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5 signes qu’un environnement de travail est malsain

Oui, votre employeur peut être toxique même s'il vous offre de la pizza gratuite le vendredi.

Par
Lucie Piqueur
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La mélodie de votre cadran vous donne le goût de pleurer. Chaque matin, vous priez discrètement pour que votre gestionnaire tombe dans une bouche d’égout avant que la journée commence. Vous envisagez de commencer à fumer juste pour avoir une excuse pour prendre plus de pauses pendant votre shift.

Votre vie professionnelle vous pèse tellement que vous vous demandez : « Coudonc, c’est-tu moi qui suis paresseux.se ou bien est-ce mon environnement de travail qui est carrément toxique? ».

Pour en avoir le cœur net, voici quelques signes qui ne trompent pas.

Le processus d’embauche est laborieux

Avant même de rejoindre les rangs d’une entreprise, son processus d’embauche vous offre un bon aperçu de ce qui vous attend.

Si la description de l’emploi est vague (voire vaguement mensongère), qu’il y a 20 000 étapes superflues au processus, que votre potentiel.le superviseur.e direct.e n’a que 5 minutes à vous accorder pour une entrevue, que personne ne fait de suivi avec vous, puis qu’on vous met de la pression pour que vous acceptiez le poste rapidement : ish.

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Il y a de bonnes chances que vous vous apprêtez à vous retrouver dans une entreprise avec un environnement de travail toxique.

Il règne un culte du secret comme si vous travailliez au FBI

On le sait, dans le monde du travail, il y a un culte du secret très répandu à propos de l’argent et des salaires. Si vous êtes médecin, espion.ne, ingénieur.e du prochain iPhone ou que vous vendez de la drogue, on peut comprendre l’importance de la discrétion et de la confidentialité. Mais dans certaines compagnies, ça peut parfois aller très loin. Trop loin.

Pourquoi les grands boss font-ils autant de réunions secrètes?

Pourquoi découvrez-vous la nouvelle orientation de votre entreprise en même temps que vos clients?

Pourquoi vous demande-t-on de faire des cachettes à vos collègues? Pourquoi vos gestionnaires et vos ressources humaines surveillent ce que vous dites sur Instagram (relaxe, Marie-Claude, je parle pas de la job, c’est juste des memes de canards)?

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Non, vous n’êtes pas paranoïaque, cet excès de secret est bel et bien malsain.

Le droit à la déconnexion est une bonne blague

Ça arrive à tout le monde. Vous profitez enfin de vos 10 jours de congé, les pieds dans le lac, un petit verre de vino à la main, et ça vous frappe : vous avez oublié d’envoyer un petit courriel pour clôturer un dossier urgent. Là, vous sortez votre téléphone et sacrifiez 15 minutes de vos vacances, par conscience professionnelle.

Ce qui ne devrait pas arriver, en revanche, c’est que votre supérieur.e vous laisse 4 messages vocaux pendant le concert de tuba de votre filleul parce qu’iel a « absolument besoin de vous!!! ».

En fait, toutes les compagnies où le surmenage est encouragé, où on vous félicite de rester plus tard pour finaliser des tâches, où on compte sur vous, même le dimanche, sont des compagnies malsaines.

Et je vous gage que sur leur site internet, elles se vantent d’être « comme une grande famille ».

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Les imprévus sont mal gérés

Les entreprises qui demeurent solides face aux crises sont des entreprises où il fait souvent bon travailler.

À partir du moment où votre employeur cherche des coupables au lieu de chercher des solutions, vous savez que vous travaillez dans un environnement malsain.

Au lieu de pointer du doigt l’erreur humaine et de distribuer des conséquences comme à la petite école, les bon.ne.s gestionnaires réfléchissent à des procédures claires qui permettent à leur équipe de faire face aux imprévus.

C’est un peu comme au yoga : il faut être flexible pour créer une ambiance de travail saine.

Vos collègues démissionnent à la pelle

« Mike du support informatique a donné sa démission? Dommage, il avait l’air smatt. Attendez… Non, Mike c’est le comptable qui a quitté il y a 3 semaines. Là, c’est Robert, son remplaçant, qui vient de claquer la porte. »

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Depuis quelques mois, vous avez arrêté d’apprendre les prénoms des nouveaux employé.e.s, car vous savez très bien que rares sont ceux et celles qui restent.

Mais comme des rats qui quittent le navire, vos collègues qui démissionnent en masse sont peut-être un signe que le navire est en train de couler.

Pour une entreprise, un important roulement de personnel est un immense drapeau rouge. Et si vous faites partie des employé.e.s qui restent, c’est plus par peur de ne pas trouver mieux ou par pitié pour le département des RH qui s’arrache les cheveux à essayer de suivre le rythme des embauches.

Si votre environnement de travail est malsain de quelque façon que ce soit, n’attendez pas d’abîmer votre santé mentale. Gardez votre CV à jour et préparez, vous aussi, votre échappatoire.

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