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Ce qu’on doit vraiment savoir sur les cours à distance
La Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval (FSA ULaval) et le Guide des universités URBANIA sont fiers de s’associer pour parler des cours à distance de la faculté et de leurs particularités méconnues.
Maintenant qu’on a enfin retrouvé la camaraderie des bancs d’école en présentiel, pourquoi continuer à suivre des cours à distance? On y a assez goûté, non?
C’est vrai qu’en mars 2020, on s’est un peu fait imposer les appels Zoom. Ce qu’on semble ignorer, c’est que la formule existait déjà avant et, surtout, que pendant les deux dernières années, son utilisation s’est avérée plus utile que ce à quoi on l’associait pendant la pandémie.
Mais pourquoi vouloir renouer avec les problèmes de micro fermés (ou ouverts)?
Je me suis entretenu avec Nicolas Germain, le coordonnateur du soutien pédagogique à la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval, afin qu’ensemble, on déconstruise les mythes autour des études à distance post-pandémie.
Les études à distance, c’était JUSTE à cause de la pandémie
Les gens pensent souvent que les cours à distance ont vu le jour quand un individu a décidé que c’était une bonne idée de se faire un shawarma avec un pangolin. Et que maintenant qu’on est tous (ou presque) vaccinés, nous n’avons nul besoin de retourner à nos écrans pour suivre des formations.
Nicolas pense plutôt le contraire : « C’est sûr qu’il y a encore un intérêt pour l’école en ligne, et c’est certain que ça va demeurer. À FSA ULaval, on faisait déjà beaucoup de cours et de programmes à distance parce qu’il y avait un besoin pour ça avant mars 2020. D’ailleurs, la semaine passée, il y avait une conférence à ce sujet pendant la Journée de l’enseignement, à l’Université Laval. On y parlait d’à quel point la nouvelle réalité universitaire est somme toute très différente de l’image traditionnelle qu’on s’en fait et de la façon dont les étudiants suivent leurs formations. Maintenant, beaucoup travaillent pendant leurs études, d’autres sont étudiants-parents et un grand nombre font un retour aux études. Toutes ces nouvelles réalités justifient une offre à distance. »
Étudier à distance, c’est bébé fafa
Pour ma part, je dois l’avouer, quand les cours à distance sont apparus, j’ai découvert que (je pensais que) j’étais capable de faire du multitasking. Avec un peu de recul, ce n’est cependant pas une pratique que j’encourage… Je ne veux pas trop me mettre les pieds dans les plats, mais je dois reconnaître que vers la fin de mon bac, j’avais une fenêtre ouverte sur mes cours et que sur l’autre, je travaillais pour mon stage. Sans nommer l’endroit où j’ai fait mon stage, disons que… j’écris pour eux au moment où on se parle.
Tout ça pour dire qu’on a souvent l’impression que formation à distance rime avec facilité. Un mythe que Nicolas souhaite déconstruire pour les formations offertes à la Faculté : « Je n’ai pas de données pour confirmer ce que je vais dire, mais il y existe une idée reçue selon laquelle un cours à distance est moins exigeant qu’un cours en présentiel. Que si t’es autonome et bien organisé, tu peux prendre une plus grosse charge de cours, contrairement à ce qu’on aurait recommandé pour une formation en présentiel. Mais c’est faux.
Un cours, peu importe sa forme, comporte la même charge de travail et d’implication. Une autre idée préconçue suggère que tu vas pouvoir réduire ta participation.
Au contraire, il faut s’impliquer dans les échanges, c’est ce qui rend le tout intéressant. »
Les cours en ligne sont recyclés
On en a entendu, des histoires de vieux cours en ligne donnés par des profs qui, malheureusement, n’étaient plus des nôtres…
« C’est-tu vrai, ça, que les universités recyclent leurs cours? » Pas à FSA ULaval.
« On peut toutefois dire qu’il y une part de vérité là-dedans », me confie notre expert. « En effet, monter un cours à distance, c’est un gros effort de développement pour un enseignant, aussi gros que pour un cours donné en classe. Il le fait en espérant ne pas le donner juste une fois, c’est certain. C’est sûr que s’il y a du bon matériel et qu’il est bien monté, on va le réutiliser. Par contre, on encourage les enseignants à le maintenir à jour et à se demander “Est-ce que mon matériel est encore d’actualité? Est-ce qu’il est toujours en phase avec les objectifs d’apprentissage?”. Il faut faire de l’amélioration en continu. »
Au-delà de remettre à jour leur plan de cours, certains enseignants ne lésinent pas sur les moyens d’améliorer leurs cours en ligne, par exemple en proposant des mises en situation tournées avec de vrais… comédiens! Dans le cadre des cours en éthique de la comptabilité (1er et 2e cycles), les étudiants peuvent être mis au défi par des dilemmes éthiques interprétés par de vrais acteurs. Les enseignantes de ce cours voulaient déclencher des émotions lors d’une simulation afin que les étudiants se sentent ébranlés par des situations inspirées de faits ayant réellement eu lieu dans le monde professionnel. Vous en vouliez de l’engagement, en v’là!
Est-ce que c’est fait pour tout le monde?
Spoiler alert : les études à distance, ce n’est pas fait pour tout le monde. Mais c’est fait pour certaines personnes, aussi. Vous me suivez? Non? Je comprends.
« En tant qu’étudiant, c’est notre responsabilité de nous investir dans les cours qu’on suit et d’être présent. Je ne parle pas juste de l’effort à mettre dans les différentes activités d’apprentissage ou les évaluations, mais du concept même d’être présent dans les interactions avec la classe. C’est tout à fait pertinent de faire valoir sa présence en échangeant avec le professeur et les autres étudiants. De créer un lien entre tous les participants. C’est en participant de manière active au cours que celui-ci devient aussi intéressant et animé qu’un cours en présentiel. »
Et si, comme moi, vous aimez contrôler les moindres petits aspects de votre vie, c’est une option à garder en tête.
Comme me disait Nicolas : « Un cours à distance permet d’avoir plus de temps pour la réflexion. En présentiel, on est tellement concentré, c’est un trois heures qui peut être stressant et intense. Dans un cours en ligne de FSA ULaval, l’étudiant a l’impression d’être plus en contrôle, d’organiser ses études et de réfléchir à son rythme à ce qu’on lui propose comme apprentissage. »
Je ne sais pas pour vous mais pour moi, en tant que jeune travailleur qui s’ennuie des bancs d’école (mais pas des chaises en plastique qui font du bruit à mes moindres faits et gestes), les études à distance seraient, dans une optique de retour aux études, l’option la plus viable pour parfaire mes connaissances.
Pour en savoir plus sur les avantages des cours à distance offerts à FSA ULaval c’est juste ici.