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5 erreurs à éviter quand on devient gestionnaire

Parce qu’il n’y a pas de manuel d’instruction.

Par
Gabrielle Thibault-Delorme
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Vous avez travaillé comme un déchaîné. Enfin, ce jour est arrivé : on vous offre un poste de gestion. Fini le bas de l’échelle, vous dirigez maintenant VOTRE équipe. Bon, d’accord, elle n’est pas grosse, mais il faut tout de même commencer quelque part, non?

Si vous êtes chanceux, vous aurez l’occasion de recevoir une formation en gestion. Et si vous êtes ultra-ultra chanceux, vous serez assisté d’un adjoint administratif. Ça, c’est le jackpot.

Mais même si vous avez accès à de la formation et une ressource inestimable (j’ai l’air de vanter les adjoints administratifs, mais ils font un travail de titan et leur absence en entreprise est toujours remarquée), vous ne serez pas à l’abri des erreurs.

En voici cinq :

1- Ne pas connaître son équipe

À moins d’avoir grimpé les échelons au sein de votre équipe, vous ne connaissez probablement pas tous ceux qui la composent. Ce n’est pas si grave au début, mais si vous ne prenez pas la peine d’aller à la rencontre de vos subalternes, vous risquez de les aliéner et de nuire à leur performance.

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Prenons l’exemple d’un consultant externe qui devient gestionnaire d’un département d’informatique qui ne se donne pas la peine de rencontrer son équipe. À son arrivée, pour atteindre ses objectifs de performance, il donne des contrats à une agence externe.

Ce qu’il ignore, c’est que ses employés à l’interne étaient tout à fait qualifiés pour répondre aux besoins de l’entreprise.

Le résultat : des dépenses plus élevées et une équipe qui se tourne les pouces. Ultimement, cette stratégie mène à des démissions et au congédiement du nouveau gestionnaire.

La solution : à votre arrivée, rencontrez les membres de votre équipe. Ce qui me mène à la deuxième erreur…

2- Ne pas connaître les forces de son équipe

Que vous soyez nouveau dans l’entreprise ou ancien, un nouveau gestionnaire a souvent tendance à vouloir apporter du changement. Et pour ce faire, une des meilleures stratégies, c’est de s’attarder aux faiblesses de son équipe et de son département et d’y faire face.

Sauf qu’en ne vous attardant qu’au négatif, vous passez à côté de ce qui fonctionne.

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Votre équipe est peut-être désorganisée, mais la communication entre ses membres est excellente. Vous avez l’impression que l’esprit d’équipe est déficient, mais chaque personne connaît son rôle sur le bout des doigts.

Donc, avant de cibler des problèmes, prenez le temps d’observer la dynamique. À ce sujet…

3- Vouloir s’entourer uniquement de rockstars

Dans votre nouvelle équipe, vous avez décidé que vous ne choisirez que des gagnants; des travailleurs acharnés qui ne comptent pas leurs heures et qui remettent toujours un travail impeccable, le tout, avec le sourire.

Le rêve, n’est-ce pas? Attention, car derrière les employés réservés se cachent des gens aux idées et aux talents inexploités, tablettés, qui occupent le mauvais poste ou tout simplement satisfaits de leur rôle et qui ne sentent donc pas le besoin d’impressionner qui que ce soit pour être promu.

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Tous n’ont pas les mêmes ambitions et c’est tant mieux. Voilà moins de gens qui visent votre position. Et tous ne sont pas sur leur X – à vous de trouver la place qui leur convient. Personne n’est parfait partout, c’est à vous de vous assurer que les membres de votre équipe se complètent. À ce propos…

4- Se fier aux ragots

Ce défaut est beaucoup plus présent chez ceux qui ont grimpé les échelons au sein de l’entreprise, car votre opinion est déjà teintée des opinions des autres, et parfois aussi de la vôtre.

Essayez d’entrer en poste avec un regard neuf.

Votre ami n’est plus votre ami; votre ennemi non plus. Vous rencontrez tous ces gens pour la première fois.

5- Continuer d’exercer son ancien rôle

Probablement la plus grosse erreur de toutes et dans laquelle j’ai vu de nombreux gestionnaires tomber. Souvent, par insécurité ou par habitude, le nouveau gestionnaire continuera de s’attarder aux éléments de son ancien rôle. La pensée qui l’habite, c’est « moi, je l’aurais fait comme ça ».

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Refuser de laisser aller cet ancien rôle, c’est refuser de déléguer et ça, c’est l’ingrédient principal de la microgestion.

L’idée à retenir, c’est que même si le travail ne répond pas tout à fait à vos attentes, vous gagnez quand même à lâcher-prise. Votre nouveau rôle, c’est de gérer votre équipe et sa performance – vous n’êtes plus dans l’exécution.

Vous êtes rendu ailleurs.