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6 choses à penser afin de planifier son potager
J’aime profiter des mois d’hiver pour planifier mon potager. Primo, cela me permet de connaître les semis que je devrai semer bientôt; secundo, c’est bon pour mon moral. Rêver à ses récoltes est l’un des meilleurs remèdes contre les hivers qui s’éternisent.
Les jardins planifiés à la dernière minute – ou pire encore, au moment de planter – donnent toujours des résultats un peu décevants. À moins d’avoir toutes les informations nécessaires à la transplantation inscrites dans son cerveau (ce qui n’est certainement pas mon cas!), mieux vaut prendre quelques minutes pour mettre sur papier un plan.
Voici quelques pistes pour vous aider dans cet exercice.
Quoi planter?
La première question à se poser est : qu’est-ce qu’on veut voir pousser dans son jardin? Plus précisément : qu’est-ce qu’on veut récolter et manger l’été prochain? Le « où » et le « comment » viendront après.
Nous avons une conception très carrée de ce que devrait contenir un potager : les premiers légumes qui nous viennent en tête sont les tomates, les concombres et les courgettes. Les haricots verts et les fines herbes aussi. Mais il y a tellement plus diversités de légumes à planter! Le gingembre, les okras et les artichauts, par exemple, ont tout autant leur place.
Prenez le temps de vous poser quelques questions. Voulez-vous économiser? Voulez-vous plutôt récolter des légumes que vous ne pouvez pas retrouver sur les étals du marché? Consultez des livres et des catalogues de semences pour découvrir de nouveaux légumes et de nouvelles variétés afin de vous inspirer.
Quelle quantité planter?
La quantité dépend évidemment de votre consommation. Néanmoins, si vous faites votre premier jardin cette année, voici un tableau sur lequel vous baser, tiré de l’ouvrage Le potager urbain : Facile et naturel de Bertrand Dumont aux Éditions Multimondes.
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À quelle distance planter?
Un plan est un outil qui se doit d’être plutôt précis. Il ne s’agit pas seulement de déterminer où iront les légumes de manière approximative; il sert à déterminer d’avance où chacun des plants sera placé dans le potager. Une erreur très commune – je suis coupable de la faire chaque année – est de mettre en terre les plants trop près les uns des autres au printemps. Les plants sont encore tout petits; la distance qui nous semble alors raisonnable devient insuffisante lorsqu’ils arrivent à maturité. Malheureusement, ce n’est pas la solution pour avoir un meilleur rendement, au contraire.
Les plants se font compétition pour les minéraux dans le sol et produisent moins que s’ils avaient eu un espace suffisant pour leur développement. Il est tout à fait normal d’avoir l’impression que notre jardin est un peu vide lorsqu’on vient tout juste de planter et de semer. Rapidement, les plants grandiront et combleront le surplus d’espace.
Puisqu’un plant de tomates ne prend pas le même espace qu’un plant de courgettes, le mieux est de faire un plan plus ou moins à l’échelle pour s’assurer que tout rentrera dans le jardin sans compromettre le développement des légumes. Voici un tableau des distances approximatives pour vous accompagner dans votre planification. Vérifiez toujours sur le paquet de semences ou l’étiquette de plants achetés en pépinière, car différentes variétés d’une même espèce peuvent demander un espacement différent.
Pensez à la succession de légumes au courant de l’été
Certains légumes se plantent au printemps et restent en terre jusqu’au dernier gel (les tomates et les aubergines, par exemple). La majorité des plantes potagères, par contre, peuvent se succéder pendant l’été. Pensez aux laitues, à la coriandre, aux oignons verts et aux épinards : une fois récoltées, elles laissent un trou dans le potager. Planifier permet de remplir ces trous et de maximiser notre espace de jardin.
Pour ce faire, on doit trouver le nombre de jours à maturité, une information qu’on retrouve encore une fois sur le paquet de semences et qui peut varier de manière importante entre les variétés d’une même espèce.
Plantez des fleurs aussi!
Gourmande comme je suis, j’oublie souvent de parler de fleurs. Pourtant, elles sont importantes au jardin : elles attirent et nourrissent différents pollinisateurs. Puisqu’ils nous rendent un sacré coup de main, voici quelques conseils pour les rendre heureux!
Et le compagnonnage dans tout ça?
En théorie, le compagnonnage permet d’optimiser la santé de ses plantes potagères et d’ainsi maximiser ses récoltes. Il catégorise des plantes « amies » et « ennemies » afin de tirer uniquement des bénéfices des plantes à proximité. Néanmoins, peu d’études scientifiques soutiennent cette pratique. Si vous souhaitez tout de même tenter d’associer les plantes de votre jardin, voici un tableau qui pourra vous aider dans votre planification.
Mes outils préférés :
– Le jardinier-maraîcher de Jean-Martin Fortier
– Le guide du carré potager de Lucy Chamberlain
- – Le potager urbain : Facile et naturel de Bertrand Dumont
Bon jardinage!