C’est quoi ça une «compétition académique»?

Pendant trop longtemps, les compétitions académiques ont été réservées à un cercle d’étudiants assez…restreint, disons. Ces dernières étaient souvent peu promues dans la communauté étudiante et un petit cercle d’étudiants se retrouvait souvent à faire l’ensemble des compétitions. J’ai fait partie de ces étudiants et j’ai tellement aimé ça que je dois absolument répandre la bonne nouvelle (!), question de renverser la vapeur.

Cette partie de mon parcours universitaire m’a permis de découvrir des personnes incroyables, me développer et apprendre des meilleurs de leur profession. Si vous êtes prêts à vous impliquer, et ça en vaut la peine, je vous le jure, vous allez ASSURÉMENT casser la démarche comme Samuel Umtiti. Ne refaites pas mon erreur; impliquez-vous et intéressez-vous aux compétitions académiques dès votre première année.

Peu importe votre rôle, vous rencontrerez des gens absolument exceptionnels dans toutes les universités du Québec et vous tisserez des liens pour le reste de votre vie. Petit secret en primeur, quand viendra le temps de vous démarquer sur le marché du travail, vous aurez déjà une sérieuse avance sur le reste des étudiants. Un B.A.A., c’est bien, mais pas suffisant pour décrocher les emplois les plus convoités!

Quatre compétitions importantes se tiennent en novembre, janvier, février et mars. En janvier, il y a d’abord les Jeux du Commerce qui rassemblent une dizaine d’universités du Québec qui compétitionnent les unes contre les autres. Avec des volets académiques et sportifs, c’est LA compétition de l’année à ne pas manquer.

Ensuite, il y a trois compétitions avec des spécialisations académiques spécifiques au cours de l’année. En novembre, le Symposium GRH se concentre sur des cas en ressources humaines, en février l’Omnium financier sur des cas en finance et en mars, le Happening Marketing sur des cas en marketing.

Pour chaque compétition, une université agit comme hôte de l’événement. Vous aurez compris qu’une compétition a pour but de rassembler plusieurs universités qui s’affrontent le temps d’un weekend. Les universités participantes ont donc une délégation qui les représente. Par exemple, à HEC, c’est le Comité Compétitions HEC (CCHEC) qui supervise l’ensemble des compétitions et forme les délégations. Je vous laisse découvrir leur page FB et IG juste ici. L’équivalent existe la plupart du temps dans les autres unis aussi; ce sont ces comités qui peuvent répondre à toutes vos questions si vous voulez vous lancer dans l’aventure.

Mais revenons aux compétitions. Concrètement, ça se passe comment? Dans le volet académique aux Jeux du Commerce par exemple, des équipes de trois étudiants pour chaque spécialisation (Finance, Comptabilité, Ressources humaines, etc.) représentent leur université pour résoudre des cas réels devant des juges. Le même principe s’applique pour les compétitions avec des spécialisations spécifiques. À l’Omnium financier par exemple, les cas sont divisés en sous-branches (finance de marché, finance d’entreprise, etc.) Que les meilleurs gagnent!

Et peu importe les compétitions auxquelles vous participerez, elles vont vraiment vous amener à un autre niveau et vous aider à performer sous pression. Oui, vous allez peut-être être les premiers à présenter devant les juges à 7:00 AM, vous lever à 3:00 AM pour résoudre votre cas, avoir une manette non-fonctionelle pour passer à la prochaine diapositive, mais tous ces éléments vous forgeront et vous exposeront à ce qui peut réellement se passer dans votre future carrière!

C’est certain que ces évènements sont faits pour triper. C’est la récompense après tant d’efforts. Mais beaucoup de travail est nécessaire avant de se rendre à cette étape. Pour les Jeux du Commerce par exemple, les délégués de HEC commencent à pratiquer leur sport ou leur présentation académique dès le mois d’août en prévision des événements qui ont lieu… en janvier! Vous avez intérêt à être motivé, car vous allez pratiquer chaque semaine avec votre équipe pendant 5 mois. Par contre, c’est LA pierre angulaire. Vous n’apprendrez jamais autant. Jean-François et son équipe, soir après soir, invitent des professionnels des spécialisations qui donnent une foule de commentaires pertinents, des points positifs et à améliorer. Une fois rendu devant les vrais juges en janvier, on n’a peur de rien!

La beauté de la chose avec les compétitions, c’est qu’une fois rentré, c’est facile de se faire remarquer si on est motivé. En plus des 4 compétitions au Québec, il y en a PARTOUT dans le monde, et ce à longueur d’année! Europe? L’Asie? Canada? Vous avez 3 ans pour faire tourner les projecteurs sur vous et réussir à convaincre la troupe que vous avez votre place à l’international. Ça, c’est vraiment super pour rencontrer des étudiants venant des quatre coins du monde!

Les années passent, mais le sentiment d’appartenance demeure. On sort de cette expérience avec un bagage qui nous aidera à nous démarquer. La discipline, le temps, les efforts, jamais ce ne sera perdu. Les sacrifices sont importants, certes, mais les gens qu’on aura côtoyés resteront. Et lorsqu’un jour on passera devant le fameux couloir avec les trophées gagnés par les délégations, on y trouvera probablement le nôtre. C’est là qu’on réalisera que ça en aura valu la peine et qu’on n’aurait pas pu être plus fier de représenter HEC Montréal!