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Ces premières fois qui forgent les parcours

Rencontre avec des lauréat.e.s des Grands Prix de la relève d'affaires 2025.

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URBANIA et le RJCCQ s’unissent pour mettre en lumière les premières fois qui forgent la relève d’affaires québécoise.

La réussite, c’est comme une soupe : chacun a sa recette. Certains jurent par le sel du risque, d’autres par la patience d’un feu doux. Mais s’il y a autant de recettes que de gens qui font mijoter des plats, un ingrédient semble fondamental pour Annik Lachance Gravel, Marie-Ève Côté et le duo Martin Limoges et Kristel Morin, honorés aux Grands Prix de la relève d’affaires 2025 du Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ), présentés par la Banque Nationale. Malgré des parcours bien différents, ces trois lauréat.e.s sont unanimes : le bouillon des premières fois est essentiel.

Pour Annik Lachance Gravel, du Saguenay, il y a premièrement eu la fierté d’avoir créé un premier emploi. Dix ans plus tard, elle est passée de 1 à 200 employé.e.s sans jamais s’éloigner de sa mission : revaloriser l’entretien ménager, un métier essentiel, encore trop peu reconnu. « Me soucier de mon employé, ça veut dire souhaiter avoir un employé qui est heureux et qui travaille bien. Et ça, ça veut dire un client satisfait qui revient. Le positif entraîne toujours le positif! », explique-t-elle avec un sourire contagieux. Lauréate du prix Jeune employeur d’exception de l’année, elle espère que ce prix permettra aussi de faire rayonner la profession. « C’est la première étincelle qui a mené à l’entreprise : valoriser le travail qu’exercent mes parents. » Consciente que la plupart des enfants ne rêvent pas de devenir concierges, Annik, elle, rêve qu’on voie enfin la fierté derrière ces métiers.

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Marie-Ève Côté, directrice générale de la Jeune Chambre de commerce de Québec, est aux premières loges des « premières fois » de plusieurs jeunes professionnel.le.s que l’organisme accompagne. Son constat : la relève est bien vivante et s’impose de plus en plus dans l’écosystème québécois des affaires. Récompensée par le prix Jeune chambre de commerce ou Aile jeunesse de l’année, la Jeune Chambre de commerce de Québec compte maintenant plus de 800 membres et six employés permanents, et s’apprête à lancer sa propre plateforme de formation. Pour l’organisation, ce prix, c’est aussi une reconnaissance provinciale de sa volonté d’offrir une vitrine et des ressources à la relève. « On nous prend de plus en plus au sérieux », dit-elle fièrement.

Pendant ce temps, au Centre-du-Québec, Martin Limoges et Kristel Morin, partenaires en affaires et dans la vie, se remémorent une première fois bien particulière. Alors qu’ils souhaitaient prendre une année plus tranquille pour accueillir leur troisième enfant, le couple visite Les Emballages Box Pack, une entreprise spécialisée dans la fabrication de boîtes d’emballage personnalisées. « On n’y allait pas de reculons… mais de biais, disons », explique Martin en riant. Ils ont eu un coup de cœur pour l’entreprise et, surtout, pour les humains derrière. Leur première année? Un baptême du feu : croissance de plus 40 %, 15 nouvelles embauches et une chaîne de production complètement repensée. Un tourbillon que les lauréats du prix Transfert d’entreprise de l’année ont traversé en osant prendre des risques sans perdre de vue son aspect humain. « On veut mettre l’humain de l’avant; on ne fait pas juste du carton, on accompagne nos clients », explique Kristel. Le duo espère aussi que son succès permettra de faire connaître davantage la réalité du repreneuriat.

« Beaucoup d’entreprises n’ont pas de relève familiale, et c’est essentiel de faire connaître cette option. Avoir des dirigeants d’entreprises d’ici qui gardent les sièges sociaux au Québec, c’est tellement important. On veut montrer aux jeunes que racheter une entreprise, c’est une voie possible et valorisante. »

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Trois trajectoires, un seul et même constat : les premières fois sont des apprentissages déterminants, même quand on parle d’échecs. « Quand je fais du mentorat avec de jeunes entrepreneur.e.s, je leur souhaite toujours des moments d’échec! C’est comme ça qu’on s’améliore », explique Annik. Elle désigne son bureau et lance : « Tout, ici, est dû à un échec! Si je n’avais pas vécu de moments de découragement, je n’aurais pas amélioré mes façons de faire. » Pour elle, l’imperfection, c’est un carburant vers l’excellence qu’il faut accueillir.

Marie-Ève Côté, de la Jeune Chambre de commerce de Québec, est du même avis. « Au début, j’avais tellement d’idées de projets à mettre en place… mais j’ai sous-estimé l’énergie et l’ampleur des communications à déployer pour qu’un projet s’enracine et serve les membres. » Cet apprentissage lui permet maintenant de bien choisir les meilleures initiatives pour faire briller la relève. Voilà comment son équipe parvient aujourd’hui à déployer plus de 40 événements sur une période de 10 mois!

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Chez Box Pack, Martin et Kristel comparent leur parcours à une randonnée sur le mont Orford. « Il y a la grande piste de 4 km que tout le monde prend, mais il y a aussi les petits sentiers moins connus. Ils sont parfois boueux, escarpés, mais ils peuvent mener au sommet plus rapidement ou offrir des vues complètement différentes », explique Martin. Le couple le prouve : il faut oser penser autrement et écouter sa petite voix intérieure.

Si les premières fois ouvrent la voie, c’est la force des convictions qui trace la suite. Parce que quand on y croit, ça fait toute la différence!

C’est ce que démontre LWT Consultants, firme québécoise de services-conseils en ingénierie, qui a fait du français un réflexe dans tous les aspects de son organisation : de la gestion aux outils, en passant par les relations avec ses partenaires. Sous l’impulsion de Guillaume Tassé, associé et directeur de projets, cette décision est devenue un moteur collectif. En choisissant de faire du français une force, l’équipe renforce sa cohésion, affirme son identité et prouve qu’un choix de cœur peut aussi être un avantage concurrentiel. Cette démarche a été saluée par le Prix Coup de cœur – Valorisation du français en affaires, présenté par l’Office québécois de la langue française.

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C’est exactement ce que célèbrent les Grands Prix de la relève d’affaires : l’innovation, l’audace, des valeurs tournées vers l’humain, la ténacité et une communauté qui se serre les coudes. À l’échelle du Québec, le Gala est devenu une vitrine provinciale pour ces leaders qui redéfinissent la relève. Parce que les premières fois ne sont que des points de départ : les apprentissages et les convictions qui en découlent font toujours partie de la recette du succès.

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