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5 questions à un parent d’enfant-star

Est-ce que sa popularité l'a rendue pense-bonne ?

Par
Philippe Côté-Giguère
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Avez-vous toujours rêvé de savoir comment c’est, avoir un enfant surdoué au basketball? De vivre avec un garçon atteint d’un handicap sévère? D’être parent d’une petite de 13 ans qui fait déjà son entrée à l’université?

« 5 questions à un parent… » vous propose de vous plonger dans l’univers de parents qui vivent des situations familiales méconnues en abordant des sujets tantôt drôles, parfois lourds, pour tenter de mieux comprendre leur réalité atypique.

Ce mois-ci, on a eu le privilège de discuter avec Mélina Roy, mère de la jeune surdouée du jeu Lilou Roy-Lanouette, afin de savoir comment sa fille, aujourd’hui âgée de 13 ans, a fait ses premiers pas comme comédienne.

On était aussi très curieux d’en apprendre davantage sur les répercussions de sa carrière d’actrice sur leur dynamique familiale.

Jouliks, 7 ans.
Jouliks, 7 ans.
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Comment est-ce que la carrière d’interprète de Lilou a commencé?

En fait, on savait pas du tout dans quoi on s’embarquait. On était allés prendre des photos de famille avec une photographe qui travaillait un peu dans le milieu [de la télé]. Je me souviens qu’elle avait beaucoup jasé avec Lilou. Elle trouvait qu’elle avait une personnalité colorée, dynamique et qu’elle était à l’écoute. Après la séance de photos, la photographe était venue me voir pour me dire qu’elle trouvait que ce serait une bonne idée que Lilou rencontre un agent.

Je ne savais pas trop quoi faire, alors j’ai fouillé sur les sites web de quelques agences. J’en ai sélectionné une, j’ai rencontré la dame et elle a tout de suite pris Lilou. À ce moment-là, je ne savais pas qu’il s’agissait d’un processus de sélection.

Je pensais que tous les jeunes qui étaient intéressés pouvaient s’essayer, alors je n’avais pas compris que l’agence avait vu un potentiel en elle avant de lui offrir un contrat.

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Ensuite, Lilou a eu une première audition. Petit à petit, on apprenait des choses qu’on ne savait pas. Par exemple, qu’il y a plusieurs étapes pour les auditions : les callbacks, des essais avec les autres interprètes, etc… Finalement, elle a eu le premier rôle pour le film Jouliks, en plus d’en assurer la narration. Je pense qu’elle avait 7 ans quand elle a été sélectionnée. Lilou a adoré son expérience.

On a appris plein de trucs en apprivoisant le milieu : que c’était des longues journées de travail, que c’est super le fun de travailler en équipe. Je me souviens d’avoir reçu un appel de la directrice des costumes après qu’elle ait été choisie et je ne savais même pas que c’était un poste qui existait. C’est à ce moment-là que j’ai compris qu’on allait apprendre de nouvelles choses à tous les jours.

Sur L’oeil du cyclone, 9 ans.
Sur L’oeil du cyclone, 9 ans.
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Comment gérez-vous son horaire avec l’école, les devoirs et les autres activités?

Les projets sont habituellement priorisés durant l’été. Il y a eu des productions comme L’oeil du cyclone qui se déroulaient pendant la période scolaire, ce qui est très demandant. C’est souvent des semaines de 4 à 5 jours de travail : 3 jours de tournage en plus d’une journée où il y a du coaching durant 2 heures.

C’est très difficile de continuer l’école en même temps avec des gros projets comme ça, mais dans ce temps-là, la production engage un tuteur pour chaque enfant interprète.

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Par chance, Lilou a de la facilité à l’école, alors ça se passe bien et elle rattrape facilement le temps perdu par les tournages. Sinon, ça ne serait pas possible. Souvent, quand elle retourne à l’école, elle a même de l’avance sur les autres en plus d’avoir d’excellentes notes.

Comment discutez-vous avec elle de son avenir dans ce métier?

On en parle, mais Lilou est beaucoup dans le moment présent, dans le plaisir. Pour ce côté-là, elle est encore une enfant. Elle commence à se poser des questions sur son avenir, mais elle ne veut pas se positionner tout de suite. Elle se dit qu’elle aimerait être comédienne, mais reste prudente dans ce qu’elle dit parce qu’elle sait que c’est quand même rare que ça débouche sur une carrière à long terme. Si ça fonctionne, c’est sûr que ça lui ferait plaisir, mais elle reste prudente dans ses projets d’avenir.

Sur le tournage du court-métrage Les grandes claques, 9 ans.
Sur le tournage du court-métrage Les grandes claques, 9 ans.
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Est-ce que sa popularité a déjà influencé son comportement? Avez-vous dû intervenir pour corriger la situation?

Non, pour l’instant, ça n’est jamais arrivé. C’est arrivé une fois qu’elle se soit fait reconnaître dans un salon de coiffure et ça l’avait gênée.

Je dois discuter avec elle de sa façon de réagir parce qu’elle préfère ne pas parler de son métier en public et, des fois, ça peut donner l’impression qu’elle est impolie, mais ce n’est pas le cas. C’est de la gêne, tout simplement. Il y a un apprentissage à faire dans ces situations pour qu’elle sache que quand les gens l’abordent, c’est parce qu’ils sont contents de la voir.

Sur le tapis rouge de Rodéo, 11 ans.
Sur le tapis rouge de Rodéo, 11 ans.
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Est-ce que votre vie familiale a été affectée par son emploi du temps?

Oui, c’est sûr. Heureusement, mon conjoint est très disponible. Souvent, on sait à l’avance qu’elle va participer à un projet, mais les horaires de tournage sortent à la dernière minute.

C’est un peu plate parce que nos dernières vacances en famille ont dû être écourtées à cause de son horaire chargé, mais, en même temps, peu importe les passions de nos enfants, ça nécessite de faire des sacrifices.

Pour savoir ce qui se passe dans la vie de Lilou Roy-Lanouette, vous pouvez la suivre sur Instagram. D’ailleurs, elle vient tout juste de tourner dans Ababouiné, le plus récent film du grand cinéaste André Forcier. À suivre!

Avez-vous des suggestions de parents qui vivent dans une situation familiale particulière? Si oui, écrivez-nous au [email protected].

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