On peut en dire beaucoup sur une personne à partir de la manière dont elle choisit ses vêtements. On peut déduire un désir de se distinguer avec des vêtements tape-à-l’œil, un je-m’en-foutisme avec du linge trop grand et un faux je-m’en-foutisme avec du linge trop grand qui a l’air de coûter cher.

À travers tout ça, certains s’en servent comme moyen d’expression pour afficher leurs musiciens préférés, une position sociale ou leur lutteur favori comme moi. Des prises de position capitales.

En fait, une affaire de ma garde-robe qui est évidente si vous me stalkez sur Instagram, c’est que j’ai un t-shirt de Super Mario qu’on m’a donné en cadeau et à part de ça, je suis prudent et paresseux. Au Boxing Day, je commande toujours le même t-shirt dans des couleurs différentes.

Pour un tas de raisons, mais notamment pour me sauver le trouble de décider ce que je vais porter vu que tout mon linge est pareil, et surtout pour éviter d’avoir l’air d’un imbécile. Je ne comprends pas comment agencer du linge et déterminer ce qui me fait bien. Ce n’est pas quelque chose qui m’a été enseigné et ça me semble risqué et dispendieux de le découvrir à coup d’essais et erreurs.

Je ne veux pas ressasser mon discours de minimaliste, mais le fast fashion est une industrie encombrante et lucrative. Juste dans le temps des Fêtes, les Américains dépensent 1,3 milliard de dollars en vêtements.

En 1980, l’Américain moyen achetait 12 morceaux de vêtements par année. Maintenant, c’est quasiment ce que contiennent les sacs d’une visite au H&M car ce nombre est monté à 68 morceaux par année. Ce n’est pas pour rien que le fondateur de Zara est le 7^e homme le plus fortuné de la planète.

En plus, personnellement, je trouve inconcevable que des gens paient cher pour du linge. Pas cher comme dans «ah oui, ces jeans durables sont un peu plus dispendieux». Je parle cher comme «un pourcentage de mon loyer pour arborer le logo d’une compagnie sur l’étiquette que personne ne verra». Surtout quand on sait que ces prix sont artificiellement gonflés.

Comme le tiers d’un garde-robe est porté moins de trois fois, certains et certaines mettent leurs surplus en vente. Pour les acheteurs et acheteuses, c’est une bonne façon d’acheter à prix réduit tout en donnant un petit coup de pouce à l’environnement. Après tout, on estime à 4,3 millions de tonnes les vêtements vendus sur les marchés de seconde main en 2014.

Certaines boutiques font semblant d’être écologiques en distribuant des lignes de vêtements spéciales, comme H&M «Conscious», qui se révèlent être de la grosse bouette.

Il y a des boutiques qui se spécialisent en revente de vêtements usagés, mais plusieurs particuliers se tournent vers Facebook Marketplace pour vider leur garde-robe.

J’ai acheté et vendu en masse de cochonneries sur Kijiji, mais jamais sur Marketplace parce que ça ne me tente pas que les gens sachent mon adresse en plus de toutes les infos sur mon profil Facebook. Ah oui, je ne l’ai jamais dit. Je fais affaire avec un pseudonyme sur Kijiji!

Pour cette expérience d’exploration facebookienne, j’ai songé deux minutes à vendre un vieux t-shirt sur Marketplace. Mais comme je suis toujours en sueur, mes gaminets sont invendables. Je leur donne une seconde vie en les coupant et en m’en servant comme camisole au gym.

Je vais donc me faire un look complet en vêtements usagés.

D’ailleurs, sans personne pour vérifier de la qualité des vêtements, est-ce que je trouverai des spots de sueurs, des petites déchirures ou autres imperfections dans mes trouvailles? C’est ce qu’on verra.

Habituellement, lors de mes défis, je me pose toujours trois questions à évaluer. Cette fois-ci, je fais différent. Je vais me trouver trois morceaux de vêtements :

1— Un pantalon.

2— Un t-shirt.

3— Un jacket, une veste ou un veston. Bref, quelque chose qui va aller par-dessus mon t-shirt.

Probablement que chacun de ces articles aura sa propre histoire. Peut-être pas. Je me sens prêt. Facebook Marketplace, j’arrive!