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5 erreurs fréquentes quand on commence la course en sentier

Et comment éviter de les faire.. 

Par
Mélodie Gilbert
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Ces temps-ci, la course à pied a la cote : les run clubs, les 6AM, les semi-marathons, les triathlons, les fameux Ironman…

Et ça, c’est sans oublier la course de trail qui gagne du terrain!

Personnellement, je cours depuis plus de 10 ans et l’ascension de la course en sentiers est quelque chose de très beau à voir.

Mais, en tant que physio, je compte aussi parmi mes patients un nombre impressionnant de coureurs blessés. Parmi ce nombre, j’en ai vu délaisser le sport aussi vite qu’ils l’avaient commencé, découragés après une seule mauvaise course. J’en ai même vu certains se mettre dans des situations dangereuses par manque de connaissance des bonnes pratiques en montagne.

Je le répète : j’aime profondément mon sport. Mais j’ai aussi envie qu’on l’aborde avec un peu plus de respect (et un peu moins de naïveté de TikTokeurs, si vous voyez ce que je veux dire). Je souhaite souhaite donc vous rappeler l’importance de bien faire les choses, sans sauter d’étapes.

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Voici donc les 5 erreurs que je ne suis plus capable de voir chez les débutants en trail.

1. Vouloir garder les mêmes « statistiques » que sur la route

Ah, le fameux pace. Regarder sa montre aux 3 secondes et penser à ce que ça va donner comme sortie finale sur Strava. Paniquer par le 8:30 min/km en montée alors que sur le plat, c’est jamais en haut de 6:00 min/km…

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En trail, on s’en fout du pace. Il y a des roches, des racines, des montées qui donnent l’impression de faire de la randonnée, et des descentes qui demandent plus de courage que de cardio. Dans de telles conditions, le pace devient relatif. Ce qui compte, c’est d’avancer. Alors, petit truc : lors de vos sorties de course de sentier, fixez-vous un objectif de temps, plutôt que de distance ou un pace précis à atteindre, ça sera bien plus plaisant.

2. Partir en sentiers sans préparation

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Un 10 km en trail, ce n’est pas un 10 km sur la route. C’est la même distance, oui, mais ça n’est pas comparable pour ce qui est du temps que ça prendra et de l’effort à fournir. Ça demande plus de préparation que de simplement mettre ses souliers pour courir dans la rue.

Beaucoup débutent en trail sans prendre la peine de s’informer à l’avance sur le parcours, le dénivelé, la durée approximative, ou même les points d’eau (qui, en passant, peuvent être rares!). Résultat? Ils pensent partir pour une heure max et se retrouvent finalement, 2h30 plus tard, à négocier une montée de 400 mètres de D+ en plein soleil, sans nourriture, sans eau et avec 2 % de batterie pour essayer de se situer sur un plan.

Planifier, c’est pas plate. C’est intelligent. Prendre deux minutes pour consulter le plan, lire les commentaires laissés par les gens, vérifier si le parcours est une boucle, un aller-retour ou s’il y a plusieurs embranchements à faire. Et surtout, prévoyez apporter de quoi manger et boire pour deux fois plus de temps que ce que vous prévoyez prendre. Parce que, spoiler alert : ça va prendre deux fois plus de temps que vous ne le prévoyez.

3. Ne pas avoir « l’esprit trail »

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La trail, ce n’est pas juste courir. C’est observer, ralentir, respirer le grand air, marcher si nécessaire, sourire aux gens qu’on croise. C’est une vibe. Même lors d’événements officiels, la compétition n’est pas entre les coureurs : c’est plutôt tout le monde VS le parcours. Le but, c’est d’avoir du fun, de s’entraider et de finir le parcours, malgré les embuches.

Arriver dans les sentiers avec une mentalité de compétition, de « faut que je sois plus rapide que lui », c’est rater l’essence même du sport. Le trail, c’est la liberté, la nature et surtout, la communauté.

4. Sauter des étapes

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S’inscrire à un 50 km (ou plus) de trail sans aucune expérience, c’est risqué, voire carrément déconseillé.

Le trail, ça se bâtit. L’endurance musculaire, les habiletés techniques, l’adaptation aux montées et descentes, ça ne vient pas en deux semaines. Peu importe le sérieux de votre entraînement au préalable, une première course en trail devrait être courte, question d’éviter les blessures, mais aussi de rendre le processus plus agréable en vous fixant de nouveaux objectifs à atteindre . Mieux vaut commencer petit et progresser. Ce n’est pas une question d’ego, mais de constance et de longévité.

5. Ne pas s’alimenter pendant les sorties

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Faire un road-trip de 4 heures sans snacks ni breuvages, c’est faisable, mais on va se le dire, c’est plate, et on meurt de faim en arrivant.

Alors, pourquoi partir pour une course en sentier sans rien d’autre qu’un fond d’eau et un vieux gel dégueu?

La dépense énergétique et la durée d’une sortie en trail sont souvent beaucoup plus élevées qu’on ne le pense. Pour éviter de finir la journée sans énergie, c’est simple, il faut manger.

Avant, pendant et même après. C’est votre corps qui vous en remerciera et vos sorties seront plus plaisantes et votre endurance quadruplée.

Fini, les sorties avec un sac à moitié vide!

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