoltaient comme des oiseaux. Comme pour les poissons, le plastique semblait, là aussi, déterminé à prendre la place de la faune.

La raison principale pour laquelle nous continuons de consommer autant, et donc de polluer autant, c’est que notre environnement (humain) a été créé pour ça.

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C’est malheureux, mais même en constatant tout l’impact du plastique sur notre environnement, je ne peux pas dire que j’ai changé pour autant mes comportements. Je me justifie en me disant que je ne consomme pas beaucoup à la base, mais même cet argument manque de conviction.

Et je ne suis pas la seule. La raison principale pour laquelle nous continuons de consommer autant, et donc de polluer autant, c’est que notre environnement (humain) a été créé pour ça. C’est facile, c’est confortable et dans certaines situations, il est presque impossible de faire autrement.

Pour modifier nos habitudes, il faut une volonté de fer.

… et du temps.

… et/ou de l’argent.

À quel point ça va être difficile de ne rien acheter qui contient du plastique pendant une semaine?

J’ai fait l’épicerie il y a quelques jours et en regardant mon panier, la réponse était évidente.

Très. Ça va être très difficile.

En prenant conscience de mes achats, j’ai réalisé la préparation que ce défi va me demander. Il me faudra apporter mes sacs, bien sûr, mais aussi des contenants. Les choix ne seront plus les mêmes. Même mon pain est emballé dans un sac de plastique. Pour du papier, il faudra fréquenter la boulangerie.

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Dans un an, plusieurs types de plastiques à usage unique seront bannis au Canada. Si je refais ce défi dans un an, il devrait donc être nettement plus facile.

L’environnement va rattraper la volonté.

D’ici là, je fais une petite escale dans un monde sans plastique. Je plonge pendant une semaine dans un peu d’inconfort. Je vous rejase de l’autre bord.