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9 phrases à arrêter de dire aux petits garçons
On n’a jamais été aussi bien outillés pour éduquer nos garçons et s’assurer qu’ils deviennent des hommes sensibles, honnêtes et bienveillants. Pourtant, un petit tour sur TikTok suffit pour réaliser que manifestement, beaucoup de parents n’ont jamais sorti ces outils de leur coffre.
C’est pour ça qu’on vous a concocté une liste de phrases à ne plus dire aux petits garçons. Certaines d’entre elles vous sembleront peut-être aller de soi, mais un petit rappel n’a jamais fait de mal à personne.
Mise en garde : si vous êtes un disciple d’Andrew Tate et de sa bande de mâles alphas, il se pourrait que vous soyez un peu confronté par ce qui va suivre. #SorryNotSorry
« Un gars, ça pleure pas »
Ça, ou tout autre variante du genre « T’es trop sensible », « Reviens-en » ou « Fais un homme de toi ». On met beaucoup de l’avant l’idée voulant que les gars soient tous des toughs qui ne devraient jamais montrer leurs émotions. Mais les réprimer signifie souvent qu’elles risquent de ressortir plus tard sous une forme beaucoup plus dommageable.
Alors, braillez, chers garçons! Roger Tabra l’a écrit en 1998 et c’est encore vrai aujourd’hui : un homme, ça pleure aussi.
« Tu lances comme une fille »
Ah, l’éternelle guerre des sexes. Depuis quand agir comme une fille est synonyme de faiblesse, d’inaptitude, voire d’infériorité? Utiliser cette expression pour rabaisser un garçon est le meilleur moyen de s’assurer qu’il se croit supérieur aux femmes plus tard.
Attention, ça ne veut pas dire de remplacer « comme une fille » par « comme un loser » ou « comme une marde ». Idéalement, éviter d’insulter vos enfants, s’il vous plaît.
« Tu feras un bon pompier/ingénieur/patron plus tard »
Un autre biais lié au sexe : apparemment, les hommes sont faits pour diriger, résoudre des problèmes et travailler manuellement, et les femmes pour assister, éduquer et prendre soin.
Peut-on laisser les enfants décider de ce qui les intéresse, bonyenne? En 2025, le moment est venu de ne plus laisser notre conception du genre avoir une quelconque influence sur le marché du travail. En plus, 88,1 % des États dans le monde sont dirigés par des hommes et la planète ne s’est jamais mieux portée, non? (Non.)
« As-tu une amoureuse? »
Avant que vous ne lui posiez la question, votre petit Liam considérait Alice comme quelqu’un avec qui il aime bien jouer à la garderie. Mais maintenant, grâce à vous, il risque de croire que bien s’entendre avec une fille implique nécessairement plus que de la simple amitié. À long terme, ça pourrait déformer sa conception des relations homme-femme ou lui faire internaliser que les seules relations amoureuses possibles sont hétérosexuelles.
Bref, Liam a juste prêté son camion préféré à Alice. Attendez donc une couple d’années avant d’envoyer les faire-part.
« Allez, donne-moi un bisou »
Les gestes d’affection ne devraient jamais être imposés à un enfant. C’est valide pour les filles, mais l’apprentissage du consentement est autrement plus important chez les garçons. Obliger votre fils à vous donner des bisous équivaut à l’autoriser à faire la même chose dans ses relations futures. Allez-y plutôt avec la variante : « Veux-tu me donner un bisou? », moins directive.
De toute façon, votre fils vient probablement de manger une poignée de sable ou de frencher le chien. Le voulez-vous tant que ça, votre bisou?
« Le rose, c’est pour les filles »
Non. Pas plus que les cheveux longs, les jupes ou le vernis à ongles (allô, Jay du Temple!). D’ailleurs, dans un passé pas si lointain, les petits garçons portaient des robes durant leurs premières années de vie. Et l’attribution du rose pour les filles et du bleu pour les garçons daterait seulement des années 1940 aux États-Unis.
C’est à se demander comment les gens annonçaient le sexe de leur bébé dans les gender reveals médiévaux.
« Wow, t’as des gros muscles! »
D’accord, Jay du Temple (rebonjour!) récolte beaucoup de clics avec ses reels où il court en chest. Mais les garçons devraient aussi aspirer à autre chose qu’avoir de gros biceps (et beaucoup de likes). Montrez-leur que leur intelligence, leur créativité et leur sensibilité méritent autant d’être valorisées.
Comme ça, ils écouteront peut-être des podcasts de NPR en s’entraînant au gym plus tard.
« C’est ben les gars, ça »
« Boys will be boys », comme ils disent au pays de Donald. Parce que des p’tits gars, ça se chamaille, ça se picosse et ça s’insulte, tout le monde sait ça. Sauf qu’une telle mentalité équivaut à les déresponsabiliser de leurs comportements nocifs et agressifs sous prétexte que c’est dans leur ADN. Ça ne l’est pas.
Et votre quotidien n’a pas besoin de ressembler à un gala de la UFC.
« Peux-tu m’apporter cette paire de ciseaux en courant le plus vite que tu peux, s’il te plaît? »
Ça, c’est à ne pas dire à un jeune garçon… et à personne, en fait.