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6 types de messages à NE PAS envoyer pour faire bonne impression
On dit qu’on n’a pas de deuxième chance de faire une bonne première impression. Lors des premiers contacts virtuels, une mauvaise impression reste longtemps parce que je n’ai qu’à remonter dans la discussion pour m’en souvenir. Et aussi, parce que j’ai envoyé des captures d’écran à des amis. Ou je les ai mis dans un article (voir ci-bas)!
Aujourd’hui, je vous donne des exemples de messages qui m’ont fait sourciller. Pour le contexte, je suis producteur d’une soirée d’humour que j’anime tous les jeudis au Café Hookah Lounge. Voilà, ma plug subtile est faite!
Pour m’exprimer leur intérêt à venir sur ma scène, des collègues m’écrivent une missive afin que je les engage. Le monde de l’humour est si grand que souvent, je n’ai jamais rencontré ces gens-là. Leurs mots sont mes premiers contacts avec eux. Et certains d’entre eux m’ont laissé dubitatif.
Voici six exemples de choses à ne pas faire lorsqu’on brise la glace virtuellement.
1. Se tromper dans l’orthographe du nom de votre destinataire
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Chaque fois que quelqu’un écrit mon prénom incorrectement, ça me fascine. Je ne comprends pas comment ça peut arriver. Mon nom est simple et n’est même pas latino. Pourtant, des gens trouvent le moyen de faire des fautes dans « Pierre-Luc »!
C’est une erreur vraiment facile à éviter. Sur Facebook, ça m’arrive constamment alors que mon nom est écrit partout. J’ai décidé de ne plus répondre aux gens qui m’appellent Pier-Luc sur Instagram. Non seulement il est aussi écrit « Pierre-Luc » à de multiples places, mon nom d’utilisateur est carrément @PierreLuc!
Rendu-là, c’est plus d’efforts de faire une faute dans mon nom plutôt que de l’écrire correctement!
2. mais t’es qui?
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Dans la vie, ça ne me dérange pas tant que ça de me faire interpeller par « man ». C’est une expression populaire qui est dans mon propre lexique. Cependant, je n’aime pas me faire aborder par « man » par quelqu’un que je ne connais pas du tout. J’ai un prénom.
Peut-être que je suis vieux jeu, mais est-ce que je sonne comme un vieux monsieur qui trouve que Elvis bouge trop des hanches de demander à ce qu’on m’appelle par mon nom quand on ne se connait pas?
Au-delà de tout ça, à part la photo de profil de cet individu, je ne sais même pas à qui je m’adresse. Qui es-tu? Tu sors d’où? Comment puis-je t’engager si je ne connais rien de toi?
Bref, prenez le temps de vous présenter dans votre premier message.
3. Mentir pour flatter
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Je comprends que la gentillesse peut mener loin, mais pour ça, elle doit venir d’une place de sincérité. Ici, je ne sais pas sur quel pied danser alors qu’un individu me dit avoir écouté 200 épisodes de mon podcast. L’affaire, c’est que les auditeurs et auditrices du podcast ne m’abordent jamais de cette manière. Pendant les onze années où j’ai animé ce projet, ça ne m’est jamais arrivé.
Perplexe, j’ai questionné cet inconnu pour voir s’il disait vrai. Peut-être qu’il était tout simplement maladroit, mais son moment marquant date du dernier épisode… Parmi 200 épisodes? Permettez-moi d’en douter. Ça sonne plus comme : « Ah fuck il me pose une question, vite, je vais aller voir le dernier épisode. »
La flatterie, c’est le fun, mais ce n’est pas une nécessité pour briser la glace. Je ne suis pas chez moi à minuit et quarante en train de chercher la validité d’un inconnu.
Peut-être aussi qu’il niaise, mais je ne le connais pas. Il n’a pas non plus corrigé le tir en disant : « Je niaisais, en passant, j’ai apprécié tel moment des 200 épisodes que je prétends avoir écoutés. »
Je continue de trouver toute cette interaction vraiment étrange. Ça se pourrait que cette personne soit sincère, mais ça ne parait pas comme ça et ça teinte encore aujourd’hui mon impression d’elle.
4. Le niaisage inutile
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Comme vous pouvez le voir, cet homme m’interpelle en tant que « dude ». Je lui rends la pareille simplement parce que j’essaie de m’adapter à son niveau de langage, mais c’est déplaisant quand on ne se connait pas.
La prochaine phrase ne sera pas écrite en majuscules, mais imaginez que je suis en train de la hurler à tue-tête : s’il vous plait, pour l’amour du Dieu auquel vous croyez, pouvez-vous inclure votre propos dans le message initial au lieu de faire durer inutilement la discussion et me faire gérer une multitude de notifications qui pourraient être facilement évitées?
J’ai pas juste ça à faire dans la vie, du small talk inutile pour deviner le sujet de cette interaction. Bien que ce soit une perte de temps minime, ça se rajoute à une pile de messages auxquels je dois répondre dans ma journée.
Dans ce cas-ci, la discussion a commencé le 15 décembre et ce n’est que la semaine suivante que j’ai finalement appris l’objectif du message initial. D’après moi, la discussion devrait se poursuivre lors de la prochaine année bissextile!
5. Ne pas faire ses recherches
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En humour, il existe deux types de soirées : des open mics où des gens viennent présenter des numéros gratuitement et des soirées payantes. Les artistes sur mes soirées sont rémunéré.e.s.
Ce sobre montant multiplié par mes sept invité.e.s par spectacle finit par être substantiel. J’ai obtenu cet argent en négociant avec la salle de spectacle ou le bar, ou en pigeant dans mes propres poches quand je suis en autoproduction. C’est de l’ouvrage, payer des artistes!
Quand quelqu’un confond ma soirée avec un autre type de soirée parce qu’il n’a pas fait ses recherches, ça me froisse un peu, puisque je mets beaucoup d’efforts là-dedans. En même temps, je suis une des seules personnes dans ce monde capitaliste qui insiste pour payer les gens!
6. Juste… aucun effort
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Moi, je me force pour bâtir un spectacle et attirer un public qui sera conquis par sa soirée. Il me semble que tu pourrais juste te forcer pour dire un « Salut » ou appuyer sur shift en début de phrase.
Tous les messages que je vous ai partagés aujourd’hui ont été écrits par des hommes. Ça ne m’est jamais arrivé qu’une femme m’écrive quelque chose d’aussi insensé. Je vous laisse tirer votre propre conclusion à ce sujet-là!
Pour conclure, voici un gabarit de message simple qui fait la job :
« Salut [nom de votre destinataire bien écrit], je m’appelle [votre nom]. J’espère que tu vas bien. Je suis [présentation de qui vous êtes ou de ce que vous faites]. Je t’écris parce que [raison du message]. Merci et bonne journée! »
Ça me semble SI simple que c’est presque gênant que je doive le dire aussi explicitement. En m ême temps, c’est le genre de choses que personne ne dit explicitement. Personne ne répond jamais : « Tu as mal paru et arrête de commettre telle et telle erreur. »
Au moins, vous avez maintenant une formule passe-partout pour éviter ces faux pas!