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Ces rabais pour lesquels je n’ai plus d’intérêt

Le temps et la paix d’esprit ont parfois plus de valeur que l’argent dans mes poches.

Par
La Consultante
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Pas que je roule maintenant sur l’or, non, mais plutôt que des aspects de mon existence ont pris le dessus sur l’économie à tout prix.

Si dans ma jeune vingtaine prendre l’autobus c’était me gâter et que je magasinais plus souvent dans la garde-robe de mes tantes qu’au centre d’achat, il y a de ces contorsions budgétaires que je ne suis plus prête à faire. Pas que je roule maintenant sur l’or, non, mais plutôt que des aspects de mon existence ont pris le dessus sur l’économie à tout prix. Et même si, comme la plupart des gens, j’imagine, je suis bien contente de voir l’article convoité en rabais, il y a certaines bonnes affaires que j’ai tout simplement choisi, au fil du temps, de laisser faire.

1- Le prix de l’essence

Le prix au litre est descendu d’une cenne? Tant mieux. Il a augmenté de deux? Tant pis. Parce que j’en ai marre que le cœur me serre, démunie et apeurée comme un négociateur à ses débuts au parquet de la bourse pour chaque montée de prix. Et bonne nouvelle : je déteste les embouteillages. Voilà pourquoi je choisis le vélo plus souvent qu’autrement pour aller au boulot, que je n’hésite pas à prendre l’autobus plutôt que l’auto, et que vous ne me verrez jamais traverser la ville entière pour espérer sauver deux dollars sur la tinkée.

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2- Que cinq personnes regardent le même hôtel en même temps que moi

Parce que les coquerelles aussi ont le flair des bonnes affaires…

Déjà qu’organiser son voyage peut être tout un casse-tête, avec les cookies qui se rappellent nos recherches antérieures et les prix des billets d’avion qui augmentent à l’heure; ajouter le stress de passer à côté de cet hôtel merveilleux est tout simplement trop pour moi. Surtout que, par expérience passée, il est préférable de prendre le temps nécessaire pour vérifier les critiques dudit merveilleux hôtel avant de cliquer sur « réserver ». Parce que les coquerelles aussi ont le flair des bonnes affaires…

3- Les coupons-rabais de circulaires

Chaque mois, le petit guide de rabais se pointe dans ma boîte aux lettres et chaque fois, je l’épluche en découpant patiemment les plus intéressants. Je les glisse méticuleusement dans mon portefeuille, pour ensuite oublier leur existence et les retrouver une fois expirés. Puis je recommence. Peut-être qu’un jour je vais me rendre à l’évidence que si je n’ai pas le goût d’aller consommer dans un restaurant, je n’irai tout simplement pas, peu importe la liqueur gratuite à l’achat du repas principal.

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4- Les grandes liquidations « Tout doit être vendu »

N’est-ce pas le propre du capitalisme, et logiquement de tout magasin? Ou peut-être prennent-ils leur slogan tellement au pied de la lettre qu’ils fermeront le jour où le dernier objet sera bel et bien vendu. C’est peut-être ce qui explique pourquoi certaines boutiques sont en vente de fermeture depuis cinq ans.

5- Les arnaques en bas de 80$

Je dois l’avouer, je ne traîne plus au bûcher tous les vendeurs pour la piètre qualité de leurs produits comme je le faisais avant. J’ai abdiqué, oui. Pour m’éviter ces crises de nerfs, ces engueulades, ces menaces de plaintes à l’Office de protection du consommateur. Tous ces efforts, je les garde pour des objets qui m’ont coûté plus de 80$. C’est le prix minimum que je considère pour me gagner deux heures de tranquillité. Et l’arnaque en question? Je la prends plutôt comme une leçon de la vie en me promettant d’être plus vigilante une prochaine fois.

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J’économise ailleurs

« Le cynisme, c’est connaître le prix de tout et la valeur de rien. »

Oscar Wilde aurait dit : « Le cynisme, c’est connaître le prix de tout et la valeur de rien ». Aurais-je ainsi joint le rang des cyniques, de ceux qui ont l’impression que plus rien n’a de valeur, que tout coûte trop cher de toute façon? Je l’ignore. Mais ce que je sais, c’est que dans cette course effrénée pour économiser plus, j’ai trop souvent eu l’impression que je perdais ailleurs.