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Achèteriez-vous un supermarché pour 50 000$?
Un supermarché bien placé, ça peut facilement devenir un endroit rassembleur pour un quartier. On y rencontre nos voisins, on voit le dentifrice qu’ils utilisent, on découvre leurs habitudes alimentaires. C’est de savoir observer tout ça pour comprendre ce dont notre communauté a besoin qui permet d’être un bon épicier.
Si vous croyez que ça pourrait être un emploi pour vous, la bannière Provigo a toute une offre pour vous!
Un bas prix pour trouver la perle rare
Près d’une décennie après avoir annoncé qu’elle mettait les franchisés au cœur de sa stratégie de développement, la chaîne annonce qu’elle vend les 22 derniers magasins qui sont encore contrôlés par Loblaw, la compagnie mère de Provigo. Au prix très alléchant de 50 000$, comme le rapportait ce matin La Presse.
En entrevue avec le quotidien, le directeur régional de Provigo, Steve Lamontagne, explique que l’entreprise a fixé un prix aussi bas pour favoriser l’intrapreneuriat. Idéalement, si quelqu’un au sein de la compagnie peut reprendre le magasin, le groupe «cherche des gens qui veulent s’investir en temps, qui vont s’impliquer dans leur ville, qui seront des opérateurs, pas des investisseurs», peut-on lire dans La Presse.
Retour aux sources
Le but initial de Provigo, lors de sa fondation en 1969, était d’être un marché de proximité adapté à sa clientèle. Mis sur pied par un consort de distributeurs alimentaires Québécois, la compagnie a été vendue au géant Loblaw pour 1,5 milliard de dollars en 1998. Après avoir tenté d’implanter les supermarchés Loblaw’s ici, le groupe ontarien s’est finalement ravisé et a préféré mettre l’accent sur les marques bien connues des Québécois, comme Provigo, Maxi et Intermarché.
66 des 88 épiceries Provigo de la province sont déjà tenues par des franchisés. La moitié d’entre eux ont d’ailleurs acheté leur Provigo en 2010. Depuis, Loblaw continue de se départir de la gestion quotidienne de ses magasins. Une stratégie de repositionnement à long terme sur laquelle la compagnie s’est beaucoup penchée, expliquait en 2012 la porte-parole Joanne Héroux au Soleil.
Le plan semble avoir porté fruit, car les parts de marché de la chaîne ont grimpé au Québec. Et comme le confie elle-même la chaîne, les magasins franchisés sont plus performants. C’est pourquoi Steve Lamontagne insistait dans La Presse que le candidat idéal devrait être «proche de la communauté» et être prêt à «ajouter sa touche personnelle» au magasin.
Des produits de proximité, adaptés aux habitudes alimentaires des clients, peuvent faire toute une différence du côté des ventes.
S’adapter à la compétition
Il faut aussi dire que la tendance est déjà aux supermarchés franchisés, au Québec. Les deux principaux groupes concurrents de Loblaw au Québec sont Metro, dont plusieurs magasins dans la province sont tenus indépendamment (alors que tous ses magasins en Ontario sont corporatifs), et IGA qui n’exploite que des franchises.
La crise sanitaire qu’on vit en ce moment donnera probablement un coup de vent dans les voiles de Provigo, vu les circuits courts qui sont redevenus une évidence. Au fur et à mesure que notre société se conscientise quant à la diversité et la qualité des produits locaux, le supermarché géré par un propriétaire proche de sa communauté peut avoir une grande incidence sur le choix des consommateurs.
50 000$ pour apporter un changement positif dans son quartier et sa communauté, c’est une assez bonne offre (surtout si on peut empocher 400-600 000$ au bout du contrat)!