Même si vous continuez à faire du télétravail en ce moment, la job peut prendre la forme d’un souvenir lointain. Comme le mirage d’une oasis qui se brouille petit à petit au soleil pour ensuite disparaitre complètement.

Difficile de se motiver à développer tout un panel de nouvelles compétences pour kicker lourd au travail, j’en conviens.

Mais si au lieu de voir ça comme un avantage pour l’avenir, on voyait ça comme un gain pour le présent? Apprendre de nouvelles habiletés en mode autodidacte pour s’occuper, c’est pas pire. Après tout, l’appartement n’a qu’un nombre pièces limité à visiter et re-visiter, Mario n’a qu’un nombre fini de niveaux à passer et les appels Zoom ne durent que 40 minutes. Puis qui sait, ça pourrait être le début d’une nouvelle passion!

Voici cinq compétences que vous pouvez développer depuis votre canapé.

La base, Photoshop. Vous en entendez parler depuis si longtemps et vous avez pu constater le potentiel bien marrant de ce logiciel parce que votre cousin a fait des face swap du visage de ses parents qui ont tourné sur la conversation Whatsapp de la famille. C’est le moment de mettre les mains dedans, d’apprendre à détourer et d’enfin comprendre ce que c’est un «calque».

Vous pouvez profiter d’une semaine d’essai gratuite à compter du jour de l’installation de Photoshop sur votre ordinateur. En soit, c’est suffisant pour vous exercer un peu chaque jour et voir si c’est quelque chose qui vous plaît. À partir du huitième jour, votre abonnement vous est facturé et vous devez payer pour continuer à utiliser, à un prix de 9,99$US par mois. Puis si vous changez d’avis, vous pouvez demander un remboursement complet de votre abonnement jusqu’à 21 jours après l’installation.

Le téléchargement comprend des tutoriels détaillés pour vous accompagner dans vos premiers pas, sinon vous pouvez facilement trouver en ligne toutes sortes de tutoriels pour vous aider à apprivoiser la bête.

Je ne sais pas pour vous, mais moi j’ai des balados dans les oreilles dès le matin quand je me réveille et ils me suivent jusqu’au lit en faisant un détour pour m’assister quand je promène mon chien. En soi, à part une bonne idée de thème ou de sujet, ça ne prend pas grand-chose pour en faire un. Un micro pas trop bancal et un logiciel de montage pour couper et alléger votre contenu. Mais pour pouvoir faire ça, faut avoir quelques connaissances en montage audio.

Vous pouvez vous tourner vers le logiciel Audacity, un enregistreur et éditeur de montage audio open source et gratuit. Sinon essayez Reaper, un logiciel dont l’évaluation est gratuite et entièrement fonctionnelle pendant 60 jours. Aucune inscription ou détails personnels ne sont requis.

Si vous voulez allier l’audio à la vidéo pour créer ce qu’on appelle «un film», il existe le logiciel Premiere Pro. Comme Photoshop ou les autres produits du Creative Cloud Adobe, il est gratuit pendant sept jours.

Qui sait quand votre patron aura le goût de lancer un balado sur les coulisses de sa compagnie ou de filmer un faux documentaire à la The Office?

Alors attention ici on parle d’autre chose que juste uploader quelques photos ou écrire un statut. On parle de savoir se servir des médias sociaux pour les professionnels. Ces outils sont maintenant incontournables pour bénéficier d’une bonne stratégie marketing afin d’augmenter la visibilité ou la notoriété d’une entreprise.

Donc l’idée n’est pas de devenir community manager du jour au lendemain, mais juste de comprendre les mécanismes qui différencient une bonne communication d’une mauvaise. Ce sont des compétences utiles pour les pigistes ou si vous intégrez une PME où personne n’est assigné à ce rôle. Vous vous démarquerez par votre connaissance de ces plateformes.

Facebook, Twitter ou Instagram ont des sites qui expliquent en détail leur fonctionnement pour les professionnels. Vous apprendrez à créer une page pro, à faire la promotion d’un événement ou à lancer des live.

Quel que soit votre secteur professionnel, ça peut être intéressant de mettre en place une veille informationnelle. Ça permet d’être au courant des actualités de son domaine, flairer les bons plans et, en temps normal, étaler nos connaissances à la machine à café (soupire…).

Il y a quelques outils simples que vous pouvez d’ores et déjà configurer pour être informé efficacement sur les sujets qui vous concernent. Vous pouvez commencer avec les alertes Google, gratuites et faciles d’utilisation. Il suffit de définir des mots-clés à surveiller, et vous recevez ensuite une alerte par courriel dès que Google détecte un contenu qui pourrait vous intéresser.

Sinon il y a aussi Feedly, un agrégateur de flux. Il propose une version premium et payante, mais il se suffit à lui-même en version gratuite. D’autres outils existent et se valent, mais l’important avec la veille est d’arriver à passer au travers de la surcharge d’information à laquelle nous sommes exposés pour n’en tirer que les contenus qui vous sont utiles.

Oui vous avez bien lu, apprendre une langue. Le confinement est un moment idéal pour s’y mettre et ne pas être distrait par les aléas de la vie. Et on dispose d’énormément d’outils autour de nous pour nous aider dans ce challenge. Il existe des plateformes et applications mobiles comme Duolingo pour faire de l’active learning, additionnée à des contenus Netflix dans la langue que vous voulez apprendre pour faire du passive learning.

Depuis le début de la crise, les bibliothèques de Montréal proposent des abonnements temporaires donnant accès à la Bibliothèque numérique pendant toute la durée de leur fermeture. Il y a notamment la possibilité de suivre des cours en ligne dans divers domaines, dont les langues.

Le confinement n’est pas que contrainte, il peut s’avérer être une occasion pour enfin faire ce qu’on remettait éternellement à demain avant la crise. Donc plutôt que de tomber dans le bore-out, voyez si vous ne pouvez pas apprendre des nouvelles habiletés qui pourraient vous être utiles pour votre carrière, maintenant ou dans un avenir rapproché.