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Au secours, je trippe sur mon boss!

Marche à suivre pour faire face à un amour impossible.

Par
Lucie Piqueur
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C’est peut-être le pouvoir qu’il ou elle a sur votre destinée, son expérience, son sang-froid, sa poigne de fer ou sa façon sensuelle de créer des horaires dans un fichier Excel. C’est peut-être vos mommy/daddy issues ou votre passion pour les histoires d’amour vouées à l’échec. Quoi qu’il en soit : malheur! Vous trippez sur votre boss.

On ne va pas se mentir, c’est un cas de figure délicat. Même en admettant que vous soyez célibataires tous les deux et que vous n’ayez pas de différence d’âge creepy (quoique, you do you!), il reste entre vous une dynamique de pouvoir moyennement compatible avec l’amour, et vous êtes potentiellement en train de vous transformer en source à potins intarissable pour vos collègues.

La mauvaise nouvelle, c’est qu’on ne choisit pas sur qui on trippe.

Vous n’y pouvez rien si le monde se met à tourner au ralenti et que votre patate s’emballe dès que votre boss vous adresse la parole (oui, même quand c’est pour vous demander de manquer votre cours de spinning pour faire des heures supplémentaires). La seule chose que vous pouvez contrôler, c’est la façon dont vous allez gérer ce crush maudit. On croit en vous. La vie n’est pas un épisode de Grey’s Anatomy.

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Vous avez plusieurs options et elles sont toutes lourdes de conséquences (ouin, désolée)

Sachez d’abord que les amourettes de job, ce n’est ni rare ni bizarre. Selon un sondage Léger de 2019, c’est carrément 41 % des millénariaux qui auraient trouvé l’amour au travail.

Mais ne magasinez pas tout de suite votre bague de fiançailles.

Sortir avec son ou sa patron.ne, c’est moins anodin que de sortir avec Claude du support informatique. C’est la porte ouverte à des conflits d’intérêts, des traitements de faveur. Et même si votre éthique à tous les deux est irréprochable, vous ne pourrez pas empêcher les rumeurs, les jalousies et les collègues qui doutent de vos capacités professionnelles (quitte à coucher pour avoir une promotion, on aurait choisi un poste un peu plus glamour, mais ok).

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Pour ces raisons, les ressources humaines ne sont pas fans des relations entre les gérant.e.s et leurs subalternes. La politique de votre compagnie mentionne peut-être même que dans un tel cas, un des conjoints devra changer de poste.

Sachant cela, voici les cas de figure qui s’offrent à vous :

Option #1 : ne rien faire

Garder ça pour soi, pleurer, crier, vomir et mourir un peu en dedans à chaque réunion. Venir travailler chaque jour l’âme en peine. Et puis éventuellement, vous en remettre, comme l’employé.e fort.e et indépendant.e que vous êtes.

Pour vous aider dans cette voie, voici quelques conseils : gardez raisonnablement vos distances, gardez vos interactions purement professionnelles et évitez le small talk avec votre boss.

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Ne vous confiez pas à vos collègues sur cet amour impossible; gardez ça pour l’extérieur. Et quoi qu’il arrive, ne buvez pas d’alcool au barbecue annuel de la compagnie!

Option #2 : tout avouer

Vos hormones ont gagné la bataille. Vous devez absolument déclarer votre flamme à votre boss sous peine d’exploser en confettis au beau milieu de l’open space. Tout indique que vous avez vos chances : Vénus est alignée avec Mars et votre dernier rapport de performance mentionne votre sérieux ainsi que vos bons résultats de vente (ce qui, en langage de gestionnaire, est de toute évidence synonyme de sexy).

Dans l’éventualité où vous êtes dans le champ et que votre boss ne partage pas votre attraction, ou encore la partage, mais ne souhaite pas la transformer en relation, comportez-vous comme tout humain.e décent.e : remerciez votre boss de sa franchise, profitez du soulagement d’avoir communiqué vos sentiments et passez à un autre appel (voir l’option #1).

Attendez-vous à ce que votre boss prenne un peu ses distances et respectez-les. Le harcèlement sexuel en entreprise, c’est sérieux.

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Option #3 : vivre une passion torride avec votre gestionnaire

Cupidon a frappé. Vous entreprenez une relation amoureuse avec votre boss. Dans ce cas, faites preuve de discrétion et, par pitié, ne commencez pas à vous minoucher au bureau.

Vous avez déclaré votre flamme, vous devez maintenant faire une déclaration aux ressources humaines ou au boss de votre boss, si votre code d’éthique ou votre compagnie vous y oblige.

Votre vie privée ne regarde pas votre employeur, mais si vous devez vous sortir d’une situation où il y a conflit d’intérêts, c’est la meilleure chose à faire.

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N’essayez pas de vous cacher même si, je vous l’accorde, c’est vraiment moins sexy.

Option #4 : vivre une passion torride puis une rupture amère avec votre gestionnaire

C’est plate, mais il ne faut pas oublier que ça peut arriver. Même en cas de séparation à l’amiable, on ne peut pas se cacher que de devoir rendre des comptes à son ex au quotidien, c’est lourd sur un moyen temps. Et là, on ne parle même pas du cas de figure où la relation a fini dans les larmes et les cris.

Mon conseil? Réactivez votre compte LinkedIn.

Option #5 : gagner au jeu de la vie en trouvant l’amour éternel auprès de votre boss

Ben oui, ça se peut.

L’amour se cache parfois dans des lieux les plus insoupçonnés, genre : le patronat.

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Si c’est le cas pour vous, mazel tov! Si les ressources humaines ne vous y ont pas forcé.e, vérifiez quand même auprès de votre thérapeute si vous ne devriez pas changer de travail.

Les relations amoureuses sont assez compliquées pour ne pas y ajouter une composante de relation de pouvoir inégale… sans vouloir vous kinkshamer.