5 dépenses locales qu’on devrait tous commencer à faire

Cet article a été mis à jour en février 2025.
Il y a plusieurs leçons à tirer des évènements un peu apocalyptiques comme la pandémie : ne vous fiez pas aux gens pour faire quelque chose à moins qu’on les oblige ; on aurait dû faire des rues piétonnes bien avant ; et même la mondialisation a ses failles.

Si vous êtes comme moi, vous avez réalisé dernièrement que, pour la première fois depuis… toujours, c’était rendu impossible de se procurer certains articles en ligne. Le monde dans lequel tous les articles de l’univers étaient accessibles en tout temps n’existait plus.

Le sable qui s’est installé dans cet engrenage a prouvé les limites de l’achat en ligne partout sur la planète. Personnellement, la situation m’a permis d’apprendre à me fier plutôt sur les commerces locaux pour la majorité de mes besoins. Quand tout est disponible en quelques clics, on ne fait plus l’effort d’aller visiter la place au coin de la rue qui offre le même service.

Mais j’ai espoir que ce réflexe changera au cours des prochaines années. Et c’est pour accélérer ce processus que je vous propose aujourd’hui 5 achats à faire localement dès aujourd’hui.

N’attendez plus. Le futur, c’est maintenant (?)

Je ne comprends pas pourquoi on continue de s’entêter à acheter des produits IKEA quand on sait que c’est du matériel cheap, qui pète à rien et qui fait chier à assembler. Combien de fois allons-nous laisser cette compagnie suédoise nous garder captifs tout l’après-midi à chercher un cr*ss d’allen key? Pourquoi est-ce qu’on retourne toujours vers eux?

Un syndrome de Stockholm probablement.

(See what i did there?)

Il faut que ça cesse. Brisons le cercle et commençons à acheter nos meubles ici, au Québec. Sérieusement, si vous vous donnez la peine de chercher, vous réaliserez que les gens qui font des meubles sur mesure sont rendus aussi nombreux que les vape shops en 2015.

C’est sûr que ces meubles-là coûteront plus cher que chez IKEA, mais au moins vous n’encouragerez pas une compagnie qui carbure à l’évasion fiscale. Non, l’artisan d’ici paie ses impôts (on l’espère), et vous fera un produit de qualité qui passera au travers des années au lieu de briser en deux lors de votre prochain déménagement.

Visons la production durable et artisanale, prérévolution industrielle style.

On sait maintenant à quel point l’industrie des produits de beauté est nocive pour la planète. Ces produits se font au détriment de l’environnement et des animaux, en plus de coûter vraiment cher. Alors tant qu’à payer une grosse somme à une multinationale, pourquoi ne pas remettre ce montant à des artisans locaux qui vous offriront la même chose, mais en harmonie avec la nature.

Pas de pétrole, pas de produits toxiques qui vont briser votre peau ou vous donner de l’eczéma. Ceux et celles qui conçoivent des produits de beauté locaux (comme Attitude et The Unscented Company) utilisent souvent des ingrédients disponibles ici, en mettant notre terroir à l’honneur.

C’est maintenant à nous de leur offrir le même traitement en nous procurant leurs produits. C’est plus écologique, meilleur pour votre santé, et ça garde notre argent ici. Pis ça, c’est nice.

En tant qu’artiste paumé, cette catégorie me tient particulièrement à cœur (duh). Mais au-delà de mon intérêt personnel, on devrait tous avoir le réflexe d’explorer davantage les divertissements purement québécois.

Croyez-moi, je suis le premier à célébrer le fait qu’on puisse maintenant trouver de la télé de partout dans le monde, mais ce n’est pas une raison pour bouder les productions d’ici. Vous êtes plus Radio-Can? Abonnez-vous à Tou.tv EXTRA. Vous êtes plus TVA? Y a le Club Illico.

Tant qu’à mettre un 10$ par mois dans Netflix, on peut se permettre d’encourager la culture d’ici, sans quoi elle sera diluée à coup de Casa de Papel et de Game of Thrones. Et bien que j’aime la saga de Westeros, c’est pas le genre de télé dans laquelle je me reconnais en tant que Québécois, à part peut-être le fait que l’hiver revient ici aussi. Et qu’il est long en mautadit.

Quand on y pense, le ratio d’artistes talentueux par rapport à la population totale de la province frôle le ridicule, et il faut le célébrer.

Le divertissement va d’ailleurs au-delà de la télé : le talent se retrouve autant dans l’industrie des jeux vidéo (The Messenger, Bloodroots, Foundation), des jeux de société (Goblivion, Dinoblivion, Construction & Corruption), de la littérature (Simon Boulerice, Martine Delvaux, Jean-Christophe Réhel), etc.

Bref, si le dernier truc culturel québécois que vous avez consommé c’est La P’tite Vie et l’Osti d’jeu, c’est le temps de vous rattraper.

Il me semble qu’acheter sa nourriture localement est la chose qui a le plus de sens. On sait déjà que plus un aliment est frais, plus il goûte bon. Alors pourquoi s’entête-t-on à acheter des framboises qui ont fait plus de kilométrage dans la dernière semaine que moi dans toute ma vie?

Le problème c’est que les supermarchés nous ont habitués à avoir des bananes et des avocats toute l’année. Mais cette offre vient avec un lourd prix environnemental et n’est pas réaliste à long terme.

Encouragez vos producteurs locaux. Cherchez les petits marchés, visitez vos fruiteries de quartier et laissez tomber les grandes surfaces si vous en avez la chance. Si ce n’est pas possible pour vous, apprenez à reconnaître à l’épicerie les produits de tous les jours qui viennent d’ici.

Nos ancêtres ont vécu sans bananes importées, et ils ont quand même gagné des coupes Stanley, FAK TSÉ!

Finalement, je crois que c’est le temps pour nous de troquer nos Windex et M. Net pour des produits ménagers qui viennent d’ici.

Quand on y pense, les produits ménagers vendus par de grandes compagnies sont souvent moins chers, mais oh combien toxiques pour notre environnement. Alors pourquoi laisserait-on une multinationale nous vendre des produits nettoyants qui détruisent notre territoire?

Il faut commencer à prendre soin de notre écosystème dès maintenant, et c’est grâce à des produits biodégradables d’ici, conçus en harmonie avec la nature, qu’on y parviendra. Considérez des entreprises de The Unscented Company.