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«Je suis arrivée en Gaspésie il y a six ans et… je suis littéralement tombée en amour ! Ici, on a du temps».

Rencontrer des gens, entre deux sessions de fartage.

Par
Barbara-Judith Caron
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En février dernier, URBANIA a été invité à participer à la Traversée de la Gaspésie (a.k.a. la TDLG) édition hiver. Pendant 6 jours, moins un jour de tempête déchaînée qui nous a freiné à Matane, on a donc parcouru la région en ski de fond et en raquettes. Si à OD, boire du Pépito Light favorise les « rapprochements », on peut dire que le grand air gaspésien et les splendides paysages eux, favorisent les rencontres d’humains particulièrement sympathiques (ce que vous faites après avec eux, ça ne nous regarde pas). On vous en présente quelques-uns, croisés au détour des pistes!

Laurie – De la Microbrasserie Au Frontibus

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Je suis arrivée en Gaspésie il y a six ans et… je suis littéralement tombée en amour ! Ici, on a du temps et ça, c’est une ressource précieuse. Avec la microbrasserie, je fais toutes les tâches connexes ! Ça veut dire quoi exactement ? Ben je passe le balai, je crée les étiquettes ou encore, comme aujourd’hui, ça m’arrive de me déplacer pour faire goûter nos bières dans des dégustations. On brasse notre bière à Rivière-au-Renard, c’est à peu près à une vingtaine de minutes d’ici.

Michel – Président du Club Les Éclairs de Gaspé

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En 1978, j’ai fait la traversé de Murdochville à Chandler en une journée avec deux de mes amis. Imagine ! On parle de 128km de ski, avec des pistes pas tracées. En fait, des pistes il n’y en avait pas pantoute. C’était au mois d’avril, alors on se disait que la température allait être de notre bord, mais quand on s’est levés, vers 4h du matin, il faisait -25 ! On est partis à la frontale, ça nous a pris 17h. On était souvent jusqu’aux genoux dans la neige, mais on était forts. Chacun notre tour, on prenait les devants pour tracer. Mettons qu’en arrivant on avait les pieds complètement gelés et enflés comme ça s’peut pas. Les deux gars sont encore mes amis et on s’en reparle souvent. Après, on a fait ça moins extrême !

Félix – Co-organisateur de l’Ultra Trail des Chic-Chocs

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Je suis débarqué en Gaspésie il y a 11 ans en pleine tempête ! Je m’en venais travailler au Brise [NDLR Le Brise-Bise, un bistro-bar incontournable à Gaspé], mais je me suis arrêté à Cap-Chat et je suis resté là tout l’hiver. Ça m’a pris un an arriver à Gaspé, haha ! Aujourd’hui, je fais différentes choses dans la région, surtout des projets qui visent à développer la Haute-Gaspésie – un coin magnifique, mais encore méconnu – à travers des événements qui vont faire le pont entre le culturel et le sportif. Comme quoi ? Comme l’Ultra Trail des Chic-Chocs ! Ce sont plusieurs courses qui se font dans l’espace de quelques jours dans les Chic-Chocs. On a tout un terrain de jeu ! [NDLR Félix insiste pour dire qu’il porte le one piece avec ironie.]

Jean-Alexandre – Chef exécutif au Gîte du Mont-Albert (croisé alors qu’il était chef exécutif du Riôtel de Matane)

Quand on a su que plus de 200 personnes allait rester un jour de plus au Riôtel à cause de la tempête alors que ce n’était pas prévu, on a été obligés de se revirer de bord pour le repas du soir! Mais ça s’est bien passé, j’ai une bonne équipe, j’aurais pas pu faire ça tout seul. On a fait un beau touski [NDLR un mot qui ne donne pas la pleine mesure du délicieux FESTIN qui nous a été servi, on ne parle pas ici d’une omelette faite de restants moyennement frais] et on a la poissonnerie qui est juste à côté, alors j’ai callé de la morue. Les produits avec lesquels j’aime le plus travailler ? Les produits locaux. Il y a un éleveur de sanglier à proximité, la Ferme des érables aussi qui font du super bœuf, la Minoterie des anciens où on peut trouver du riz gaspésien (du riz d’avoine) que j’aime bien travailler parce que ça fait différent. Et les fruits de mer, évidemment. Je trippe.

Andrée-Anne – anciennement DG de la TDLG

J’ai habité en Abitibi jusqu’à 7 ans, après je suis déménagée à Tremblant puis à Montréal. Il y a quelques années, mon chum s’est trouvé une job dans le coin. Il fallait décider si on faisait le saut ou pas, mais ça n’a pas été très compliqué : moi, tant qu’il y a soit la mer, soit des montagnes, je suis partante. Ici, il y a les deux ! J’étais à peine sortie de l’université [NDLR elle a étudié en gestion du tourisme] que j’ai commencé à travailler pour la TDLG, d’abord comme coordonnatrice, puis comme DG. Il y a deux éditions par année – une à l’automne, une en hiver – et c’est jamais la même chose d’une édition à l’autre. Disons que là, on arrive au bout d’une grosse semaine !

Frédéric Jacques et Michael Briand – Fondateurs de la Distillerie O’Dwyer

Savais-tu que Laurent Duvernay-Tardif a eu la première bouteille de notre gin, la Radoune? La distillerie, c’est toute une aventure! Il faut produire du gin tous les jours. Pendant qu’un distille, l’autre embouteille. On est une petite équipe… ben ON est l’équipe en fait! On se sépare les tâches selon nos forces : Mike fait les réseaux sociaux, Fred s’occupe de la paperasse. Dans nos rêves les plus fous, on vise Taiwan. Le type de champignon qu’on utilise pour faire notre gin [chanterelles, chanterelles à pied jaune, armillaires couleur de miel et matsutake], c’est une delicacy là-bas alors il y a une opportunité. Qui sait, ils vont peut-être boire un peu de Gaspésie là-bas dans un avenir pas si lointain!

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Les frais de ce voyage ont été payés par Tourisme Gaspésie.

Pour planifier votre propre voyage en Gaspésie, faites-le ici!