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À toi pour toujours, mon Outaouais
Dehors, Tourisme Outaouais et Bonjour Québec s’unissent pour vous offrir la lettre d’amour d’une Outaouaise à sa région.
Chère région 07, mon Outaouais à moi.
Ça fait drôle de s’écrire parce qu’on ne se quitte jamais vraiment. Même si Montréal me cruise parfois et que le travail m’amène à m’éloigner de toi de temps en temps, c’est toujours de ton côté de l’autoroute 50 que je reviens.
Je t’écris parce qu’au fil des années, j’ai vu des ami.e.s partir pour la métropole et dire que c’était plus excitant ailleurs, mais moi, je t’ai toujours défendue. Je t’ai toujours trouvée belle. Je t’ai toujours trouvée l’fun.
Je sais surtout que je ne me sentirai jamais chez moi ailleurs qu’ici, Outaouais.
Avant d’être ma région, tu as commencé par accueillir ma famille, qui, en quittant le Liban, a choisi de vivre à Val-des-Bois. Bin oui toi, Val-des-Bois, une petite municipalité de seulement 865 habitants! C’est ici que les membres de ma famille se sont retroussé les manches et ont eu du succès comme commerçants. Ma famille espérait une vie meilleure pour les générations à venir, et cette vie meilleure, c’est chez toi qu’on l’a eue, Outaouais.
Et tu n’as pas seulement donné une deuxième chance à ma famille : tu m’en as donné des tonnes à moi aussi. À partir de l’Outaouais, j’ai toujours senti que tout était possible. J’y ai toujours eu une scène pour faire des shows et vivre de ma musique, et un public pour écouter mes balados. C’est grâce à ça que j’ai pu rêver grand pour la suite, même si je ne rêverai jamais d’installer mon camp de base dans une autre région.
J’aime ça, ici!
Je ne voudrais jamais renoncer au bonheur d’être à cinq minutes d’un London Fog du Café Palmier et d’une marche avec les amies au Sentier de la Sucrerie dans le magnifique parc de la Gatineau.
Je trouverais ça bien plate d’être trop loin pour aller bruncher ou manger une « crème à glace » sur le quai de Wakefield.
Je ne voudrais jamais m’éloigner de la rue Laval, où j’ai passé les plus belles soirées de terrasses de ma vingtaine. En passant, Outaouais, si tu invites des gens d’ailleurs chez toi, n’oublie pas de leur faire goûter un shooter de Queue de castor du bar le Ou Quoi. Y’a pas ça ailleurs au Québec, et ça donne l’impression de vivre Les Grands Feux du Casino Lac-Leamy dans ta bouche.
Ce qui est aussi formidable, ici, c’est que t’as juste le temps d’écouter Soirs de scotch de Luce Dufault dans ton auto et tu viens de passer de la ville à la forêt. Et même si malheureusement, on est loin de la mer, la région est connue pour être un paradis pour les surfeurs de rivière. Si comme moi tu es beaucoup trop chicken pour te lancer dans les rapides comme eux, tu peux les regarder aller en mangeant la célèbre crêpe Dutch du resto Edgar bien au chaud sur un banc du joli parc Brébeuf tout près de la plage Moussette. Pas plate du tout. Les rapides sont spectaculaires et si tu regardes bien de l’autre côté de la rivière, tu risques même de te surprendre à trouver notre voisine d’en face, Ottawa, plus cute que tu pensais.
J’aime même ton passé plus rock (ou jazz), tsé. Ton Vieux-Hull, qu’on a jadis appelé le petit Chicago tellement il y avait de l’action. Et même si t’es pas mal plus relax et accueillante qu’à cette époque, tes magnifiques murales reprennent des mots de la poétesse Marjolaine Beauchamp, et témoignent entre autres de la fois où Louis Armstrong a failli y passer lors de l’incendie du Standish Hall Hotel. Attends : on me dit à l’oreille qu’il y a des gens ne savent pas que dans les années 40, Hull était l’une des capitales du jazz au pays? Certain que c’est vrai! Tous les grands, dont Duke Ellington, Ella Fitzgerald et Louis Armstrong, sont venus jouer du jazz à Hull parce que c’était au célèbre Standish Hall de Hull que ça se passait!
Moi, si j’invitais des gens chez nous, chère Outaouais, je m’assurerais de leur montrer l’impressionnant labyrinthe d’eau d’Éco-Odyssée et le magnifique Sentier culturel. Parce que c’est ça, pour moi, ma région : toujours vivre entre ce que la nature a de plus spectaculaire à nous offrir et ce que le centre-ville peut nous proposer comme patrimoine culturel.
Tsé, Outaouais, ce qui me rend le plus fière, je pense que c’est de pouvoir faire ma vie ici comme artiste. Je suis fière de pouvoir contribuer un peu à ta culture et de te rendre pas plate du tout.
Et quand les gens doutent encore que tu sois cool, chère Outaouais, je leur dis que c’est ici que la Slush Puppie a été inventée. Oui, oui! C’est vrai! Petit secret ici : deux slushs + une soirée au belvédère Champlain = French presque assuré… Je dis ça comme ça.
Je l’ai dit et chanté dans mes chansons : « J’veux pas aller vivre à Montréal. » Je suis ici et j’y reste.
Je t’aime, Outaouais, et merci pour tout!
L’autrice, Marie-Hélène Frenette-Assad, est réalisatrice de balados, musicienne et fière Outaouaise.
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