Non, mais on l’aime-tu notre Céline nationale? Elle se prend jamais pour une autre, même si elle est on top of the world, chante avec une maudite belle voix, encourage avec ses « Take a kayak » bien sentis. Elle est aussi sooo gender neutral avec son laisser-aller sur les cheveux de René-Charles, Nelson et Eddy et sa nouvelle collection de vêtements non-genrés (je vais me calmer, parce que je commence à sonner comme notre collaborateur Thomas Leblanc dans ses lettres enflammées).
Ok, donc la grande Dion supporte désormais une compagnie de linge non-genré (ce qui est nice) à $$$$$ dollars la pièce (ce qui est moins nice) fait en Israël (pas une fan de BDS, si je comprends bien). Une collaboration qui n’est pas sans rappeler d’autres grandes ententes publicitaires entre vedettes de la pop et multinationales (parfois douteuses).
Votre portefeuille s’est-il déjà ouvert au nom l’amour pour vos idoles?
Mariah Carey – Hostelworld
Quand on est une compagnie d’hôtellerie low cost, il est tout à fait naturel de penser à Mariah Carey pour représenter sa marque, non? En fait pas du tout, et c’est exactement pour cette raison que cette publicité est géniale. En allant chercher une diva à des kilomètres de sa clientèle cible, Hostelworld joue sur le contraste entre attentes élevées (ça c’est Mariah) et leur offre modeste, mais charmante (ça c’est l’auberge de jeunesse). La pub réussit également à nous rappeler les talents d’actrices incomparables de la chanteuse (quand elle joue son propre rôle, évidemment).
Les Spice Girls et Britney Spears – Pepsi
Au début des années 2000, la boisson brune a vraiment besoin de prouver au monde entier qu’elle est hip et jeune. Les stars de la pop deviennent alors l’outil de prédilection pour rajeunir la marque. Les Spices Girls interprètent pour Pepsi ce qui semble être la première chanson ever concernant la génération des milleniaux (qui n’avait pas encore été baptisée ainsi à l’époque, faque pourquoi pas la génération next, tiens).
Britney, quant à elle, en met plein la vue en s’ornant du fameux bleu pepsi (idée de couleur de teinture, anyone?) mais fera SCANDALE quand des photos d’elle sirotant la boisson concurrente (indice : ça commence par un C et ça rime avec koala) se mettront à circuler. Certains historiens font correspondre ce putsch mercantile à la fin de l’âge d’or de l’icône américaine et aux débuts de son ère décadente, rien de moins.
50 Cents – Vitamin Water
À peu près à la même époque (beaucoup trop brève) où les cellulaires n’étaient pas encore intelligents, 50 Cent faisait office d’égérie (je sais, « égérie » est féminin, mais c’est un mot beaucoup trop beau pour ne pas être utilisé ici) de Vitamin Water, alors détenue par l’indépendante Glaceau avant d’être achetée par le géant Coca-Cola. Cette très courte fenêtre témoigne d’un instant où tout était possible : Mika était big AF, Spiderman 3 ET Shrek 3 dominaient les box-offices (ouch), le punk commençait enfin à revenir de sa période emo. Maintenant en vente dans toutes les pharmacies du monde entier, Vitamin Water est devenue plutôt banale. En parlant de boisson trendy, on se demande : à quand une commandite de kombucha pour Fouki?
Et au Québec? Robert Charlebois – Unibroue
Une entente ne conduit pas toujours à une pub télé. En 1992, Robert Charlebois tombe en amour avec la boisson alcoolisée made in Québec et signe un pacte avec les dirigeants de la brasserie : Il vante exclusivement cette bière pendant ses spectacles en échange de 20% des actions de l’entreprise et des bouteilles à volonté. Cette entente scelle le destin de tous les musiciens du Québec. En effet, encore aujourd’hui le mythe persiste : un musicien, ça se paie en bière, non? Ouf, par où commencer…
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