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C’est quoi, la retraite, au juste?

Et combien doit-on économiser pour arrêter de travailler?

Par
James Lynch
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Dans un monde où la crise climatique est rendue dans Hochelaga, il est de plus en plus difficile de s’imaginer une retraite relaxe à l’instar de la génération Liberté 55. On se fait sans cesse répéter qu’il est important d’épargner pour le futur, mais il faut aussi se rappeler que grimper l’échelle sociale est de plus en plus difficile.

Alors, c’est quoi, la retraite au juste? Une deuxième chance pour se réaliser? Une utopie de millionnaire? On fait le tour de la question.

Retraite, regrets, décès

Voici un fun fact qui ne l’est pas : les deux plus grands regrets des personnes à l’article de la mort seraient de ne pas avoir vécu une vie selon leurs propres envies et d’avoir trop travaillé. Ainsi, si vous êtes workaholic et que vous regrettez votre carrière, mais que vous ne pouvez pas tout lâcher car RESPONSABILITÉS, il y a de l’espoir. La retraite pourrait être le moment idéal pour rebooter votre existence.

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Certes, la vie est imprévisible et rien ne garantit que vous allez pouvoir devenir médecin à 65 ans, être vivant ou avoir les moyens de passer vos journées à chiller sur un ponton. Par contre, en étant bien préparé.e pour ce jour fatidique, vous avez une chance d’avoir un meilleur retour sur investissement pour vos vieux jours (pas juste financièrement, mais émotionnellement aussi!).

Dans cet article de Psychology Today, deux professeures de psychologie suggèrent fortement d’avoir un plan de vos futurs activités avant de prendre votre retraite. Selon elles, quitter le marché du travail ne signifie pas que vous n’avez plus de but dans la vie : il s’agit plutôt d’une opportunité pour en développer de nouveaux.

Elles recommandent de consacrer du temps et des efforts à des activités qui favorisent le sentiment d’utilité (comme le bénévolat) afin d’éviter l’anxiété, l’ennui et la solitude. D’ailleurs, les plans de retraite que vous avez en ce moment ne seront peut-être finalement pas ceux de demain. Au fil des ans, vous devez être capable de vous adapter selon les circonstances de votre réalité et de bien cerner les activités qui vous feront croître mentalement.

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Vous avez sûrement déjà entendu dire que le taux de mortalité est plus élevé chez les retraité.e.s. En fait, une analyse statistique a montré que lorsque les gens prennent leur retraite à 66 ans au lieu de 65 ans, leur taux de mortalité diminue de 11 %. La raison? L’hypothèse serait qu’une retraite tardive peut retarder le moment où les fonctions physiques et cognitives commencent à décliner, car le travail maintient notre esprit et notre corps actifs.

Bref, même si votre job plate et le small talk avec vos collègues semblent vous tuer à petit feu, ce sont des choses qui aideraient à vous garder en vie!

Combien il faut avoir de côté?

Un million de dollars! Lorsque vous entendez ce montant, il y a de fortes chances que ce ne soit plus le Dr. Evil de Mike Myers qui vous vienne à l’esprit, mais bien une image de vous grisonnant.e et retraité.e.

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Voyez-vous, le million est souvent associé (à tort) à la somme qu’on devrait posséder en économies au moment de sa retraite. Selon Fabien Major, planificateur financier, cette fausse croyance cause de l’anxiété inutile chez sa clientèle, car en réalité, on n’a vraiment pas besoin d’autant.

En fait, au lieu de courir au dép vous chercher un Gagnant à vie, vous devriez établir la somme dont vous avez besoin pour vivre. Si budgéter n’est pas votre fort, vous pourriez faire appel aux services d’un.e conseiller.ère financier.ère, qui sera en mesure de voyager dans le temps avec un outil de simulation qui tient compte de vos revenus et de l’inflation future. Fabien Major précise qu’un REER de 549 000 $ (en 2022) qui rapporterait en moyenne 4 % par année devrait pouvoir durer 30 ans.

Vous ne croyez pas accumuler autant dans un REER? Vous pouvez quand même compter sur d’autres sources de revenus comme le Régime de rentes du Québec (RRQ) et la pension de sécurité de vieillesse.

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Bien entendu, il y a aussi l’épargne collective qui est peut-être offerte par votre employeur, mais ce genre de programme a beaucoup changé avec le temps. François l’Italien, coordonnateur de l’Observatoire de la retraite, expliquait dans La Presse que depuis 20 ans, plusieurs employeurs se sont retirés du financement des régimes dits à prestations déterminées.

Bref, comme nos parents le disent si bien, c’était bien mieux dans leur temps.

Le passé et futur de la retraite

En 1889, le chancelier allemand Otto von Bismarck inventait l’idée de la retraite. Il voulait remédier au chômage élevé des jeunes en payant les personnes âgées de 70 ans et plus pour qu’elles quittent la vie active. Ce fut un succès et d’autres pays ont emboîté le pas. Depuis, le concept a pas mal évolué, et la retraite n’est devenue qu’une option de style de vie parmi tant d’autres auquel vous n’êtes pas obligé.e d’adhérer.

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Vous voulez continuer d’avoir du boulot, mais avez peur d’avoir des problèmes de mobilité? Le métavers pourrait vous permettre de continuer de travailler dans le confort de votre salon. Vous avez peur de ne pas avoir assez économisé? Peut-être que vous bénéficierez du plus grand transfert de richesse de l’histoire.

Le mot « retraite » est assez anxiogène en soi puisqu’il représente le dernier chapitre d’une vie. Par contre, si ça vous angoisse, dites-vous que ce n’est qu’un vieux concept inventé il y a 133 ans par un politicien. Après tout, ce n’est pas lui, le maître de votre destin, mais bien vous!

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