5 habitudes que j’ai changées pour moins dépenser en ligne

Je suis née à une époque où magasiner était une activité de loisir. Ado, je passais mes soirées aux Promenades Saint-Bruno, et ma mamie m’emmenait souvent faire du lèche-vitrine. En même temps, ça prenait un nouveau kit à Noël, un nouveau sac pour la rentrée et un nouveau g-string pour dépasser de mes jeans taille basse pour la journée couleur (oui, je suis de cette époque précise, 2004 represent).

Si j’ai fini par perdre ces habitudes, d’autres les ont remplacées, surtout en ce qui a trait aux achats en ligne : commander des maillots de bain (quoi de pire que d’essayer ça dans une cabine aux néons?!), acheter des kits trop cutes à ma fille, remplir mon panier sur le site des Libraires chaque fois que Mariana Mazza recommande un livre (et elle en recommande beaucoup).

En ligne, je n’achète pas les mêmes choses que lorsque je me rends dans un commerce physique, et je n’achète pas pour les mêmes raisons. Par contre, « acheter » est demeuré chez moi un réflexe. Et j’ai envie de mettre un terme à cette tendance… ou de la ralentir.

Voici donc des tactiques que j’ai mises en place pour essayer de reprogrammer mon cerveau de consommatrice.

Souvent, je clique sur une publicité ciblée et je finis par errer sur le site où je suis redirigée. Je ne cherche rien, mais ça a été « poussé » pour moi… De toute évidence avec raison, parce que j’ai effectivement cliqué sur un sac de voyage que je trouvais magnifique.

Quand ça m’arrive, je m’arrête et j’ouvre Marketplace pour chercher un équivalent usagé et, 80 % du temps, je finis par trouver quelque chose à 10 $ au lieu de 50 $ ou par ne rien acheter, tout simplement.

Si je cherche à me dissuader de faire un achat, j’ouvre mon application de banque et je transfère le montant équivalent de mon compte chèque à mon compte épargne pour les vacances.

Ça peut avoir l’air niaiseux, mais prendre l’argent de là me fait vraiment plus mal! J’appelle ça « faire des économies forcées ».

Les livres, c’est mon talon d’Achille. Dès qu’il s’agit de culture, je me dis que la dépense vaut le coût, et d’un côté, c’est vrai.

Par contre, j’ai aussi acheté beaucoup de livres que je n’ai jamais lus… Et ça, j’avoue que c’est une dépense qui fait mal. Maintenant, au lieu d’aller sur le site des Libraires, j’ai mis un raccourci vers le moteur de recherche de ma bibliothèque locale pour y « magasiner » mes livres. Et si la file d’attente est trop longue parce que le livre est populaire, j’essaie de le trouver en version audio (d’ailleurs, il y en a une bonne sélection gratuite sur Ohdio!).

​​Avant d’acheter quelque chose, je prends le temps d’y réfléchir. Oui, on peut remplir son panier virtuel et ne rien acheter, mais je suis du genre à y retourner le lendemain pour tout commander…

Ce qui fonctionne pour moi, c’est de prendre le temps de me poser des questions et d’y répondre franchement : j’ai-tu plus besoin de ça ou d’argent? La réponse : l’argent. Où est-ce que je vais le ranger? Quand je prends le temps d’y penser, je réalise souvent que ça ne rentrera pas parce que j’en ai déjà trop. Et, la question qui fonctionne à tout coup : est-ce que j’ai plus besoin de ça ou du temps qu’il me faudra pour le choisir, le magasiner et le retourner? La réponse est facile : j’ai toujours besoin de plus de temps.

Finalement, j’ai supprimé toutes mes cartes de crédit de mon téléphone. Le simple fait de devoir me lever, aller chercher ma carte et la re-rentrer dans l’application H&M suffit à me dissuader de l’acheter. Pour une fois que c’est payant, être paresseuse.

Bon, je suis encore loin de l’illumination bouddhiste et du minimalisme en lin beige. J’ai encore des maillots de bain qui dorment dans un tiroir et un livre que j’ai commandé deux fois par erreur… En attendant de devenir la version la plus sage de moi-même, j’essaie de hacker mon cerveau comme je peux!