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5 signes que vous faites de l’aveuglement volontaire sur vos finances
Vos paupières sont lourdes. De plus en plus lourdes. Le sommeil vous gagne. Vous sombrezzzzzzzzz.
Mais quelques instants plus tard, vous vous réveillez en panique. Le cœur battant, votre cerveau se met à faire des calculs. Il vous faudra un long moment pour vous rendormir. C’est le moment dans la nuit où le déni laisse place à l’anxiété.
La panique nocturne, c’est un des signes les plus évidents que nous nous refusons d’affronter une situation problématique. Nous ressassons des conflits actuels, nous pratiquons des conversations futures.
Nous pouvons passer des années à refuser de regarder les problèmes en face. Nous craignons la confirmation de nos pires craintes. Mais ce faisant, nous ne réglons rien.
Il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir du déni. Notamment parce que c’est un ennemi qui ne montre jamais son vrai visage. Il se confond en excuses, en explications et en peurs.
Mais on peut le reconnaître par quelques signes qui ne mentent pas. À condition, bien sûr, de ne pas les nier aussi.
1-Vous évitez de regarder vos soldes bancaires
Règle générale, vous devriez avoir une idée globale de l’état de vos finances. Pas nécessairement au sou près, mais suffisamment pour savoir si votre paiement sera accepté ou non.
Mais si vous sortez rapidement la carte de crédit, parce qu’une petite voix vous dit que vous n’avez certainement pas assez dans votre compte, si vous refusez d’ouvrir vos factures électroniques, si les enveloppes prennent le chemin du recyclage, il est peut-être temps d’admettre qu’il y a un problème.
2-Vous vous enfoncez dans vos mauvais comportements
Quand on sent qu’on perd le contrôle, on peut avoir deux réactions. Soit on saisit les rênes, soit on les laisse aller.
«À quoi bon? Je suis déjà dans le trouble anyway.»
Qui ne s’est pas dit ça en reprenant une deuxième portion de gâteau? Pour les finances, c’est la même chose. On sent le gouffre approcher, alors on s’y précipite avec la détermination de Thelma et Louise.
Si vous sentez que vos mauvais comportements financiers empirent, mais que votre anxiété augmente, vous êtes probablement dans l’aveuglement volontaire.
3-Vous justifiez vos dépenses impulsives
«J’en avais besoin de toute façon.» «Il était en solde.» «On a juste une vie à vivre.»
Ces phrases sont utiles. Elles servent à camoufler votre culpabilité. Vous tentez de raisonner un comportement après qu’il se soit produit. La vérité, c’est que si une action vous cause du tort dans le futur, il n’y a aucune bonne excuse pour l’avoir faite.
Les dépenses impulsives, ça se budgète aussi. Une enveloppe pour les loisirs et l’argent de poche vous permet de dépenser sans culpabilité. Mais si vos pertes de contrôle se retrouvent sur votre marge de crédit, vous avez troqué la patience pour la gratification immédiate. C’est rarement un bon calcul.
4-Les créanciers vous contactent
Une facture payée en retard, ça peut arriver. Parfois, il est même impossible de la payer entièrement. Mais en temps normal, si vous réalisez que vous êtes en retard, ou que vous n’avez pas les fonds nécessaires, vous contactez vous-mêmes votre créancier pour négocier.
Que ce soit les compagnies de cartes de crédit, votre fournisseur de services ou le gouvernement, il est presque toujours possible d’obtenir un arrangement. Que ce soit pour payer par versements, ou pour annuler des frais de retard, si vous êtes à votre affaire, les créanciers se montrent accommodants.
Mais si ce sont eux qui vous contactent, là c’est moins évident. Les frais s’accumulent et votre réputation est entachée. Et si vous ne répondez pas à l’appel, ils se multiplieront.
5-Vous cherchez une solution miracle
Accumuler des dettes prend un certain temps. Il ne faut donc pas s’étonner qu’en sortir soit aussi un marathon. Mais si vous faites de l’aveuglement volontaire, vous pensez que la solution va apparaître du jour au lendemain.
Les billets de loterie et les investissements à la mode promettent de nous rendre riches du jour au lendemain. Mais rares sont ceux qui touchent réellement au magot.
Si vous avez perdu le contrôle de vos finances, vous êtes susceptibles de vous faire avoir par des magouilles. Si vous sentez que vous résistez plus difficilement à l’appel de ces affreuses sirènes, le temps est venu d’affronter la réalité.
Il est tout à fait possible de reprendre le contrôle de ses finances. Affronter le problème en face est la première étape de ce long processus. C’est l’étape la plus effrayante, mais elle procure une paix d’esprit une fois qu’elle est franchie.
N’hésitez pas à en parler avec vos proches, à consulter un conseiller financier ou à faire appel à l’Association coopérative d’économie familiale (ACEF) de votre coin. Ils sont là pour vous aider.