Le Québec regorge de forêts, de parcs et de marais qui accueillent une impressionnante diversité d’oiseaux migrateurs. Comme le printemps marque le retour de bon nombre de ces espèces, on vous propose quelques-uns des meilleurs points d’observation où vous rendre avec vos jumelles.
L’observatoire d’oiseaux de Tadoussac – Côte-Nord
Bien que Tadoussac soit reconnu pour son parc maritime, sa faune ailée est tout aussi palpitante à découvrir. Le site est l’un des endroits de la province les plus fréquentés par une grande diversité d’espèces. C’est l’un des meilleurs lieux au Québec pour observer la migration de rapaces diurnes, dont la nyctale de Tengmalm, une petite chouette peu connue du public.
On compte près de 7000 rapaces de 13 espèces différentes qui visitent ce lieu chaque automne. Tandis qu’au printemps, ce sont les passereaux, ces petits oiseaux chanteurs comme les viréos, les parulines, les grives et les troglodytes qui sont à l’honneur.
Lors de votre passage sur la Côte-Nord au bord du golfe du Saint-Laurent, gardez l’œil ouvert pour y voir les nids des macareux moines, qu’on appelle les « perroquets de mer » en raison de leur bec coloré. La réserve du parc national de l’Archipel-de-Mingan est d’ailleurs un bon endroit où s’arrêter pour les observer.
La réserve naturelle de Pointe-Yamachiche – Mauricie
Le site de conservation de la Pointe-Yamachiche se caractérise par la grande variété des écosystèmes qu’on y retrouve. Grâce à une passerelle sur pilotis de plus de 500 mètres, on peut se promener de la prairie humide en passant par la forêt, jusqu’à l’embouchure de la rivière. Un endroit de prédilection pour cocher quelques limicoles.
Lors de cette longue balade, arrêtez-vous aux deux points d’observation pour y découvrir quelques oiseaux habitués, puisqu’environ 200 des 300 espèces qui visitent fréquemment le Québec se retrouvent dans ces endroits.
Le parc national de Plaisance – Outaouais
Le long de la rivière Plaisance se trouvent des marais hôtes de plusieurs espèces qui s’y arrêtent au printemps. Vous aurez sûrement la chance d’y voir nicher les canards, d’y croiser un héron perché sur une roche ou de compter les innombrables bernaches qui s’y reposent un instant.
Alors que certains points d’observation sont aménagés, d’autres sont tout à fait naturels. N’hésitez pas à vous frayer un chemin entre les hautes herbes tout en faisant attention où vous posez le pied. Si vous voulez mon avis, c’est souvent là qu’on assiste aux plus belles scènes.
Les plages et le rocher aux Oiseaux – Îles-de-la-Madeleine
Les points de vue pour observer les oiseaux sont très nombreux aux Îles-de-la-Madeleine. Dans ses collines, ses étangs, ses dunes et ses falaises, plusieurs espèces sont accueillies chaque année. À partir de la fin avril, c’est aussi le moment idéal pour rencontrer l’une des espèces mondialement menacées de disparition, le pluvier siffleur, qui s’installe sur les plages. C’est aussi le seul endroit où vous pourrez l’observer puisqu’il ne niche nulle part ailleurs dans la province.
Pour ceux et celles qui sont à la recherche d’une scène époustouflante à la fois par sa grandeur et sa fragilité, cette deuxième option pourrait vous convenir. Le rocher aux Oiseaux est bien connu et vaut effectivement le détour. Le trajet qui longe le refuge en bateau vous permettra d’y voir des milliers d’oiseaux migrateurs qui sont de passage et y ont établi leur nichoir.
Réserve mondiale de la biosphère du lac Saint-Pierre – Centre-du-Québec
Baie-du-Febvre est en quelque sorte une halte pour les oies blanches qui volent en direction de la Terre de Baffin. Alors que les champs leur offrent repos et nourriture grâce aux grains laissés sur les terres à la suite des récoltes, la réserve mondiale de la biosphère du lac Saint-Pierre attire aussi plusieurs oiseaux migrateurs. Le secteur est également très populaire pour l’observation d’espèces moins communes comme l’érismature rousse ou le phalarope de Wilson.
À ce jour, on compte près de 300 espèces différentes qui passent par ce territoire ayant gardé son essence « sauvage». Il suffit alors d’un peu de coordination pour découvrir ses nombreux oiseaux et pouvoir assister à des envolées impressionnantes.
Le refuge d’oiseaux migrateurs de Saint-Omer – Gaspésie
Ce site de nidification qui s’étend sur 1,5 km est la terre d’accueil de nombreux goélands et de sternes. Sur cette aire protégée de la baie des Chaleurs, on a l’occasion d’observer toutes sortes de spécimens qui s’y installent, dont le goéland à bec cerclé en grande majorité.
Au printemps, préparez-vous à entendre une symphonie d’oisillons affamés jour et nuit. Ne vous étonnez donc pas si la mère d’un de ceux-ci vient vous voler quelques grignotines lors de votre pique-nique sur la plage.
Le Récré-O-Parc de Sainte-Catherine – Montérégie
Pour ceux et celles qui apprécient particulièrement l’observation de canards barboteurs et plongeurs, le sanctuaire du Récré-O-Parc longe le fleuve Saint-Laurent et pourrait grandement vous intéresser (c’est tout près de Montréal!). Ces lieux de repos pour les oiseaux migrateurs sont un refuge habité tout au long de l’année par diverses espèces.
L’été, vous y découvrirez assurément différentes espèces telles que des oies, des goélands, des cygnes et des sternes. Dans ce décor enchanteur, vous pourrez aussi profiter de la vue panoramique sur la métropole.
Parc côtier Kiskotuk – Bas-Saint-Laurent
D’une longueur de 20 km, ce parc au bord du littoral abrite une grande biodiversité. En suivant les sentiers balisés ou en passant par la piste cyclable, vous traverserez le marais, les prairies, la forêt puis les collines.
En plus d’observer une grande pluralité d’espèces étant donné les différents milieux, vous aurez peut-être la chance d’observer de près le peu farouche Mésangeai du Canada. Une descente pour les embarcations nautiques est aussi disponible si vous préférez faire le trajet en naviguant sur le fleuve pour des panoramas tout aussi grandioses.
Pour ceux et celles qui n’ont pas l’occasion de trop s’éloigner de chez eux, sachez que les grands parcs urbains, les cimetières et les aires de repos le long du fleuve sont de très bons endroits pour faire de belles découvertes ornithologiques.
Bonne observation!