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5 trucs pour imposer son autorité sans avoir « l’air bête »
On dirait que certaines personnes naissent avec un sens inné de l’autorité et du charisme. Dans ma famille, par exemple, c’est ma grande sœur qui a hérité de l’ensemble des gènes qui font donner des ordres. Mais même celles et ceux chez qui le leadership ne coule pas dans les veines (et qui, comme moi, se sont fait voler leurs poupées Barbie durant toute leur enfance) auront un jour ou l’autre à faire preuve d’autorité au travail ou à l’école.
Voici quelques astuces pour relever le défi avec panache, sans suer des mains, et sans pour autant passer pour le tyran de service (comme ma sœur).
1- Avoir l’air crédible (et surtout, se sentir crédible)
Si on vous a conféré un pouvoir décisionnel au travail, c’est que vous avez les compétences pour. Maintenant, il ne reste plus qu’à le prouver aux autres, et à vous-même.
Observez comment vos prédécesseurs ont fonctionné, intéressez-vous à ce que font vos collègues, voyez ce qui se fait ailleurs.
Plus vous connaissez votre sujet, plus votre autorité est crédible, et plus vous avez confiance en vous, plus vous encouragez les autres à vous écouter.
En plus, c’est un cercle vertueux, car rien ne donne plus confiance en soi que de réussir à se faire entendre.
2- Se détacher émotionnellement des décisions qui doivent être prises
Si vous avez déjà connu un ou une leader naturel.le, vous l’avez sûrement rarement vu se mettre en colère, se lamenter ou être sur la défensive. C’est correct de ressentir des émotions négatives, mais une personne en position d’autorité n’a pas à déverser les siennes sur ses subordonné.e.s.
Il y a probablement une bonne justification pour les décisions que vous devez prendre et les opinions que vous souhaitez faire entendre. Transmettez votre bonne volonté, pas votre peur de ne pas être aimé.e.
3- Aller droit au but
Soyez calme, mais soyez aussi direct.e. Si vous donnez des indications, ce n’est pas le moment de parasiter votre discours avec des justifications, des excuses ou des blagues pour vous donner l’air sympathique.
Dites simplement ce que vous avez à dire, de façon cordiale et sans détour. Justifiez-vous seulement quand on vous le demande, et plaisantez quand c’est le temps.
4- Porter attention au ton de sa voix
La tonalité de votre discours lui donne un sens, c’est comme de la musique. Ça peut sembler trop simple, mais si vous ne portez pas attention à la musicalité de vos phrases, vous risquez d’envoyer des messages contradictoires.
Par exemple, si vous terminez toutes vos phrases sur un ton interrogatif, vous n’avez l’air sûr.e de rien. À l’inverse, si vous demandez une faveur à quelqu’un, ne le faites pas sur un ton affirmatif et définitif.
Vous avez beaucoup d’autres nuances à votre disposition. Laissez faire le gros ton dictatorial et le petit ton désolé. Adoptez un ton positif et encourageant.
5- Ne pas déroger à ses propres règles
Ben oui. Si vous souhaitez imposer votre autorité, vous êtes la première personne sur qui le faire. Vous ne pourrez pas être pris.e au sérieux si vous n’appliquez pas vous-mêmes ce que vous recommandez aux autres.
Et si les bon.ne.s leaders ne passent pas leur temps à s’excuser, ça ne veut pas dire qu’ils et elles ne le font jamais. Admettre ses erreurs, s’en excuser et exprimer son humanité sont aussi des qualités qui vont de pair avec l’autorité.
Finalement, il faut admettre qu’imposer son autorité est particulièrement ardu quand on est une femme. En effet, on s’attend plutôt à ce que nous soyons soumises et souriantes. En plus, au cours des dernières années, les médias ont rapporté plusieurs histoires d’horreur de girlboss qui ont imposé un régime de terreur chez leurs subordonné.e.s. Ça vient probablement de la dissonance entre les combats des femmes pour accéder aux positions de pouvoir, et la vision que la société garde d’elles.
Bref, la route est sinueuse, mais l’autorité n’est pas forcément réservée à un petit nombre de privilégiés. Avec quelques astuces et coups de pouce, elle appartient à n’importe qui souhaite s’en emparer.