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Aller au boulot à vélo n’est plus l’apanage des bobos montréalais!

Une option à la fois écologique, économique et bonne pour la santé physique et mentale : qu’est-ce qu’on peut vouloir de plus?

Par
Simon Tousignant
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Dehors et Vélo Québec s’unissent pour vous encourager à dire « bye-bye l’auto » et « bonjour le vélo » avec le Festival Go Vélo Montréal, présenté par le Lait en collaboration avec Desjardins.

Pendant longtemps, se rendre au travail en vélo a été vu comme un luxe réservé à une population citadine ayant choisi de vivre dans les centres urbains, près de tout. Ça, ou comme une exception, genre Joël, le collègue trop crinqué qui se lève à 5 h pour faire les 40 km de vélo qui le séparent de la job. Quand on pense au vélo-boulot, on pense surtout aux pistes cyclables montréalaises, comme si cette pratique ne pouvait s’inscrire que dans une vision ultra urbaine du vélo. Et pourtant!

Depuis plusieurs années, la pratique cycliste est en plein essor au Québec, et pas juste dans ses grands centres urbains. Des voies cyclables poussent aux quatre coins de la province, la Route verte continue à gagner en kilomètres, la ville de Québec vient d’inaugurer son réseau de vélopartage, le vélo à assistance électrique permet de couvrir de plus longues distances sans se pousser à boutte et la prise de conscience de l’importance du transport actif résonne dans les plateformes de plusieurs élu.e.s et maire.esse.s québécois.es.

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Inventer son propre cocktail

Alors qu’on commence à retourner au bureau et que le prix de l’essence dépasse les 2 $ du litre, il n’y a jamais eu de meilleur moment pour intégrer le vélo à son cocktail transport quotidien. Un cocktail? De kessé? Le cocktail transport, c’est le mélange de moyens de transport qu’on peut utiliser pour passer du point A au point B dans nos trajets quotidiens et qui comprend tout ce qui n’est pas auto solo : vélo, marche, autobus, train de banlieue, métro, taxi et services d’autopartage comme Communauto. Parce qu’évidemment, c’est pas tout le monde qui peut faire le chemin porte à porte à deux roues.

Il n’y a jamais eu de meilleur moment pour intégrer le vélo à son cocktail transport quotidien.

C’est là que des services comme BIXI, àVélo, ou même les Bécik Jaune de Sainte-Anne-des-Plaines deviennent si intéressants. Par exemple, pour la personne qui part des rives banlieusardes de Montréal pour se rendre au centre-ville, ça peut sembler être un méchant projet de se taper 25 km et plus par jour à vélo. Mais prendre un autobus puis le métro pour se rendre sur l’île n’empêche pas du tout, grâce au vélopartage, d’ajouter le vélo une fois fleuve et rivières franchies.

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Le contraire est également vrai : on peut tout à fait partir de chez soi à vélo pour rejoindre son premier point de transit, et y barrer sa monture jusqu’au retour en fin de journée.

Aller au travail à vélo, ce n’est donc pas obligé d’être un commitment à 100 %, et c’est exactement ce qui en fait la solution de rechange idéale aux matins pognés dans le trafic, ou pognés à attendre un autobus qui est pogné dans le trafic : on peut souvent utiliser le vélo pour s’éviter la partie la plus problématique du trajet vers le bureau. Si on s’équipe d’un vélo pliable, on peut même le traîner avec soi dans le métro en pleine heure de pointe!

Arriver au travail en sueur : ouais, pis?

Évidemment, commencer le vélo-boulot demande une certaine préparation. On a tous et toutes la même image cauchemardesque en tête : arriver trempé.e de sueur au bureau après un périple cycliste matinal qui nous a drainé.e notre boost post-premier café. La transition vers le vélo, ça s’organise.

La première chose à faire, c’est de tracer son itinéraire et de le tester un jour de fin de semaine. Sans rush pour arriver à l’heure, on peut se familiariser avec son trajet en toute tranquillité et même spotter les meilleurs endroits où s’arrêter en chemin pour un café. En même temps, cette ride exploratoire nous permet de déterminer les « points de sortie » du parcours – c’est toujours bon d’avoir un plan B si jamais la météo ou la force de nos mollets devaient se dégrader rapidement.

La première chose à faire, c’est de tracer son itinéraire et de le tester un jour de fin de semaine.

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Une fois l’itinéraire maîtrisé, il est prêt à être adopté. Il faut alors garder une chose bien importante en tête : le trajet à vélo n’est pas une course contre les autres modes de transport. Il est fort possible, surtout au début, que l’adoption du transport actif rallonge le temps passé à se rendre au travail. Le but n’est pas d’aller plus vite, mais bien de contrôler chaque étape de son itinéraire vers le bureau.

Quarante minutes à vélo, c’est beaucoup plus agréable que 30 minutes en voiture, surtout si on les passe en bonne partie dans le trafic. En plus, on économise l’heure d’entraînement habituellement prévue pour se garder en forme.

Prévoyez donc un parcours agréable, qui vous permet d’apprécier cette promenade matinale. En portant des vêtements qui laissent circuler l’humidité, en modulant vos efforts, vous arriverez au boulot sans avoir trop transpiré, prêt.e à bien commencer la journée.

Évidemment, si votre lieu de travail est équipé de douches, il est toujours utile de pouvoir se rincer après l’effort. Sinon, vous pouvez laisser des vêtements propres au travail, au cas où la pluie, la chaleur ou l’effort risquent d’indisposer votre outfit du jour.

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Ralentir pour mieux avancer

Que vous rouliez entre Longueuil et Montréal, Beauport et Québec, Rock Forest et le centre-ville de Sherbrooke ou Sainte-Anne-des-Monts et Cap-Chat, le vélo est une vraie solution de rechange à la voiture. Ce qu’on perd parfois en vitesse est regagné partout ailleurs : bien-être physique et psychologique, lutte contre les changements climatiques, économies financières, etc. Les bénéfices sont clairs!

Si, après avoir lu tout ça, vous avez encore des questions, on a la solution! Vélo Québec tient sa Journée vélo-boulot le 31 mai. Rendez-vous en matinée au parc La Fontaine et en fin de journée à la place Longueuil pour des conseils, de l’expertise et des ateliers qui feront de vous un.e expert.e du transit à vélo.

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Puis, soyons fous et folles. Imaginons la ville de Montréal sans voitures, réservée uniquement aux vélos. Ce qui est impensable dans la vie de tous les jours prend forme le temps du Tour la Nuit et du Tour de l’Île de Montréal. À go, on va rouler!