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Ces grandes entreprises qui ont pris une grosse débarque
Les chutes soudaines de grosses entreprises, ça ne date pas d’hier. Pensons à Volkswagen et le « dieselgate », le scandale Facebook/Cambridge Analytica ou BP et la marée noire causée par l’explosion de la plateforme Deepwater Horizon. Les exemples ne manquent pas.
La dernière « victime » (entre guillemets oui, parce qu’on s’entend, les entreprises qui meurent à la suite d’un scandale ou d’une mauvaise décision sont quand même rares) est l’entreprise Juul, leader américain de la cigarette électronique.
On apprenait ce matin que le PDG de l’entreprise avait brusquement démissionné de ses fonctions et que l’entreprise suspendait toutes ses publicités télévisées, numériques et papiers, dans la foulée de la levée de boucliers visant l’industrie du vapotage.
Les cigarettes électroniques sont en effet sur la sellette après la mort d’au moins neuf personnes aux États-Unis.
Les cigarettes électroniques sont en effet sur la sellette après la mort d’au moins neuf personnes aux États-Unis. Vous comprendrez que cette mystérieuse maladie des poumons qui affecte les consommateurs, jumelée à la popularité croissante de la marque auprès des adolescents ne positionne pas Juul dans les bonnes grâces de l’opinion publique.
Bien qu’elle soit la dernière à subir les conséquences de révélations, ce n’est pas rose chez d’autres compagnies aux chiffres d’affaires mirobolants.
WeWork
Ça ne va pas trop bien chez cet expert de l’espace de travail partagé et du co-working. Cette start-up, qui avait la valorisation la plus élevée aux États-Unis et qui se préparait à entrer en Bourse, a perdu son PDG (aussi cofondateur de l’entreprise), sous la pression de l’un de ses actionnaires majoritaires.
Ça, c’est la première chose. L’autre affaire, selon une enquête de TechCrunch, la société se prépare à une importante vague de mises à pied qui pourraient affecter près de la moitié des 15 000 employés afin de recentrer la compagnie sur les activités qui sont rentables.
Parce que WeWork c’est pas juste une entreprise de location d’espaces de travail partagés. C’est aussi Rise by We, WeGrow et WeLive qui forment The We Company. Et pour plusieurs, les décisions de l’ancien PDG partaient un peu trop dans tous les sens.
L’histoire de WeWork « évoque parfaitement ce qui se passe lorsque les premiers investisseurs cupides ferment les yeux sur les comportements et les pratiques douteuses d’un fondateur charismatique ».
On lit dans Forbes que l’histoire de WeWork « évoque parfaitement ce qui se passe lorsque les premiers investisseurs cupides ferment les yeux sur les comportements et les pratiques douteuses d’un fondateur charismatique ». Ouch.
Bayer
En veux-tu une mauvaise décision, en v’là une. Le choix de Bayer, une société pharmaceutique et agrochimique allemande, d’acheter le géant des pesticides Monsanto. Monsanto, qui comme vous l’avez peut-être remarqué dernièrement ne va pas très, très bien.
Enfilant les défaites légales depuis quelque temps, Monsanto fait face à des milliards de dollars de poursuites à cause de son herbicide Roundup, et Bayer pourrait ne pas survivre à cette grosse blessure auto-infligée.
L’entreprise fait face à plus de 18 400 poursuites.
L’achat a initialement coûté 63 milliards de dollars à Bayer. Toutefois, le coût final est déjà beaucoup plus élevé. L’entreprise fait face à plus de 18 400 poursuites.
Des analystes estiment qu’il en coûterait entre 2,5 et 20 milliards de dollars pour régler les poursuites américains seulement.
Ah oui, depuis l’achat de Monsanto par Bayer, les actions de la société ont chuté d’environ 33%, laissant sa valeur de marché à 68 milliards de dollars, soit à peine plus que ce qu’elle a payé pour acheter Monsanto, justement.
Toute va ben!
Lowe’s
Plus près de chez nous, Lowe’s, que vous connaissez peut-être mieux sous le nom de RONA (les bannières québécoises de la chaîne), capote un peu.
Le Journal de Montréal annonçait ce matin que de nombreuses quincailleries affiliées à RONA ont pris la décision de claquer la porte depuis l’arrivée de Lowe’s dans le portrait. Ce serait une douzaine de quincailleries, mécontentes des pratiques de Lowe’s, qui auraient quitté depuis 2016, année où Lowe’s a acheté RONA.
La valeur de RONA aurait d’ailleurs chuté de 950 millions de dollars US depuis.