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5 nouveaux métiers créés par la COVID-19
On les voyait déjà un peu depuis le début de la pandémie, mais ils sont encore plus visibles depuis que le déconfinement graduel des commerces a commencé. Ils sont là pour vous rappeler de vous laver des mains, pour désinfecter des paniers d’épicerie, installer des plexiglas…
Oui, la pandémie a non seulement changé notre façon de travailler, mais elle a aussi créé de nouveaux métiers qui feraient capoter Marty McFly s’il débarquait dans notre 2020 actuel.
À voir si ces nouveaux métiers essentiels feront partie de notre quotidien encore longtemps.
Poush-poushteur
Mon estimé collègue Hugo Meunier est allé à leur rencontre au début de cette crise. Le 8 avril dernier plus précisément, alors qu’on se familiarisait avec l’un des premiers métiers créés par cette pandémie: le poush-poushteur de Purell. Situé la plupart du temps à l’entrée des épiceries, mais aussi de certains commerces, il est une «sorte de rempart entre le monde extérieur et l’entreprise qu’il représente, obligeant sans relâche les clients à se frotter les mains avec une solution désinfectante s’ils veulent mener à bien leurs projets mercantiles».
Les poush-poushteurs, pour la plupart des étudiants, sont en première ligne du contact avec l’ennemi invisible que représente la COVID-19. De plus, à la manière d’un bouncer à l’entrée d’un bar, ils doivent aussi dealer avec les clients impatients et malcommodes. Gros contrat dans le climat social actuel.
Préposé à la désinfection
Toujours dans la sphère commerciale, le poste de désinfecteur devient tranquillement un métier à part entière. Certains commis d’épicerie passent dorénavant leurs journées à désinfecter les paniers après leur utilisation. L’épicerie n’est toutefois pas le seul endroit qui nécessite des désinfecteurs. Pensez à tous les services communautaires qui impliquent que certains items peuvent être touchés par plusieurs personnes dans la même journée. Les vélos en libre-service comme Bixi ou JUMP, tout comme les voitures en libre-service de Communauto en sont de bons exemples.
Il y a fort à parier que nous pourrions voir apparaître ce genre de poste dans plusieurs autres secteurs de notre économie où une masse critique de personnes pourraient circuler ou toucher des objets. Dans les aéroports, les transports en commun ou les centres d’achat, par exemple.
Conseiller en distanciation sociale
Vous avez bien lu et paraît-il qu’ils sont très en demande par les temps qui courent. Avec la réouverture des commerces de détail et celle, éventuelle, des restaurants, centres d’achats et aéroports, plusieurs entrepreneurs se tournent vers les conseillers en distanciation sociale. Que ce soit dans le design de nouveaux espaces ou la réorganisation de ceux déjà existants, ces conseillers sont là pour trouver des solutions concrètes et subtiles pour éviter de perturber notre expérience dans ces espaces, justement. On peut penser aux exemples concrets des portes et de leurs poignées ou de la disposition des chaises et des banquettes dans les restaurants ou encore les aires à bureaux.
Mais il est aussi question d’influencer le comportement des consommateurs et des travailleurs. Certains conseillers en distanciation sociale sont à pied d’œuvre pour trouver des façons de rappeler aux gens d’éviter de se serrer les mains, se coller ou de s’asseoir trop proches dans les lieux publics.
Vérificateur de distance et de température
À la manière d’un gardien de sécurité, ces «vérificateurs» de distance et de température sont appelés à contrôler l’arrivée d’employés sur leurs espaces de travail. Que ce soit sur un chantier de construction ou dans une usine, ils font le tri des employés en vérifiant leur température, mais aussi en les questionnant sur leur état de santé.
Une fois la journée commencée, les vérificateurs assurent la bonne application des mesures de sécurité implantées dans l’entreprise, comme le port du masque obligatoire et le maintien de la distanciation sociale.
Traqueur de contamination
Ces «détectives» de la contamination entrent en jeu lorsque vient le temps de retrouver toutes les personnes qui ont récemment été en contact avec les cas connus de COVID-19. Tous des individus qui n’ont pas été testés, mais qui peuvent être porteurs du virus et, ultimement, le propager sans même s’en rendre compte!
Pour tous les cas positifs de coronavirus, les traqueurs sont à la recherche de tous les contacts que la personne a pu avoir, selon une période donnée. Dans le cas de traqueurs basés à London en Ontario, ils s’assurent d’identifier tous les contacts effectués, de deux jours avant l’apparition des symptômes du virus jusqu’à la quatorzième journée après l’apparition des premiers symptômes.
L’idée est donc de remonter le parcours de chaque individu afin d’identifier les gens qu’ils ont croisés et les endroits où ils sont allés dans l’espoir d’identifier des cellules de contamination.
D’autres métiers du genre pourraient faire leur apparition dans les prochaines semaines, voire les prochains mois. L’heure est au déconfinement, certes, mais surtout à l’adaptation. Et celle-ci nécessitera plusieurs paires de bras afin de pouvoir passer cette prochaine étape avec brio. Qui sait quel métier pourrait croiser votre route dans les mois à venir!