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Ce que j’ai appris dans une conférence pour jeunes investisseurs

Je ne suis ni jeune ni investisseuse, ça commence mal.

Par
Arianne Maynard-Turcotte
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Quatre95 cherchait un collaborateur pour aller à une conférence sur les placements. Dans notre groupe top secret (c’est fou comme rajouter « top » rend ça plus hot), le top chef du contenu (vous voyez) a écrit : « Ça prendrait quelqu’un qui n’y connaît strictement rien ». Je me suis tout de suite sentie interpellée!

« Ça prendrait quelqu’un qui n’y connaît strictement rien. »

C’est donc armée de mon cahier de notes et de mon pousse-mine que je me dirige vers la conférence « Jeunes investisseurs : par où commencer? ». J’aurais peut-être dû commencer par être une jeune investisseuse, mais on repassera.

Dans la salle, tout le monde a l’air d’arriver directement du HEC avec son complet, son cahier de notes et son stylo. Je détonne avec mon crayon à mine. Au moins j’ai pris un pousse-mine et pas mon vulgaire mini crayon du mini pot…

Comme un chien dans un jeu de cash

Ce sentiment décrit très bien comment je me sens face à l’investissement en général : pas à ma place. J’ai l’impression que tout le monde en sait plus que moi et que je dois avoir honte d’être si peu éduquée à ce sujet. Mais bon, je décide de rester… en fait je n’ai pas le choix, car j’ai accepté d’écrire un article sur le sujet.

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La conférence débute et rapidement, ce mal-être s’en va. Je réalise que je suis à la bonne place et que le but est justement de nous aider à faire nos premiers pas… même pas des « pas »… de nous aider à nous promener à quatre pattes dans le monde de l’investissement.

On pourrait rebaptiser la conférence « Pep talk monétaire pour les nuls » parce qu’en sortant, on se sent moins cons (c’est pas difficile) et on a envie de se prendre en main. Mon conjoint et moi (quand on parle d’argent, je dis toujours « conjoint », ça sonne plus sérieux), on est ressortis ben primés de cette conférence.

Gérer ses finances tout en ayant du fun

Au lieu d’utiliser une rhétorique de culpabilisation du genre « vous dépensez trop en toasts aux avocats maudits jeunes », Michel-Olivier Marcoux, le jeune conseiller financier qui donne la conférence, nous explique plutôt comment continuer de profiter de la vie, tout en épargnant.

Son truc du 50/30/20 en est un bon exemple. Il propose que 50% de notre revenu net serve pour les nécessités (loyer, épicerie, etc.), que 30% serve pour les dépenses non essentielles (abonnement au gym, cinéma, voyages, etc.) et que le 20% restant soit épargné.

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Ce genre de conseil précis me rassure : je ne me sens pas mal d’avoir du fun et j’ai maintenant un barème clair pour calculer combien de fun j’ai le droit d’avoir… Ça sonne pas le fun comme ça, mais vous comprenez.

Trop tard pour commencer tôt, mais jamais trop tard pour commencer

Une des choses qui fait que je me sens mal face à l’investissement, c’est que je culpabilise de ne pas avoir commencé avant. C’est gênant de dire qu’à 31 ans, je comprends pas comment ça fonctionne quand tout le monde autour de moi a des REER, des CELI et des REEE… pour leurs enfants.

C’est gênant de dire qu’à 31 ans, je comprends pas comment ça fonctionne des REER, des CELI et des REEE…

Mais bon, l’exemple suivant m’a convaincu de piler sur mon orgueil et de m’y mettre : si j’avais placé 25$ par semaine depuis que j’ai 25 ans, au moment de ma retraite j’aurais eu 500 000$. En faisant la même chose à partir de 35 ans, je ne vais avoir que 150 000$. C’est l’intérêt composé (l’intérêt que je fais sur l’intérêt) qui change autant la donne.

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Plusieurs trucs concrets m’ont aussi aidé à comprendre la « machine monétaire ». Cela dit, le fait que j’appelle ça une machine monétaire prouve que j’en ai encore beaucoup à apprendre.

Par exemple, pour savoir si on est mieux de rembourser une dette ou d’investir, il suffit de calculer le taux d’intérêt le plus avantageux. Donc si j’ai un placement à 7% et que ma dette étudiante n’a que 4% d’intérêts, je gagne 3% en ne la remboursant pas tout de suite.

Ça peut sembler niaiseux pour plusieurs, mais je croyais que toutes les dettes étaient le mal incarné. Je comprends maintenant que ce sont plus des genres de Hulk qui sont bonnes des fois et méchantes d’autres fois… Je suis aussi nulle en superhéros qu’en gestions d’argent.

S’en remettre aux gens qui connaissent ça mieux que moi

Ça m’a aussi vraiment rassuré que Michel-Olivier dise que c’est normal de ne rien comprendre aux différents fonds, même en lisant sur Internet. J’avoue que j’ai déjà essayé de comprendre, mais comme les infos viennent souvent des sites d’institutions bancaires, j’ai toujours l’impression qu’on essaie de me vendre quelque chose.

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Voilà pourquoi il nous suggère fortement de se trouver un conseiller financier, statistique à l’appui : après 15 ans, les gens qui font affaire avec un conseiller financier pour leurs placements ont 290% plus d’actifs que ceux qui les gèrent seuls. Donc oui, même s’il en coûte parfois de l’argent, on est souvent mieux de confier nos placements à un professionnel.

Voilà pourquoi j’ai décidé de me trouver un conseiller financier pour mettre de l’ordre dans mes shits! Je vais commencer par trouver un autre mot que shit pour qualifier mes finances… et je vous fais part du reste de ma démarche dans un autre article sous peu!

À suivre.