.jpg)
Cette semaine, je m’entraîne sur le pont Jacques-Cartier
Je jette un coup d’œil à ma montre, qui me confirme que ma cadence est bonne. Je me concentre sur ma respiration et continue de courir. « Ne lâche pas », lance la petite voix dans ma tête durant la montée.
Soudain, le soleil se lève sur l’horizon et drape le centre-ville de Montréal d’une robe dorée – une brève sensation de douceur me fait momentanément oublier ma respiration haletante et la fatigue de mes jambes…
.jpg)
Par un concours de circonstances aussi anodin que fortuit, j’ai été amené à me rendre à plusieurs reprises au cours de la même semaine à Longueuil (j’habite Montréal). Comme je me prépare pour une course, j’ai décidé de faire d’une pierre deux coups et d’affronter l’imposante structure verte à pied, m’interdisant la voiture et le métro.
Et j’ai découvert bien plus qu’un simple transit entre deux rives. Voici mon récit en cinq épisodes.
.jpg)
Jour 1
Je dois avouer d’emblée que dès le premier jour, j’ai triché en enfourchant mon vélo pour faire le parcours de 2,7 km. Je voulais briser la glace confortablement assis sur ma monture, et cela a représenté un défi intéressant en soi.
En m’engageant sur la piste multifonctionnelle tôt le matin, je me suis aperçu que je n’étais pas le seul à avoir eu cette idée. La popularité du transport actif est manifeste, et j’ai pu constater les avantages de se déplacer aussi rapidement et en toute sécurité, loin des voitures, sur un tracé parallèle jamais encombré, même en heure de pointe.
.jpg)
Avec la brise fluviale et le soleil clément, on sent que le pont est un lieu vivant, habité. En plus des sportifs, il accueille les touristes, les couples et les familles en promenade qui viennent admirer le panorama sur la ville et profiter de l’air frais.
Sur le chemin du retour, j’ai remarqué à quel point l’infrastructure multifonctionnelle est bien conçue et accueillante, comportant des zones de ralentissement et d’arrêt obligatoires, ainsi que deux radars pédagogiques pour sensibiliser les cyclistes à leur vitesse et éviter les accidents.
.jpg)
Jour 2
En changeant de perspective et en optant pour une sortie nocturne, j’ai découvert une toute nouvelle facette du pont Jacques-Cartier. La vue sur le centre-ville illuminé y était à couper le souffle.
Le pont lui-même est éclairé et s’offre en spectacle, naviguant dans un éventail de couleurs, comme un caméléon incertain.
Courir sur la piste dans cette ambiance est une expérience des plus agréables. La zone réservée au transport actif est moins fréquentée qu’en journée et offre une atmosphère plus détendue mais tout aussi sécuritaire, grâce à la présence de caméras de surveillance.
Idéal pour signer un bon chrono.
.jpg)
Jour 3
Je me suis remis en selle à l’aube, déterminé à poursuivre mon expérience. J’ai lacé mes chaussures de course et me suis lancé sur la piste atypique, qui convient aussi bien aux cyclistes aguerris qu’aux coureurs occasionnels ou aux visiteurs en quête d’évasion. Les pentes abruptes et les longues portions en faux plat constituent un véritable défi.
Malgré un bon départ, j’ai dû lutter contre un vent fort qui me soufflait en pleine figure. Je me suis encouragé en me disant que je l’aurais dans le dos plus tard!
.jpg)
Les cuisses brûlantes sous l’effet de l’acide lactique, j’ai pris une pause pour découvrir le parcours multimédia historique intitulé Des histoires et des ponts, qui plaira à toutes les personnes curieuses de l’évolution de ce lieu emblématique du Québec.
Je suis descendu sous la structure du pavillon de l’île Saint-Hélène et suis passé d’une tour à l’autre par le couloir qui mène devant la murale intitulée La Traversée, en lisant les anecdotes historiques au sujet du pont.
.jpg)
Jour 4
J’ai commencé mon échauffement au sein des nouveaux aménagements au pied du pont, versant montréalais.
J’ai entamé ma course avec une énergie que je n’avais pas en début de semaine.
J’ai passé le belvédère, ce point de vue prisé des photographes amateurs (ou non) pour admirer la vue panoramique. Pour les passionnés de photographie, le pont Jacques-Cartier est un lieu offrant de nombreuses occasions de capturer les subtilités de la lumière et de l’ambiance changeantes d’une journée.
.png)
Le buste de l’explorateur français Jacques Cartier, autrefois décoratif, est maintenant un point de repère familier qui sert à marquer le milieu du parcours.
Si courir en ville peut devenir monotone à cause de la répétition des paysages urbains, la piste du pont Jacques-Cartier, grâce à sa hauteur, offre la possibilité d’observer des oiseaux tels que des faucons, de grands hérons ou des hirondelles à front blanc, ce qui ajoute une touche de nature au déplacement.
Je suis revenu de la Rive-Sud accompagné cette fois d’un interminable coucher de soleil. Les couleurs chaudes et vibrantes se reflétant sur le fleuve ont donné une certaine sérénité à ma journée et à mon trajet de course à pied.
Jour 5
J’ai lancé le chrono sur ma montre pour la dernière séance, cette fois en vélo, de mon expérience de transport actif.
En utilisant la piste multifonctionnelle du pont Jacques-Cartier pour mes déplacements, j’ai pu profiter de magnifiques vues sur le fleuve Saint-Laurent et sur la ville, tout en bénéficiant d’un environnement plus calme et moins encombré que celui du trafic automobile habituel.
.png)
Personnellement, je me sens bien mieux que si j’avais emprunté la ligne jaune du métro. J’ai presque un début de bronzage!
Et j’ai replongé avec enthousiasme dans les souvenirs de mon enfance, ceux des visites dans la métropole, alors que le « grand pont vert » était synonyme d’émerveillement.
Pour en savoir plus sur l’expérience de la mobilité active au Pont Jacques-Cartier, c’est par ici!