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5 dépenses de télétravail qui seront déductibles d’impôt

Commencez tout de suite à ramasser vos factures!

Par
Maude Gauthier
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En 2020, on a découvert les joies du télétravail à grande échelle. Mais au-delà de son impact souvent positif sur la qualité de vie, y a-t-il des avantages financiers à travailler de la maison?

Pour vous aider à garder un peu plus d’argent dans vos poches, nous avons discuté avec Keven Éthier, M. Fisc., des dépenses de télétravail que vous pourriez déduire de vos impôts cette année.

1-Matériel de bureau et matériel informatique

Votre employeur peut vous remettre 500$ pour que vous vous procuriez du matériel de bureau (comme une chaise, un meuble) et informatique (comme un ordinateur). Il s’agit d’une allocation non imposable pour l’achat d’équipement nécessaire au télétravail. Revenu Québec et l’ARC ont indiqué que ce 500$ ne ferait pas partie de vos revenus imposables.

Mais selon Keven, le provincial inclut là-dedans le matériel informatique et de bureau alors que le fédéral désigne uniquement le matériel informatique: «Malheureusement, les deux paliers ne sont pas harmonisés là-dessus», dit-il. Donc, aussi bien investir cette somme dans un ordinateur et fouiner sur Marketplace pour votre nouvelle chaise de bureau.

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Si vous êtes employé et que vous avez vous-même dépensé (en dehors de cette allocation) pour l’achat de matériel, vous ne pourrez pas le déduire. Keven conseille tout de même de rester à l’affût d’autres annonces d’allègements fiscaux qui pourraient survenir à l’automne.

2-Les dépenses courantes de papeterie

Ce n’est pas sexy et ça semble être une économie de bout de chandelle, mais les petits montants s’accumulent vite. Tout ce qui touche aux fournitures de bureau est déductible: papier, crayons, stylos, timbres, enveloppes, cartouches d’encre, appels interurbains…

Commencez tout de suite à ramasser vos factures!

3-Votre espace de bureau

Plusieurs dépenses sont déductibles par rapport à l’espace qu’on réserve au bureau à domicile. Mais c’est ici que ça devient un peu plus complexe.

Il existe quand même une règle de base à respecter: «Utiliser cet espace à plus de 50% [de l’année] pour des fins de travail. Plusieurs employés vont faire au moins six mois de télétravail, ce qui correspond au 50%», explique Keven. On peut aussi imaginer que le télétravail trois jours par semaine à longueur d’année remplirait ce critère.

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Les dépenses courantes et déductibles (seulement pour cet espace!) sont: chauffage, électricité, entretien ménager, éclairage (lamp girls, saisissez votre chance!), ainsi que toutes celles encourues pour transformer l’espace en un lieu de travail. Toutes ces dépenses doivent être en lien direct avec le bureau. Le salaire de votre femme de ménage qui décrasse votre bain-douche pendant 30 minutes, ça ne compte pas!

4-Votre loyer (oui, vous avez bien lu, mais attention!)

Fait intéressant pour les locataires, vous pourrez déduire une partie de votre loyer de vos impôts! Les salariés propriétaires de leur demeure n’ont toutefois pas cette chance, même s’ils sont en télétravail. Les agences de revenu considèrent qu’être propriétaire est déjà un investissement dont vous récupérerez le capital plus tard. Par contre, si vous travaillez à commission, vous pouvez déduire une partie de vos taxes foncières et d’assurance habitation.

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Revenons au loyer. Que faire si vous habitez dans un 3 et demi et que votre salon-cuisine est aussi votre bureau? Vous pouvez tout de même déduire un montant attribuable à votre «espace de bureau». Mais on ne vous recommande pas non plus de calculer ça sur 500 pieds carrés si votre logement en fait 600 au total! Et vous devez aussi tenir compte de l’usage de la pièce où votre bureau est aménagé.

Par exemple, disons que votre salon occupe le quatre de la superficie de votre appart et qu’il sert la moitié du temps au travail et l’autre moitié à vos occupations personnelles. Selon un calcul digne de maths enrichies, vous pourrez déduire 12,5% de votre loyer (25% x 50%).

5-Internet

Avouons-le, c’est le plus important! Il mérite bien une catégorie à lui tout seul. Pour quiconque travaille dans un bureau, doit discuter avec des clients ou des collègues par vidéoconférence, échanger des documents… une bonne connexion internet est essentielle.

Règle à respecter: ne déduisez que la proportion que vous utilisez pour le travail, et non votre facture de 100$ par mois à téléchargement illimité.

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En fin de compte, le télétravail est-il avantageux pour les salariés?

Après ma discussion avec Keven, j’ai pris conscience des nombreuses économies, au-delà de l’impôt, que le télétravail peut nous faire faire. Même si vous avez fait quelques dépenses pour pouvoir bien travailler de la maison, vous récupérerez ceci:

  • – Baisse du revenu imposable, donc vous payerez moins d’impôt (on l’a déjà expliqué).
  • – Moins de dépenses de transport: moins d’essence consommée pendant les allers-retours au travail, pas d’achat de titres de transports en commun ni d’entretien du véhicule (qui s’usera moins vite).
  • – Des économies sur les lunchs et les restos sur l’heure du dîner: en étant à la maison, on cuisine un peu plus ou on termine les restes de la veille (OK, de temps en temps, on se tourne vers Uber Eats aussi).
  • – Et tout cela, avec beaucoup plus de temps disponible pour les loisirs!
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À savoir, en terminant

Vous devez faire remplir et signer des formulaires par votre employeur, qui confirmeront la nécessité du télétravail: le formulaire TP64.3 au provincial et le T2200 au fédéral. Et lors de votre déclaration de revenus, vous devrez vous-même remplir les formulaires TP59 (provincial) et T777 (fédéral). C’est là que vous indiquerez le détail des dépenses à déduire de votre revenu.

N’oubliez pas de conserver toutes vos factures, juste au cas où vous seriez vérifié par l’ARC ou Revenu Québec. Ça m’est déjà arrivé, c’est un peu stressant, même quand vous avez tout ça entassé pêle-mêle dans un fond de tiroir.