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Balleorange : un compte IG qui part à la chasse au panier de basket
Durant la dernière année, notre collaborateur Marco-Antonio s’est baladé dans les ruelles de plusieurs quartiers de Montréal dans le but de chasser l’ennui de la pandémie. Ses escapades se sont vite transformées en photoshoots, où les paniers de basket laissés à eux-mêmes ont occupés les sujets de ses clichés. Une expérience qui va au delà des simples posts Instagram.
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Tout a commencé au début de la pandémie. Je n’avais pas grand-chose à faire, mes heures au travail avaient diminué et je voulais garder contact avec les jeunes de l’équipe de basket que je coachais. Seul obstacle : je n’avais pas Instagram et eux n’avaient pas Facebook. J’ai finalement laissé la Gen Z gagner (!) et j’ai créé @balleorange.
Comme premier post, j’ai mis une vidéo me montrant en train de jouer au basket, mais alimenter un compte Instagram où les contenus liés à mon sport allaient être noyés parmi des vidéos inspirantes, des selfies, des photos de paysages ou de bouffe, ça ne m’intéressait pas vraiment.
Pour être honnête, je ne m’attendais pas à trouver autant de paniers de basket […] Mais dès qu’on commence à regarder, il sont partout.
Un soir, en prenant ma marche quotidienne en solitaire pour passer le temps, j’ai remarqué quelques paniers de basket dans les ruelles… On était début avril, j’avais en masse le temps de prendre des photos et je venais, un peu par hasard, de trouver le fil conducteur de mon IG.
Pour être honnête, je ne m’attendais pas à trouver autant de paniers de basket, spécialement sur le Plateau où les espaces sont assez restreints, même dans les ruelles! Mais dès qu’on commence à regarder, il sont partout.
Comment je choisis les paniers? Ça dépend. Parfois, une chose va mener à une autre. Par exemple, un jour j’ai remarqué les murales dans la ruelle de la Plaza Saint-Hubert. J’ai passé une bonne partie de ma journée à les prendre en photos et c’est là que je suis tombé sur un panier de basket DIY (excellente idée en passant). En arrière-plan, on pouvait voir une murale d’un côté et de l’autre, un graffiti sur une porte de garage. L’anneau était fait d’un simple sceau de peinture coupé en deux et le board, d’une planche de bois peinte en blanc.
Ça m’a pris un moment avant de le capturer. Les murales, c’est cool, tout le monde prend ça en photo, mais un panier de basket dans une cour c’est moins courant, disons. J’ai attendu un instant, je voulais m’assurer d’être bien seul et j’ai sorti mon cellulaire. Les couleurs, la cible qui recouvre les tags, le panier homemade pour les enfants. C’est parfait !
Les murales, c’est cool, tout le monde les prend en photos, mais un panier de basket dans une cour c’est moins courant, disons.
Chaque fois que je marche ou presque, je trouve 2-3 paniers. Ils ne sont pas tous « instagramables », mais ils ont tous un petit quelque chose de particulier, qu’ils soient brand new ou fait maison.
Parfois, ce n’est pas le panier, mais l’emplacement puis le processus de le prendre en photo qui me guident et donnent une direction à mon compte. Sans me prendre trop au sérieux, j’ai l’impression de documente les ruelles de ma communauté grâce à lui. Et le projet réunit trois choses que j’aime : la photographie, prendre l’air et le basket, évidemment!
J’ai l’impression de documenter les ruelles de ma communauté grâce à [@balleorange].
Au début, j’empruntais des chemins différents en espérant trouver des paniers tout aussi cool que le premier, mais aujourd’hui, je les prends tous en photos. J’en ai plusieurs que je garde en réserve pour publier les jours où je n’ai pas le temps d’en capter de nouveaux. Voici quelques une de mes trouvailles préférées.
La photo suivante est parfaite. On dirait que tout est fait à la main. La marguerite match avec les briques, le panier bricolé avec les graffitis. Trop beau pour l’œil.
Celle-là a été prise début décembre. Il n’y avait pas encore de neige, mais l’ombre humaine lui donne une touche de nostalgie. Je ne sais pas comment l’expliquer, mais elle me fait ressentir une émotion que j’apprécie.
J’aime l’idée qu’on peut réellement faire un panier à partir de rien. That’s it! Parfait pour ceux qui veulent juste tirer de temps en temps sans se prendre la tête. Me gusta mucho !
Je crois que cette photo a été prise la même journée que mon premier post. Vraiment, les gens sont créatifs dans la Petite Patrie ! Pas de place pour mettre un vrai panier pour les enfants ? No worries, on va se servir de l’escalier.
Il commençait à faire beau à Montréal et le couvre-feu était passé de 20h à 21h30 (good times!) Ce n’est clairement pas un cerisier japonais, mais ça donne le vibe avec le panier tout propre. Aesthetic 101!
Okay, il faut savoir que parfois je vois un panier et je ne le prends pas sur-le-champ! C’est pas mal le cas avec celui-ci. Il faisait jour quand je suis passé devant la première fois, mais ce n’était pas le moment. Quelques heures plus tard, j’y suis retourné. J’ai ajusté l’exposition de mon iPhone et bam! J’apparais dans la photo. Coup de cœur de mes dernières marches.
Jamais je n’aurais cru avoir une aussi grande collection. C’est génial de voir que le sport est de plus en plus apprécié et pratiqué, surtout dans les rues de Montréal. C’est aussi vraiment cool de voir que les gens embarquent dans @balleorange en m’envoyant leurs photos de paniers dans leur quartier, capturés au fil de leurs propres promenades.
D’ailleurs, n’hésitez pas à partager vos photos avec moi! En attendant de pouvoir jouer au basket en gang comme avant, on peut au moins admirer en gang les plus beaux paniers.