7 questions à se poser avant d’acheter ses premiers skis de fond

À quelques semaines du début de la saison, c’est le bon moment de s’équiper pour le ski de fond. Afin de ne pas acheter n’importe quoi, beaucoup de facteurs sont à considérer. Bottes, fixations, skis, bâtons et accessoires sont tous offerts dans une variété de modèles et de marques impressionnante. De plus, la disponibilité des produits étant très faible présentement, il faut vraiment savoir quoi chercher. Voici donc quelques questions à vous poser avant d’acheter.

Comptez-vous filer à toute allure sur une neige fraîchement travaillée? Préférez-vous partir à l’aventure et zigzaguer entre les arbres dans la neige folle? Il faut avant tout choisir une paire de planches adaptées au terrain sur lequel vous irez skier. On retrouve principalement deux grandes catégories de skis de fond : les skis de hors-piste (ou de backcountry) et les skis de piste.

En backcountry, le ski est plus large, plus robuste et souvent muni de carres métalliques. Il aura des capacités inégalées dans la poudreuse, les branches et la glace. Les fixations, les bottes et les bâtons seront aussi adaptés au hors-piste.

En piste, on choisit des skis plus légers, plus étroits et plus dynamiques. Ils faciliteront les mouvements et procureront de bien meilleures sensations au skieur ou à la skieuse. La glisse et le contrôle seront au rendez-vous.

En ski de fond sur piste, il est possible de pratiquer deux styles : le classique et le patin. Le pas de classique est le plus populaire. Les skis sont parallèles et l’on pousse sur un ski à la fois vers l’avant. En pas de patin, les poussées sont effectuées sur les côtés et les skis forment une sorte de « v ». Ce deuxième nécessite un meilleur équilibre et une meilleure endurance.

Les instructeurs et instructrices de ski de fond s’entendront pour dire qu’une personne qui débute doit apprendre le pas classique en premier. Il est plus intuitif et permet de maîtriser facilement les techniques. Une fois que le skieur ou la skieuse est habile avec celui-ci, il ou elle pourra tenter le pas de patin, qui lui permettra de travailler d’autres muscles et d’aller chercher plus de vitesse.

Les skis, les bottes et les bâtons sont différents pour ces deux mouvements. Il est important d’utiliser l’équipement approprié pour éviter les blessures et pour optimiser les sensations de glisse.

Pour le pas classique, il faut faire adhérer le ski à la neige pour se propulser vers l’avant. Au niveau du pied, sous le ski, est placé un composant qui aura cette fonction. Trois composants sont possibles : les écailles, les peaux et le fartage.

Sur un ski à écailles, une portion de la base est rugueuse. Des encoches ressemblant à des écailles de poisson mordent dans la neige à chaque pas. Ces skis sont très faciles à skier, et ne nécessitent que très peu d’entretien. En revanche, les écailles réduisent considérablement la capacité à glisser du ski. Elles créent énormément de frottement. Un ski de ce type est recommandé aux skieurs et skieuses débutant.e.s, qui recherchent la stabilité et la facilité avant tout.

De plus en plus de skieurs et skieuses adoptent les peaux de phoque. Cette technologie est plutôt récente. Des poils de nylon et de mohair sont collés à la base du ski, sous le pied. Ils sont pointés vers l’arrière du ski afin d’assurer une bonne glisse et une bonne adhérence. Contrairement aux écailles, les peaux limitent très peu la vitesse et donnent au skieur ou à la skieuse une sensation plus sportive. Un petit entretien est nécessaire cependant. Il faut nettoyer et réimperméabiliser la peau à l’aide de deux produits spécialisés à chaque sortie. Cette étape supplémentaire ne prend que deux minutes et permet d’allonger la durée de vie de la peau.

Si celle-ci est endommagée, les boutiques de ski de fond peuvent la remplacer. Ce ski sera choisi par les personnes ayant l’intention de faire du ski de fond de manière plus sportive et dynamique. Les skieurs et skieuses débutant.e.s souhaitant s’améliorer ainsi que ceux de niveau intermédiaire trouveront leur compte avec un ski à peaux de phoque.

La base des skis à fartage est parfaitement lisse. Il faut choisir et appliquer différents produits ressemblant à de la colle sur le ski à l’aide de divers instruments. Cette méthode est préférée par les skieurs et skieuses avancé.e.s ou expert.e.s, car elle permet une grande personnalisation du ski et des sensations de glisse. C’est aussi l’option la plus performante. Pour farter ses skis, il faut se procurer beaucoup de produits et y consacrer plus de temps. De plus, le fartage est un art qui s’apprend par essais et erreurs et qui fait suer au début. Pour découvrir et aimer le sport, c’est à éviter.

Contrairement à la croyance populaire, les skis de fond ne sont pas choisis en fonction de la grandeur d’une personne. C’est le poids de celle-ci qui oriente la décision. Les fabricants de skis définissent les poids les mieux adaptés aux grandeurs de chaque modèle de ski de fond. On trouve facilement les poids minimal et maximal pour chaque ski. Il faut simplement vous assurer que votre poids se situe environ au milieu de ces deux limites.

Le monde des fixations de ski de fond est rempli de problèmes de compatibilité. À l’achat d’un kit neuf, demandez l’aide d’un conseiller ou d’une conseillère. Cette personne pourra vous aider à vous procurer la fixation la mieux adaptée.

Certaines fixations sont vissées directement dans le ski. D’autres sont plutôt glissées sur une plaque de plastique intégrée au ski lui-même. Ces dernières envahissent le marché présentement, car elles présentent des avantages intéressants. Elles ne nécessitent pas le travail d’un.e technicien.ne pour être installées ou enlevées. On peut aussi les placer à plusieurs positions différentes sur le ski pour favoriser la glisse ou l’adhérence.

Attention! Bien que les systèmes de fixation deviennent universels, certaines bottes et fixations ne seront pas compatibles. Il faut être vigilant.e, surtout à l’achat de matériel usagé. N’hésitez pas à poser des questions.

Le support, c’est la clé. Plus une botte tiendra solidement le pied, plus le mouvement sera facile à effectuer. Une fois en place, le pied ne doit pas avoir beaucoup de place pour glisser vers l’avant ou vers les côtés. Le talon doit rester en place et les orteils ne doivent pas toucher au bout. Cependant, il ne faut pas que la botte soit trop serrée. Cela nuirait beaucoup à la chaleur du pied. Laissez assez d’espace pour porter un bas épais.

Pour estimer le soutien qu’une botte fournira, il suffit de la prendre en mains et de la tordre sur la longueur. Plus il est facile de la tordre, moins la botte supportera le mouvement.

Pour choisir les bâtons, trois composants sont à surveiller : le panier, la tige et la poignée. Pour ce qui est du panier, on en choisira un plus large en hors-piste et un plus petit et léger pour la piste. Plus le matériau utilisé sera « technique », plus la tige gagnera en rigidité et en légèreté. Du moins technique au plus technique, on retrouve l’aluminium, le composite et le carbone. À la poignée, il est recommandé d’éviter le plastique dur. Une bonne grip évitera au bâton de glisser entre les gants. Choisissez une dragonne ajustable et confortable.

Pour choisir la bonne longueur, observez l’endroit où la dragonne rejoint la poignée. Cette jonction devrait arriver entre votre aisselle et votre clavicule lorsque vous vous tenez debout dans vos bottes de ski. Cela peut paraître long, mais un bâton de cette longueur rendra votre mouvement beaucoup plus efficace.

Bon ski!