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Tout le monde a un ami (ou une amie, han) qui travaille beaucoup. Cette personne-là manque des 5 à 7 ou prend 48 heures à répondre à un texto «parce qu’elle était super occupée, scuse!».
Qu’on se le dise: aimer sa job, c’est le fun, et bien que certains emplois nécessitent plus d’heures supplémentaires que d’autres, parfois, travailler beaucoup, ça veut aussi dire travailler trop. Ouin. Mettons que la ligne est mince.
Alors c’est quoi, dans le fond, la différence entre être passionné et être workaholic?
Voici un petit guide pour démêler tout ça.
La gestion du temps
PASSIONNÉ – Ne compte pas ses heures
Jusqu’à une certaine limite, on s’entend! La clé, ici, c’est le «pour une occasion spéciale» ou le «pour arriver à terminer un projet». Par exemple, un enseignant au primaire super passionné qui adore sa job va passer une soirée complète à préparer des cartes d’anniversaire personnalisées pour ses élèves.
WORKAHOLIC – N’a plus de hobbys
Les workaholics se sentent obligés de bosser à outrance. Un peu comme les alcooliques, ils travaillent à l’excès pour combler un vide ou réduire des sentiments négatifs comme l’anxiété ou la dépression. Ces personnes-là sont incapables de se détacher de leur travail, cumulent les heures supplémentaires sans nécessairement les réclamer et négligent leurs activités parascolaires (genre) au détriment de leur emploi. Un autre signe de la dépendance à la job? Ne jamais prendre de vacances.
La gestion des attentes
PASSIONNÉ – Objectifs élevés
Les personnes passionnées sont souvent assez performantes dans leur domaine. C’est normal: si tu trippes vraiment sur Mario Kart, il y a des chances que tu sois meilleur que ton cousin qui n’a jamais ben ben aimé ça. C’est pour ça qu’elles se fixent des objectifs élevés, mais réalistes, et qu’elles travaillent fort pour les atteindre.
WORKAHOLIC – Jamais satisfait
Les dépendants au travail, eux, se mettent une pression démesurée pour performer. Même s’ils n’apprécient pas les tâches qu’on leur attribue, ces gens-là vont se donner corps et âme pour les accomplir plus rapidement et, surtout, mieux que tout le monde — et ce, même si personne ne leur a demandé. Sans surprise, ce genre de comportement crée une pression inutile sur les collègues, ce qui peut envenimer les relations de travail du workaholic.
La gestion du stress
PASSIONNÉ – Stressé au travail de temps en temps
Le stress est un sentiment tout à fait normal. 46% des Canadiens ont déclaré ressentir «un ti peu» de stress au quotidien, et le travail en est la source principale.
WORKAHOLIC – Stressé de ne pas être au travail
Comme les bourreaux de travail sont incapables de décrocher, ce qui les stresse au plus haut point, c’est souvent de ne pas être en mesure de travailler. Un workaholic qui n’a pas accès à ses courriels au chalet, par exemple, angoisse à l’idée de manquer un courriel important. La culpabilité est omniprésente, et évidemment, les relations personnelles s’en ressentent. Les partenaires de vies, amis et enfants portent souvent le poids de la dépendance de leur proche. Une étude a démontré que les enfants des workaholics démontrent plus de symptômes d’anxiété et de dépression.
Du côté de la productivité
PASSIONNÉ – Les patrons sont satisfaits du rendement
La personne passionnée est contente de partir en vacances. Ses deux-trois-quatre semaines off par année lui permettent de recharger ses batteries pour revenir plus productif au travail par la suite. Comme elle adore son emploi, elle entretient de meilleures relations avec ses collègues, prend du temps pour elle en-dehors du bureau et affiche un indice de bonheur plus élevé.
WORKAHOLIC – La productivité n’est pas nécessairement au rendez-vous
Les workaholics sont pris dans un cercle vicieux: plus ils travaillent, plus ils sont stressés, et plus ils sont stressés (et fatigués), moins ils sont productifs. Ces gens-là veulent tellement performer que leur gestion du temps n’est pas toujours optimale: ils passent trop d’heures sur une tâche, par exemple, et négligent tout le reste. Au final, ils ne sont pas aussi productifs qu’ils voudraient l’être, ce qui les pousse à bosser davantage. Cercle vicieux much?
Et la santé?
PASSIONNÉ – Un petit rhume ou deux l’hiver
La personne passionnée repousse ses limites, mais ne les dépasse pas. Une grosse semaine au bureau? Un petit week-end au spa devrait faire du bien.
WORKAHOLIC – Fatigue chronique (et plus si affinités)
Les workaholics n’écoutent pas leurs limites, ce qui affecte leur santé physique et psychologique (qui, si vous suivez depuis le point #1, n’était déjà pas au top). Les études démontrent que les bourreaux de travail sont plus à risque d’être diagnostiqués comme dépressifs et en burn-out, mais aussi de développer des problèmes de santé cardiovasculaires, des maux de dos, des troubles digestifs ou encore du diabète de type 2.
Si vous pensez souffrir de dépendance au travail, contactez votre médecin ou un professionnel de la santé qui pourra vous guider vers les ressources nécessaires. Certains programmes d’aide aux employés peuvent également vous donner accès gratuitement à des rencontres avec des psychologues ou des psychothérapeutes qui pourront vous aider.