Le petit a encore la couche aux fesses que votre entourage vous demande déjà : « Pis? C’est pour quand, le deuxième? »
Ah, la beauté de la pression sociale. Quand on est célibataire, on nous demande quand est-ce qu’on va se caser. Une fois en couple, on veut savoir quand est-ce qu’on va vivre ensemble, se marier, avoir un enfant… puis un deuxième.
Peu importe à quoi ressemble votre famille, l’important, c’est qu’elle vous convienne, à vous. Que vous soyez seul, deux, trois ou douze, le choix doit être le vôtre.
Mais justement, comment décide-t-on d’avoir (ou non) un deuxième enfant ?
Voici 5 questions à se poser pour y voir plus clair :
1. Comment envisagez-vous votre famille?
La plupart des gens ont une idée assez précise de la famille qu’ils aimeraient avoir dès leur jeunesse. Que vous cherchiez à reproduire ou à corriger votre propre modèle familial, cette image est souvent bien ancrée. Si vous avez toujours rêvé d’une grande tablée, l’idée d’avoir un deuxième enfant vous semblera naturelle.
Mais il y a un hic. Et ce hic, c’est votre partenaire. Parce que vos visions de la famille peuvent diverger. L’un veut deux enfants, l’autre cinq. Or, tout comme on ne peut pas couper la poire en deux quand il s’agit d’avoir ou non des enfants, on ne peut pas non plus en avoir deux et demi pour concilier les deux envies.
Le pire scénario? Céder sous la pression et avoir un enfant non désiré. Assurez-vous donc d’être sur la même longueur d’onde.
2. Comment se passe la répartition des tâches et de la charge mentale ?
Avoir un enfant, c’est une question existentielle. En avoir deux, c’est une question de logistique.
L’arrivée d’un deuxième change la dynamique : il devient beaucoup plus difficile de se prélasser devant la télé pendant que l’autre parent nettoie la cuisine. La majorité du temps, vous serez tous les deux sollicités. Toute inégalité présente avec un premier enfant ne fera que s’accentuer avec un deuxième.
Alors, si vous avez des doléances, mieux vaut les régler avant d’agrandir la famille.
3. Comment gérerez-vous la déception?
Un petit couple, un de chaque… Beaucoup de parents rêvent d’avoir un garçon et une fille. Mais la réalité, c’est que c’est le sperme qui décide.
Même chose si votre premier enfant était un enfant licorne : celui qui faisait ses nuits à deux mois, qui était sage et vous donnait l’impression d’être un parent exceptionnel. Je suis convaincue que ces enfants sont des chevaux de Troie, envoyés pour mieux introduire un deuxième enfant qui viendra mettre votre maison sens dessus dessous.
Êtes-vous prêts à cette éventualité?
Et si cet enfant avait des besoins particuliers? S’il était plus difficile? Votre envie d’un deuxième vient-elle d’un désir de revivre l’expérience ou de corriger la première?
4. Le deuxième n’est pas le premier
Si vous ressentez l’envie d’un deuxième enfant pour revivre votre première grossesse ou les premiers mois avec votre aîné, le réveil risque d’être brutal.
Il est impossible de répéter cette expérience : cette fois-ci, vous aurez déjà un enfant à gérer. Vos nausées, votre fatigue, vos routines de dodo… tout cela devra se faire avec un petit humain dans les pattes.
Assurez-vous que votre désir d’agrandir la famille est authentique, et non une envie de revisiter le passé. Car si vous trouviez que le temps filait vite avec un premier… il ne ralentira pas avec deux.
5. Deux en deux ou espacer?
Si vous envisagez un deuxième enfant, la question du timing est cruciale.
Une petite différence d’âge transforme les premières années en marathon d’endurance, mais vous vous en sortirez plus vite. À l’inverse, un plus grand écart vous laisse reprendre votre souffle, mais repousse le moment où vous retrouverez votre liberté.
Alors, que préférez-vous?