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À Nantes, les 5 étapes qui conjuguent vélo et découvertes urbaines

Par
Ismaël Houdassine
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En France, Nantes est devenue, au cours des dernières années, un authentique musée contemporain à ciel ouvert. L’ancienne capitale des ducs de Bretagne, berceau des biscuits LU, se sillonne en roue libre au gré des créations artistiques permanentes et des nombreuses propositions architecturales. Pour les cyclistes, c’est surtout un fabuleux jeu de piste enchanteur à arpenter en 5 escales aussi étonnantes que dépaysantes.

1 – Le belvédère de l’Hermitage de Tadashi Kawamata

La huitième métropole française offre aux amateurs de vélo un tracé au sol balisé baptisé la « ligne verte ». D’une longueur de 24 kilomètres, le périple s’amorce au quai de l’Aiguillon pour ensuite se diriger au pied de la butte Sainte-Anne au cœur du quartier Chantenay, à l’ouest de la métropole. Anciennement un quartier ouvrier, on y ressent aujourd’hui une ambiance de village fort agréable

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S’ensuit un détour au foisonnant Jardin extraordinaire pour profiter d’une vue sur une impressionnante chute d’eau entourée de bananiers et de fougères géantes. Du haut du jardin, impossible de manquer le belvédère de l’Hermitage de l’artiste japonais Tadashi Kawamata. Avec sa forme de nid intégrant une passerelle qui s’avance sur trente-six mètres, dont vingt mètres sont suspendus au-dessus de la falaise, la vue sur le fleuve y est à couper le souffle!

Un peu plus loin, on peut admirer la fresque des Acadiens, nous rappelant que Nantes a accueilli, entre 1758 et 1785, plus de 2000 exilés venus de l’Acadie avant leur nouveau départ pour la Louisiane. Au sommet de la butte trône aussi le musée Jules Vernes (3, rue de l’Hermitage), installé dans une jolie bâtisse en briques datant du XIXe siècle.

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Natif de Nantes, le célèbre auteur du roman d’aventures Vingt Mille Lieues sous les mers a laissé son empreinte un peu partout dans la cité. Parmi celles-ci, Le grand éléphant des Machines de l’île, qui arpente les anciens chantiers navals sous le regard émerveillé des enfants, est d’ailleurs directement inspiré de l’imaginaire du célèbre romancier et aventurier.

2 – Les Machines de l’Île

C’est sur le Parc des chantiers que nous attend Le Grand éléphant, dans le quartier Île de Nantes, un lieu autrefois investi par des chantiers navals et l’industrie lourde du commerce maritime situé juste en face de la ville. Le quartier a depuis été revampé avec l’érection d’une zone urbaine consacrée à l’art et à la culture, mais surtout avec la construction d’une attraction phare : les Machines de l’Île d’où surgit le fameux Grand éléphant automate, structure d’acier de douze mètres de haut (et huit mètres de large) fait en peau de Tulipier.

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Environ 50 passagers peuvent y prendre place pour un étonnant voyage dans une atmosphère de fête foraine. Grande vedette de la métropole, la bête vous mènera par la suite au Carrousel des mondes marins, une autre attraction directement inspirée des récits de Verne.

3 – Les sculptures géantes de Nathalie Talec

On reste dans le quartier Île de Nantes et on se dirige sur le site des anciennes halles Alstom pour y voir In a Silent Way, une œuvre de Nathalie Talec. . D’une hauteur de plus de trois mètres, elles représentent deux figures féminines au visage juvénile connectées à des écouteurs et un casque virtuel.

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À l’angle de la rue La Noue-Bras-de-Fer, se trouve un mètre à ruban géant par Lilian Bourgeat. Un peu plus loin, dans le potager de la Cantine, Invendus-Bottes est une autre oeuvre de l’artiste française représentant deux bottes de maraîcher en format XXL.

4 – Les anneaux de Buren

Sur la pointe du quartier Île de Nantes, vous pourrez apercevoir Les Anneaux, une œuvre grandiose de Daniel Buren et Patrick Bouchain qui longe la Loire. Dès le coucher de Soleil, les néonsdes anneaux accrochés au quai des Antilles s’illuminent de teintes rouges, vertes et bleues, offrant sur l’estuaire un spectacle de toute beauté.

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Installées en 2007 lors de la biennale d’art contemporain Estuaire, les 18 anneaux incarnent ceux qui emprisonnaient es esclaves, rappelant le passé de Nantes comme port stratégique enrichi par la traite d’esclaves.Un passé peu glorieux mais assumé par la métropole qui a décidé d’inaugurer non loin de là, en 2012, le Mémorial de l’abolition de l’esclavage imaginé par les artistes Julian Bonder et Krzysztof Wodiczko sur le quai de la Fosset.

5 – Éloge de la transgression de Philippe Ramette

On emprunte ensuite la passerelle Schœlcher qui relie l’Île de Nantes à la ville historique. Durant la course, on observe la présence d’un édifice ultramoderne : le palais de Justice, un vaste monument rectangulaire conçu par l’architecte Jean Nouvel. Puis, une fois arrivé dans les cours Cambronne, on se dirige à l’intérieur de la place publique bordée d’immeubles cossus et d’arbres pour découvrir L’Éloge de la transgression, l’une des cinq sculptures de bronze dePhilippe Ramette éparpillées aux quatre coins du centre-ville.

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Les quatre autres sculptures à échelle humaine de l’artiste sont visibles sur le passage Pommeraye, dans la cour du château de Nantes. Mention spéciale à Éloge du pas de côté, où l’œuvre du plasticien semble en décalage avec son socle, exemplaire du travail de l’artiste qui consiste à développer une poétique de l’absurde.

Bonus : Les demeures colorées de Trentemoult

Dépaysement garanti à quelques minutes en bateau de Nantes. Rendez-vous à la gare maritime (22, quai Ernest-Renaud) pour embarquer avec son vélo sur le Navibus ligne N1. La traversée d’une dizaine de minutes jusqu’à Trentemoult, ancien village de pêcheurs charmant aux ruelles étroites et aux maisons multicolores, dernier port maritime en Basse-Loire.

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Notre aventure cyclable se solde par la vue de quelques trésors patrimoniaux, comme la légendaire brasserie La Cigale (4, place Graslin) avec son décor art nouveau et le Château des ducs de Bretagne, qui loge dans ses épais murs de pierres taillées le Musée d’histoire de Nantes.

N’oublions pas non plus dejeter un coup d’œil au célèbre passage Pommeraye, superbe galerie commerçante du XIXe siècle classé aux Monuments historiques. Enfin, les gourmands voudront probablement visiter les incontournables anciennes biscuiteries LU, dont on peut escalader la tour qui mène à un belvédère. Lacerise sur le sunday : la vue imprenable sur la ville depuis le dôme.

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Infos vélo :

Les agences de location de vélo sont faciles d’accès avec plusieurs adresses en ville, comme l’agence Paulette qui fournit des offres pour une demie-journée ou plusieurs jours. Préparez toutefois bien vos déplacements, puisque le centre-ville et les lieux fréquentés manquent souvent de places de stationnement. La compagnie Bike’n tour propose des balades commentées à vélo électrique. Nantes met également à la disposition de ses visiteurs son propre service bicloo, l’équivalent du Bixi, soit un système de vélos électriques ou mécaniques disponibles en libre-service.