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Acheter une maison en couple quand on ne gagne pas le même salaire
Malgré la hausse des taux d’intérêt et du prix des maisons, de nombreux couples prévoient faire l’acquisition d’une nouvelle propriété au cours des prochains mois. Dans le meilleur scénario possible, chaque membre du couple mettrait 50 % de la mise de fonds et paierait sa moitié de l’hypothèque et des dépenses.
Mais dans la réalité, les couples ne fonctionnent pas toujours comme ça. Tous n’ont pas les mêmes avoirs et les mêmes entrées d’argent. À salaire et actif inégaux, il va de soi que le paiement de la maison s’ajuste. Mais comment s’assurer d’être juste et équitable quand on n’est pas égaux financièrement? Voici quelques avenues.
Mises de fonds inégales, paiements égaux
Dans ce scénario, la personne qui possède le plus d’actifs paie une plus grosse portion de la mise de fonds. Une fois chez le ou la notaire, cette différence est indiquée et cela garantit à celui ou celle qui a payé le plus de récupérer sa mise de fonds, ainsi qu’une portion plus grande de la plus-value de la propriété.
Prenons le cas suivant : Personne #1 met 20 000 $ et Personne #2 met 80 000 $ pour un total de 100 000 $ de mise de fonds (wow, ce ne sont probablement pas des millénariaux). Si la maison gagne 50 000 $ en valeur sur le marché et qu’elle est vendue, Personne #1 récupérera 30 000 $ et Personne #2 recevra 120 000 $, pour un total de 150 000 $. Tout ce qui aura été versé sur l’hypothèque sera ensuite divisé également.
Ce scénario est le plus fréquent lorsque les deux conjoint.e.s n’ont pas les mêmes actifs, mais font sensiblement le même salaire.
Il est aussi possible de traiter cet écart entre les deux comme un prêt. Dans ce cas, Personne #1 pourrait rembourser 30 000 $ à Personne #2 au fil des ans, une entente qui, une fois signée (et idéalement notariée) entre les conjoint.e.s, pourrait permettre à Personne #1 de récupérer la moitié de la plus-value de la propriété. Une entente qui peut être avantageuse si la maison prend beaucoup de valeur.
Mises de fonds égales, paiements inégaux
Dans ce cas-ci, l’entente est encore plus simple, mais comme la précédente, elle se doit d’être notariée.
Cette situation est idéale pour les conjoint.e.s dont les revenus sont inégaux, mais qui possèdent des actifs assez similaires au moment de l’achat. En divisant les paiements d’hypothèque en pourcentage, les deux conjoint.e.s récupéreront la mise de fonds et la plus-value équitablement, puis le reste sera divisé en respectant la même répartition que le paiement d’hypothèque.
Attention toutefois à ne pas modifier le pourcentage du paiement sans signer une nouvelle entente papier.
Mises de fonds inégales, paiements inégaux
Dans ce cas, l’inégalité se creuse au moment de la vente, mais si l’entente est bien notariée, elle devrait respecter la part de chacun.e des conjoint.e.s.
Il devient cependant nécessaire pour les conjoint.e.s d’être très rigoureux lors de la négociation de l’entente et de la signature. Les ententes de type « Je paye la maison, tu payes les factures » sont très désavantageuses pour la personne la moins fortunée, qui n’aura droit à aucune part de la maison en cas de vente ou de séparation.
Si les conjoint.e.s sont marié.e.s, les deux ont cependant droit à une part de la maison lors de la séparation du patrimoine.
Mises de fonds égales, paiements égaux
Dans ce cas, l’un.e des conjoint.e.s se retrouvera plus serré financièrement que l’autre, car son logement exigera une part plus grande de ses finances. La personne la plus fortunée devra, quant à elle, se résigner à habiter une maison moins luxueuse que ce qu’elle aurait pu se permettre autrement.
Cette entente simplifie la répartition au moment de la vente, mais complexifie la vie quotidienne. Elle peut toutefois fonctionner si le reste des dépenses du ménage est assuré majoritairement par la personne la plus fortunée.