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5 questions à la réalisatrice documentaire de plein air Alexa Fay

Ses deux derniĂšres Ɠuvres seront prĂ©sentĂ©es au Festival du film de montagne de Banff. 

Par
François Breton-Champigny
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Le 20 janvier prochain marquera la 46e édition du Festival du film de montagne de Banff, la crÚme de la crÚme des rendez-vous cinématographiques pour les adeptes de plein air à travers le pays.

Cette annĂ©e, deux films Ă  l’honneur retiennent spĂ©cialement l’attention des habitant.e.s de la Belle Province. La rĂ©alisatrice quĂ©bĂ©coise Alexa Fay signe Toujours plus haut et Em, ses deux premiĂšres Ɠuvres documentaires. Celles-ci mettent en vedette Lysanne Richard, championne de saut de haut vol, qui tente un plongeon dans un lac gelĂ© en plein coeur de l’hiver quĂ©bĂ©cois, et Émilie Pellerin, grimpeuse professionnelle mĂ©connue, qui s’attaque Ă  une paroi particuliĂšrement coriace de Val-David, la ZĂ©brĂ©e.

On s’est entretenu avec la rĂ©alisatrice pour en apprendre plus sur les dessous de ses projets.

Pourquoi as-tu eu envie de traiter de ces sujets?

Je suis une adepte du plein air Ă  la base et ça fait longtemps que je baigne dans ce genre de films. AprĂšs un passage en production, en montage et en marketing, c’était une progression logique pour moi de lancer mes propres projets en ce sens.

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Quand j’ai entendu parler des projets d’Émilie et de Lysanne, je me suis dit que ça serait super de les adapter Ă  l’écran pour plusieurs raisons. Dans le cas d’Émilie, c’est une athlĂšte trĂšs, trĂšs performante dans sa discipline dont on entend peu parler ici, mais qui a fait beaucoup de vagues dans l’Ouest canadien. Quand j’ai su qu’elle comptait s’attaquer Ă  la ZĂ©brĂ©e, une voie particuliĂšrement difficile Ă  Val-David, j’ai pensĂ© que ça serait l’occasion idĂ©ale de mettre en lumiĂšre son parcours et sa personne qui sortent de l’ordinaire.

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Lysanne, elle, Ă©tait bien connue avant qu’on l’approche pour le documentaire. Notre productrice Sophie l’a souvent croisĂ©e lors d’évĂ©nements et elle s’est liĂ©e d’amitiĂ© avec elle. Un jour, Lysanne lui a parlĂ© de son projet de sauter de 22 mĂštres dans un lac gelĂ© en plein hiver et on s’est dit que ça serait un super sujet pour un premier film. MĂȘme si on avait beaucoup parlĂ© de son exploit Ă  venir dans les mĂ©dias, on trouvait que son histoire personnelle et les coulisses du projet mĂ©ritaient qu’on s’y attarde davantage.

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Quels Ă©lĂ©ments t’ont le plus marquĂ©e dans le processus de crĂ©ation de ces projets?

Le projet de Lysanne Ă©tait particuliĂšrement stressant. Il y avait un nombre limitĂ© de fois oĂč les plongeurs auraient l’opportunitĂ© de s’exĂ©cuter en raison de la tempĂ©rature. Il fallait donc avoir tous les effectifs nĂ©cessaires afin de prendre de bonnes images avec seulement quelques chances pour filmer. En plus, on ne savait pas comment son corps allait rĂ©agir au froid, donc il y avait aussi un aspect sĂ©curitaire qui ajoutait de la pression Ă  la performance.

Du cĂŽtĂ© d’Émilie, c’est la logistique qui a Ă©tĂ© tout un casse-tĂȘte. D’une part, il fallait se timer avec la mĂ©tĂ©o pour essayer de trouver les courts moments sans pluie lorsqu’on Ă©tait dans l’Ouest pour filmer, ce qui se faisait rare. Quand on est arrivĂ© sur place, on a seulement pu filmer une partie de la voie puisque c’était le seul segment qui Ă©tait sec. On a donc dĂ» s’adapter pas mal Ă  notre environnement pour rĂ©ussir Ă  avoir un produit fini.

Qu’est-ce que tu aimerais que le public retienne de tes projets?

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On se tourne souvent vers l’Ouest ou d’autres pays pour trouver des athlĂštes qui rĂ©alisent des choses incroyables dans le milieu du plein air. Avec mes films, je veux montrer qu’il y en a aussi dans notre propre cour qui mĂ©ritent qu’on leur accorde une certaine reconnaissance. Ce sont des modĂšles et leurs histoires peuvent encore plus nous inspirer Ă  nous dĂ©passer en jouant dehors puisqu’ils et elles viennent d’ici selon moi.

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Est-ce que toute cette expĂ©rience t’a donnĂ© envie de faire d’autres projets Ă  plus grand dĂ©ploiement?

Pour l’instant, j’en suis encore Ă  l’étape d’apprentissage pour bĂątir des projets documentaires, donc le long mĂ©trage devra attendre. On travaille actuellement sur un projet portant sur l’hiver en GaspĂ©sie, qui va dĂ©jĂ  ĂȘtre une coche de plus en ce qui a trait Ă  la qualitĂ© et Ă  la quantitĂ© de ressources disponibles pour avoir un bon rĂ©sultat. Mais c’est sĂ»r qu’on chĂ©rit l’idĂ©e de faire un long mĂ©trage Ă©ventuellement.

Qu’est-ce que tu conseillerais Ă  quelqu’un qui souhaite faire le mĂȘme genre de projet que toi?

Le plus important est d’avoir une bonne Ă©quipe sur laquelle on peut compter dans les bons comme les moins bons moments. AprĂšs, il faut taire les petits doutes intĂ©rieurs et foncer! Il ne faut pas avoir peur d’essayer et d’échouer. Ça fait partie de l’apprentissage. Dites-vous que le prochain sera meilleur et ça va bien aller!