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5 dépenses pour bien partir le mois
En tant que travailleur autonome, je suis souvent appelé à faire ma facturation à la fin de chaque mois, si bien que pendant un bref instant, au début du mois, j’ai l’impression d’être riche, d’une richesse qui ferait pâlir le plus riche des princes arabes, le genre de gars qui s’achète des fraises sans même regarder le prix.
Mais à la fin du mois, mystérieusement, il ne me reste plus une maudite cenne, et je me rends compte qu’il y a plein de dépenses importantes qui devront attendre au mois prochain… où le même manège se répétera.
L’argent rentre au début du mois, et bien vite, on se demande où est parti tout ce monde, qui avait d’l’argent à dépenser.
Et pour la plupart des salariés, qui sont payés aux deux semaines, c’est le même phénomène; l’argent rentre au début du mois, et bien vite, on se demande où est parti tout ce monde, qui avait d’l’argent à dépenser.
Cette fois-ci, ne vous laissez pas prendre au dépourvu, et réglez tout de suite ces dépenses que vous remettez toujours à plus tard.
1. Remplissez votre garde-manger
Dans la vie, y a rien qui coûte plus cher que d ’être pauvre.
Je l’ai réalisé pour la première fois alors que j’étais étudiant et que j’ai dû aller faire l’épicerie avec à peine quelques dizaines de dollars en poche. L’ennui, c’est que mon garde-manger était vide (c’était un nouvel appartement), et je devais acheter les choses de base qu’on n’achète pas souvent.
Je me suis dirigé vers l’allée des condiments pour acheter de la moutarde. Lancez-moi des roches si vous voulez, mais c’est mon affaire préférée et j’en mets sur presque tout, des légumes aux frites en passant par le pain et les patates (bon, y a de la répétition, mais vous comprenez ce que je veux dire).
J’avais deux choix : un pot de moutarde de petite taille à environ 2$, ou une bouteille quasiment deux fois plus grosse à 2,80$.
Je suis reparti avec la plus petite, parce que j’avais vraiment besoin de ces 80 cennes.
C’est quoi la morale de cette histoire? N’allez pas faire de bac en science po, ça vaut pas la peine.
Non, en fait, la morale c’est que c’est au moment où vous avez de la marge de manoeuvre que vous devriez en profiter pour acheter ces bases (riz, condiments, épices, pâtes alimentaires) en grande quantité. Une poche de riz, sur le coup, c’est une dépense. Mais ça revient tellement pas cher de la portion, vous allez finir par économiser à long terme sur vos repas.
C’est pas pour rien que les sushis cheap sont bourrés de riz.
2. Prenez soin de votre santé mentale
On a la chance de bénéficier d’un filet social relativement important au Québec. Cet été, je me suis cassé la jambe et le coude (parce que je suis un idiot qui s’est dit que ça serait une bonne idée de faire de la trottinette à 28 ans), et malgré la sévérité de mes blessures, ça ne m’a pas coûté un sou. On m’a soigné, nourri, fourni l’équipement médical requis, et aujourd’hui, je peux marcher de nouveau et me chercher une nouvelle excuse pour ne pas faire de sport.
Mais il y a une facette pourtant capitale de notre santé qui est ignorée par la société : la santé mentale. Si vous vous blessez en vous rentrant des légumes dans le péteux, on s’occupera de vous gratuitement. Mais si votre travail vous rend fou ou que vous perdez le contrôle de votre vie personnelle, vous devrez mettre la main à la poche.
Profitez donc de cette aisance du début du mois pour mettre des sous de côté pour aller voir un professionnel de la santé mentale si vous en ressentez le besoin, ou peut-être simplement pour faire une activité qui fera du bien à votre tête (yoga, méditation, massage).
Et si jamais vos revenus ne vous permettent pas d’aller chercher l’aide dont vous avez besoin, sachez que certains organismes peuvent quand même vous aider.
3. Mettez des sous de côté
Je ne suis pas naturellement quelqu’un de très économe. J’ai une conception trop incertaine de mon avenir pour vraiment réaliser l’importance d’économiser pour le futur, et la tentation d’un repas au restaurant ou d’un énième jeu vidéo auquel je n’aurai pas le temps de jouer est toujours là.
Pourtant, je réussis assez bien à me mettre des sous de côté.
Parce que je ne me donne pas le choix.
Première des choses que je vous suggère de faire : ouvrez-vous un compte épargne. Dans mon cas, je me suis ouvert un compte CELI, mais pour ça, votre conseiller financier saura sans doute mieux vous aiguiller (si vous vous dites : « lol, j’ai pas de conseiller financier », votre institution financière peut sans doute vous en offrir un gratuitement).
Chaque fois que je reçois une paie, je règle les choses essentielles (le loyer, la carte de crédit, etc.) et une fois que c’est fait, je retranche une partie du montant restant que j’envoie dans ce compte épargne.
Ensuite, à moins d’une urgence extrême, je m’interdis d’y toucher.
Ça a un double effet positif : j’épargne, et je ne me sens pas coupable de flamber le reste de l’argent sur des niaiseries.
4. Payez votre carte de crédit
Tsé quand je vous disais que y a rien qui coûte plus cher que d’être pauvre?
C’est encore plus vrai quand il est question de carte de crédit.
J’ai travaillé pendant quelques années au service à la clientèle du département du crédit d’une institution financière, et j’ai vu des gens qui s’étaient malheureusement empêtrés dans le crédit.
Faisons un calcul pour illustrer la chose : disons que vous devez 1000$ ce mois-ci sur votre carte de crédit, et que celle-ci a un taux de 19%, taux qui n’est pas nécessairement rare.
Si vous ne payez pas l’entièreté du solde dû à la fin du mois (même si vous avez payé 999,99$), il vous en aura coûté environ 15,60$ juste pour le privilège d’avoir dépensé avec votre carte de crédit.
Ça peut ne pas paraître énorme, mais c’est de l’argent jeté par les fenêtres. C’est 15$ (plus d’une heure de travail au salaire minimum) pour acheter du vide. Et le mois prochain, si vous n’avez pas payé ce montant, vous cumulerez en plus de l’intérêt sur ce 15$ d’intérêt…
15$, c’est assez assez pour s’acheter genre 18 beignes chez Krispy Kreme. JE PENSE QUE J’AI TOUT DIT.
Des imprévus peuvent arriver. Mais si vous en avez les moyens, payez votre carte de crédit.
5. Faites-vous plaisir
Je sais que depuis le début de cette liste, j’ai l’air d’un maudit papa plate qui est genre : « Faut tu te mettes de l’argent de côté ma petite fille, pense à tes REER! »
Mais vous travaillez aussi pour vous faire plaisir. Si vous ne trouvez pas un petit peu de bonheur avec votre salaire, à quoi ça sert?
Fait que c’est correct de vous gâter. Mais essayez de le faire intelligemment. Au lieu de dépenser une fortune en bières cheap dans des 5 à 7 auxquels on n’a pas envie d’aller, pourquoi ne pas aller s’acheter une vraie bonne bouteille de vin et la déguster avec la seule personne qui compte vraiment, nous-mêmes?
Au lieu de garder cet abonnement pour un site de streaming qu’on ne regarde même pas, pourquoi ne pas mettre un terme à notre abonnement et utiliser cet argent pour s’acheter un bon roman qu’on lira dans les couvertes (où le Guide de l’auto si c’est ça qui vous branche, je ne suis pas là pour juger!). Vous pouvez même vous procurer le magazine URBANIA, c’est gratis!
Bref, c’est ben correct de se gâter. Mais tant qu’à se gâter, faites donc ça en grand!