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6 séries et films jeunesse qui ont mal vieilli

6 séries et films jeunesse qui ont mal vieilli

RIP à vos souvenirs d’enfance.

Par
Philippe Côté-Giguère
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Un de mes grands bonheurs comme parent est de revivre les expériences mémorables de mon jeune temps avec mes enfants : patiner sur une petite glace dans la cour de la maison, manger une crème glacée après une partie de soccer par une chaude journée d’été, se lever à 5h30 pour se rendre à une pratique de hockey le dimanche matin… Peut-être pas la dernière.

Mais ce que j’aime aussi, c’est de faire connaître la culture dans laquelle j’ai grandi à mes petits, notamment en leur faisant écouter de la musique de mon enfance (coucou, Henri Dès!) et en leur montrant des films ou séries classiques de ma jeunesse.

Bien que la grande majorité des divertissements pour enfants qui datent un peu soient toujours parfaitement appropriés de nos jours, d’autres, comme le boulevard Taschereau, n’ont pas très bien vieilli. Oui, je sais : il ne faut pas juger à la lumière du présent.

Sauf dans cet article.

Caillou (1997 à 2010)

OK, je l’avoue : j’étais un peu, pas mal vieux quand Caillou a commencé à être diffusé sur la bonne vieille chaîne Télétoon, mais chaque fois que je tombais sur l’émission en espérant plutôt pogner un épisode des Simpson, je devenais instantanément agressif juste à entendre la voix stridente de ce bambin au coco qui aurait fait un malheur dans des annonces de rasoirs Gillette.

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Si l’émission a d’abord été accueillie favorablement par le public et la critique, elle a ensuite été prise à mal par bien des parents qui jugeaient que le protagoniste était un enfant-roi qui se croyait tout permis – genre vider un pot de miel sur le plancher de la cuisine, comme dans le générique d’ouverture. Sinon, il n’était pas rare que le petit haïssable pète des coches pour des raisons futiles sans jamais que ses parents, clairement adeptes de parentalité bienveillante à l’extrême, ne lui fassent comprendre que son comportement était problématique.

« Oui, mais Caillou le fait… » ne devrait jamais être une excuse prononcée par un enfant après avoir donné un coup de masse dans un panneau de piscine hors terre. Jamais.

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Ramdam (2001 à 2008)

Durant les années où Ramdam était diffusé, l’émission avait un grand succès auprès d’un jeune auditoire. La série suivait les tribulations au quotidien de la famille recomposée des L’Espérance-Laporte-Carpentier où un conflit et un commentaire pas du tout weird fait directement à la caméra par un des personnages n’attendait pas l’autre.

La série parvenait à aborder des thèmes parfois lourds avec une certaine bienveillance et un humour qui permettaient de bien faire passer des messages – même s’ils étaient parfois soulignés à gros traits. Aujourd’hui, certaines séquences – assez rares, il faut le dire – font cependant grincer des dents, et pas rien qu’un peu, dont celle-ci, où le jeune Nathan y va d’une insulte homophobe flagrante à l’endroit de son demi-frère Manolo.

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Ces quelques répliques problématiques, la réalisation souvent plus que louche et les kits de vêtements épouvantables du personnage de Mariloup Wolfe rendent le revisionnement de Ramdam pas toujours agréable.

Babar (1989 à 2000)

Est-ce que vous aussi trouviez que le petit Babar était un éléphant tout ce qu’il y a de plus mignon avec son petit costume trois-pièces vert et sa couronne? En plus, le pauvre éléphanteau avait vécu une horrible tragédie : le meurtre de sa mère par un chasseur qui l’a poussé à se déraciner. Enfant, j’avais donc toutes les raisons de cheerer pour lui.

Sauf que dans l’histoire, après avoir fui la jungle pour se rendre dans la civilisation française et y découvrir la joie de porter des bobettes, Babar retourne sur sa terre natale avec son mode de vie occidental qu’il flashe à qui mieux mieux avant d’être couronné roi, de marier sa cousine – pourquoi pas? –, et de fonder Célesteville. Ce dénouement a amené des gens à se demander si le dessin animé, créé en 1931, n’était pas un véhicule pour promouvoir la colonisation auprès de la jeunesse. Le message est-il vraiment intentionnel? Nul ne le sait vraiment.

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En tout cas, faites preuve de méfiance envers les éléphants cutes. N’acceptez jamais de prêter un 20 $ à Dumbo.

Pocahontas (1995)

Créer un conte pour enfants en modifiant complètement la réalité pour faire bien paraître les premiers colons arrivés aux États-Unis : dur de voir ce qu’il y a de problématique dans ce projet. Inspirée d’un fait vécu dramatique, le film d’animation Disney Pocahontas raconte la rencontre idyllique entre une jeune Autochtone et un colon anglais du nom de John Smith, qui apprennent à se connaître avant de tomber follement amoureux et que la courageuse princesse ne sauve in extremis son âme sœur d’une exécution.

En réalité, Pocahontas a été capturée alors qu’elle était encore une enfant, forcée de se convertir au christianisme et mariée de force à un colon du nom de John Rolfe. Ramenée en Angleterre et exhibée comme ultime symbole du succès de la colonisation en Amérique, elle est tombée malade et est morte alors qu’elle n’avait que 22 ans. Un peu moins hot comme conte de fées, non?

Désolé de scrapper votre envie de chanter Les couleurs du vent au karaoké.

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Ah oui : shout-out au Petit Indien dans le placard, un autre film qui réécrit l’histoire de façon plutôt tordue.


Une grenade avec ça? (2002 à 2011)

Jean-François Harrisson. Voilà, c’est tout. Parce que même si tous les épisodes dans lesquels il jouait ont été retirés des plateformes de diffusion officielles, c’est assez difficile de l’oublier.

Mention spéciale : The Mighty Ducks (1992)

Je vous rassure, le film est encore bon, mais la prémisse est toujours aussi étrange : Gordon Bombay, ancien athlète vedette devenu avocat, est forcé de devenir entraîneur d’une équipe de hockey mineur moribonde après avoir été condamné à 500 heures de travaux communautaires. Pour quelle raison? Parce qu’il a conduit en état d’ébriété. Juste ça. On dirait que je tripperais pas tant à ce qu’il soit le coach de ma fille. Surtout un dimanche à 7h.

Bon visionnement (ou pas)!

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