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Acheter local quand on n’a pas une cenne

Oui, acheter local, c'est acheter un produit fabriqué ici, mais pas que ça.

Par
Alexandre Perras
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Face à l’élan de solidarité qui propulse l’#achatlocal, vous êtes peut-être tenté, tout comme moi, d’embarquer dans le train fleurdelisé de la consommation locale. D’autant plus que les retombées sont multiples: stimuler l’activité économique québécoise, créer des emplois, générer des taxes, vous connaissez la recette quoi.

Mais au moment où des milliers de personnes se retrouvent sans emploi ou avec une baisse importante de revenus, c’est pas toujours facile d’encourager l’économie locale, quand on sait que ça coûte parfois plus cher que d’acheter des produits qui ne sont pas fabriqués au Québec. Dites-vous toutefois qu’il existe plusieurs façons d’encourager l’économie québécoise. Il s’agit seulement d’ajuster certaines habitudes et de bien se renseigner. Voici quelques pistes pour vous guider dans votre consommation locale à petit budget.

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Il n’y a pas que les produits qui sont québécois

Il faut surtout penser aux humains derrière les entreprises d’ici! Quand on pense « achat local », on pense instinctivement aux produits fabriqués, créés et cultivés ici. Mais un commerce québécois peut très bien vendre des produits fabriqués ailleurs, tant que son siège social est au Québec, ou que ses propriétaires d’établissement sont québécois. On peut penser aux magasins Simons, à la chaîne Aubainerie, au groupe Reitmans, etc.

La Presse s’est d’ailleurs demandé s’il est préférable d’encourager le produit ou le détaillant et la réponse n’est pas si simple. Chose certaine, vos moyens financiers auront peut-être une réponse à vous fournir.

D’autant plus que certaines grandes chaînes québécoises qui vendent des produits d’ailleurs vous permettent souvent d’avoir accès à des items à plus bas prix. C’est peut-être pas « fabriqué au Québec », mais ce que vous dépensez se retrouve dans des poches québécoises.

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Maintenant, il n’en tient qu’à vous de déterminer ce que vous considérez plus ou moins « québécois », je ne suis pas ici pour ouvrir le débat. Mais dites-vous qu’en temps de crise, les dollars que vous dépensez dans une entreprise québécoise auront un impact direct ou indirect sur notre économie.

Manger local

Une façon simple et rapide de contribuer immédiatement à l’économie locale, c’est de manger local. L’épicerie vous permet en effet d’avoir le pouce bleu assez facilement sans vous ruiner. La Presse a d’ailleurs concocté une brillante liste de produits québécois que vous retrouverez dans vos épiceries. Des fruits et légumes, au pain et pâtes alimentaires en passant par le café et à la bière, vous y retrouvez de nombreux items pour remplir votre papier bleu lors de votre prochaine épicerie. (On est au courant que le café, ça pousse pas au Québec, mais il existe de nombreux torréfacteurs pour mettre un peu de fleur de lys dans votre tasse matinale.)

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Et si vos habitudes alimentaires se conjuguent mal aux aliments d’ici, c’est peut-être le temps de revoir vos recettes!

Comme le dit les Aliments du Québec, les aliments québécois sont régulièrement mis en vedette dans les circulaires: viandes, produits laitiers, produits de boulangerie, etc. Il faut en profiter! Il s’agit simplement de comparer les prix et de chercher les rabais. Et plutôt que d’acheter les marques sans nom de vos épiceries afin d’économiser quelques dollars, vous pourriez malgré tout trouver votre compte avec des produits d’ici.

Et si vous pouvez le faire, approvisionnez-vous directement des producteurs, ça élimine les intermédiaires.

En avoir pour son argent

Parfois on ne s’en sort pas, consommer local coûte plus cher. Mais dites-vous que ça va peut-être vous coûter moins cher à long terme!

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Oui, acheter une étagère fabriquée au Québec va peut-être vous faire dépenser un peu plus qu’une étagère Ikea, mais elle va probablement durer plus longtemps. C’est comme donner de l’argent à votre moi du futur. Il ou elle vous remercie d’avance.

Ce ne sont pas les alternatives québécoises qui manquent. Oui, acheter local, c’est acheter un produit fabriqué ici, mais pas que ça.

Et parfois, il ne suffit que de faire ses devoirs et magasiner pour constater que c’est pas plus cher d’acheter local!