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À quoi penser avant de déménager pour un nouvel emploi

Gros bénéfices, gros sacrifices?

Par
Maude Gauthier
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Il y a un an et demi, j’ai trouvé ce que je n’avais jamais eu avant : un emploi stable dans mon domaine, bien payé et avec plein d’avantages sociaux. Seul hic, il fallait que je déménage loin de Montréal, ma ville préf depuis plus de 10 ans. J’ai choisi de faire le move, tête baissée, sans avoir pris le temps de soupeser les pour et les contre. Que seriez-vous prêts à sacrifier pour un bon job loin de chez vous?

Avant de dire « oui, je le veux »

Si vous êtes tenté d’accepter une offre d’emploi à l’autre bout du Québec, ça pourrait être une bonne idée de réfléchir à ces trois éléments avant de donner une réponse positive.

Le style de vie

Êtes-vous plutôt rat de ville ou rat des champs? La question est importante pour savoir si vous vibrerez au même rythme que cet endroit. Dans mon cas, je suis plutôt rat de ville. J’étais consciente de mes préférences quand j’ai accepté l’emploi, mais disons que j’avais sous-évalué son impact.

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Même si, techniquement, j’habite dans une autre ville, Montréal est restée dans mon coeur. Sa vie culturelle et intellectuelle, ainsi que l’échelle humaine de ses quartiers m’ont beaucoup manqué. Hors de cette ville, c’est plus compliqué (sans être impossible) de se déplacer en transport en commun, à pied ou à vélo. Il y a toujours des petits commerces, bien sûr, mais c’est juste pas pareil quand on doit prendre l’auto pour s’y rendre.

Les finances

À partir de quel salaire est-ce que ça vaut le coup d’abandonner la ville où l’on se sent le mieux? Votre nouvel emploi peut être pas mal plus payant que ce que vous faisiez avant, mais avez-vous pensé aux frais collatéraux de ce move?

Le loyer m’a fait perdre un peu plus d’argent que prévu, mais magasiner une propriété dans une ville qu’on ne connait pas, ce n’est pas évident non plus.

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J’avais signé un contrat d’un an. Lorsqu’est venu le temps d’organiser le déménagement, j’ai hésité entre la location ou l’achat d’une propriété. Les deux peuvent générer une certaine perte financière : c’est soit le loyer, soit les taxes foncière, scolaire et de bienvenue, ou les divers frais (de notaire, d’inspection, de réparations, etc.). Le loyer m’a fait perdre un peu plus d’argent que prévu, mais magasiner une propriété dans une ville qu’on ne connait pas, ce n’est pas évident non plus.

J’ai aussi été surprise de constater que ma petite voiture se débrouillait plutôt mal dans ma nouvelle ville. Il neige ÉNORMÉMENT et l’hiver est plus rude. Je n’apprendrai probablement rien à ceux qui vivent ailleurs que dans la métropole, mais : la neige forme des plaques épaisses et dures dans plusieurs rues, et on y voit souvent apparaître de gros trous. C’est un peu l’équivalent des nids de poule montréalais! J’ai bousillé les fausses ailes de ma voiture et ça m’a coûté quelques centaines de dollars. Je comprends maintenant pourquoi les gens s’achètent des camions!

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La perte financière reliée au changement de logement, l’essence qu’on consomme (souvent abondamment), les petites réparations, voire l’achat d’un VUS, tout ça coûte des sous. L’argent que vous ferez en plus, voulez-vous le mettre là-dedans? Pas très sexy comme type de dépenses. En même temps, vous le récupérerez sur le loyer!

Les tracas

Êtes-vous célibataire et sans enfant? Si oui, tant mieux, ce sera plus facile d’organiser la transition. Sinon, des petits soucis supplémentaires vous attendent! Votre conjoint(e) trouvera-t-il(elle) un emploi dans votre nouvelle région? Maintiendrez-vous plutôt une relation à distance? Mon principal tracas a été de devoir abandonner la garderie qu’on aimait bien et d’en chercher une nouvelle dans une ville où il y a une pénurie de places, ce que j’ai appris « à la dure » en cherchant.

Comment bien préparer le move

Renseignez-vous sur votre nouvelle région : transports, garderies, moyenne annuelle de centimètres de neige… tout ce qui touche votre quotidien sera affecté par le déménagement. N’oubliez pas les choses essentielles, comme le logement (difficile de ne pas y penser, à moins que vous comptiez dormir au bureau), ni les choses plates, comme le changement d’adresse pour votre courrier (beaucoup plus facile à oublier).

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Faites une liste de ce que vous aimez et qui sera plus accessible dans votre nouvelle ville. Ça vous remontera le moral et vous donnera le goût de déménager! Par exemple, au lieu de faire votre énième randonnée au mont Royal ou à Saint-Hilaire, vous pourrez peut-être vous rapprocher d’autres joyaux de la nature.

Faites aussi une liste des choses que vous risquez de perdre en déménageant, et profitez-en pendant les quelques semaines qui vous restent! Si vous êtes montréalais, faites le plein de musées, de théâtre, de café fancy (c’est très cliché, je sais).