Quand j’ai décroché mon premier emploi d’adulte, j’avais à cœur de prouver que j’étais efficace, et productive. Que voulez-vous, j’étais ambitieuse. Je souhaitais monter les échelons et faire ma place dans le monde du travail.
Maintenant que j’ai accumulé suffisamment d’expérience professionnelle, je peux vous dire avec assurance que le fait de me tuer à la tâche ne m’a strictement jamais rien apporté de bon. En revanche, la santé mentale et l’équilibre famille-travail en ont fait plus pour moi que n’importe quel nombre d’heures supplémentaires.
Voici mon opinion controversée la plus inébranlable : la clé du bonheur, c’est d’en faire le moins possible sans que personne ne puisse vous le reprocher.
#1. J’automatise tout ce que je peux
Au lieu d’avoir peur des robots, j’ai décidé de les exploiter. En attendant qu’ils ne me volent ma job pour de bon, ils seront mes esclaves.
Il existe de plus en plus d’outils d’automatisation gratuits et grâce à eux, j’ai dit adieu à mes tâches les plus répétitives et vides de sens : saisie de données, rédaction, courriels de rappel, facturation, mise en ligne, rapports mensuels…
Cherchez-moi pas, je suis en train de me pogner le beigne.
#2. Si je finis une tâche à l’avance, je ferme ma trappe
Livrer son travail à l’avance pour impressionner ses patrons? Ça sonne bien, mais c’est une erreur de débutant. À force de trop prendre d’avance, vous créez des attentes trop élevées, et vos délais seront de plus en plus serrés par votre propre faute.
Utilisez plutôt le principe de gestion du temps de Scotty, un personnage de Star Trek, également connu sous le nom de Scotty’s Principle. Au moment d’estimer la durée d’un projet, il ajoutait toujours 25 à 50 % plus de temps. Pour lui, c’était un moyen de surpasser les attentes. Pour moi, c’est la clé pour prendre mon temps sans décevoir personne.
#3. Je dresse des listes
Pendant mes journées de travail, je vous dirais que celui qui a le plus tendance à s’épuiser, c’est le petit hamster qui tourne dans ma tête.
Afin de le ménager, j’ai pris l’habitude d’avoir toujours une liste à portée de main. Ça peut sonner rushant, mais c’est tout le contraire. Dès que je pense à quelque chose, je l’écris au lieu de le mettre dans un coin de ma tête. Ça me permet de libérer mon cerveau des parasites inutiles, et d’y revenir au moment opportun et parfois, de réaliser qu’il n’y a pas de moment opportun. (Ce qu’il y a de bien avec les listes, c’est qu’elles peuvent aller au recyclage.)
#4. Je ne me surinvestis pas
À l’école, les profs appelaient ça « faire le strict minimum ». Au travail, j’appelle ça : « faire mon travail ».
Je dresse une liste des vraies priorités de mon emploi. Mettons, cinq ou six tâches qui définissent pourquoi je suis payée. Et voilà, je n’ai pas besoin d’en rajouter plus dans mon assiette.
#5. Je prends note de ce que j’accomplis (et je ne garde pas ça pour moi!)
La raison pour laquelle j’en faisais trop auparavant, c’est que j’avais l’impression de ne pas en faire assez.
Maintenant, je note toutes les actions que je termine, et je n’hésite pas à tenir les personnes concernées au courant. Mes gestionnaires, coéquipiers et clients reçoivent des mises à jour rassurantes, et moi, je m’offre des petites tapes dans le dos qui me rappellent que j’en fais suffisamment.
#6. Je participe à toutes les rencontres et formations
Opinion controversée, car on peut considérer que les réunions et formations ne font qu’encombrer nos horaires déjà chargés. Personnellement, je trouve que c’est une excellente façon d’avoir l’air d’une personne occupée qui travaille bien en équipe.
En plus, je suis payée pour faire une activité passive et écouter les autres parler.
#7. Je me pose les bonnes questions
Lorsqu’on pitch quelque chose dans ma cour, je réfléchis toujours avant de me lancer à corps perdu dans la tâche en soupirant que je suis débordée.
Est-ce que c’est urgent? Est-ce que c’est important? Pour qui est-ce important? Est-ce que cette personne est importante pour moi? Est-ce que ça change quelque chose si j’accomplis cette tâche ou pas? Vous verrez, ça met les choses en perspective.
#8. Je souris
Lorsqu’il s’agit de moins en faire au bureau, je n’hésite jamais à montrer mes belles dents. C’est magique. Un grand sourire et tout le monde vous fait confiance. Plus votre sourire est lumineux, moins on vous en tient rigueur si vous avez quelques jours de retard sur votre projet.
En tant que femme à qui on a toujours répété de sourire pour faire plaisir aux autres, je suis très heureuse d’utiliser mes palettes pour parvenir à mes fins.
Travailler moins, pour les gourous de LinkedIn, c’est apprendre à devenir plus productif. Pour moi, c’est apprendre à ne pas me brûler. Si vous décidez de suivre ces quelques conseils, ne vous sentez pas coupable. Les salaires n’augmentent pas autant que le coût de la vie, il n’y a donc aucune raison d’en faire plus que ce pour quoi on vous paie.
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