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5 conseils essentiels pour réussir son premier stage

Un petit guide pour celleux qui font leur premier stage

Par
Clara Beaulieu
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Ah, les stages!

Un passage obligé, mais souvent éclairant dans un parcours universitaire. Pour certain.e.s, c’est l’occasion d’appliquer ce qu’ils.elles ont appris sur les bancs d’école. Pour d’autres, c’est le moment de voir si on a réellement de l’intérêt pour notre domaine d’études.

Quoi qu’il en soit, puisqu’il s’agit pour plusieurs d’une première expérience professionnelle, un stage peut être à la fois excitant et intimidant.

Personnellement, l’entièreté de mon été sera consacré à mon deuxième stage. En effet, il s’agit de mes 3 derniers crédits avant l’obtention de mon diplôme ; c’est le dernier sprint avant la ligne d’arrivée! Toutefois, même s’il s’agit de mon deuxième stage, j’avoue me sentir encore un peu perdue. Pour m’y retrouver, j’ai eu la chance de discuter avec 4 anciens stagiaires : Pénélope, étudiante en sexologie ; Maéva, étudiante en ingénierie ; Lola, étudiante en communications et Sébastian, étudiant en ingénierie informatique. Tous.tes issu.e.s de domaines d’études bien différents, ils.elles cumulent plusieurs expériences de stages à leurs actifs et avaient quelques conseils à me prodiguer en vue de mon prochain stage.

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N’ai pas peur de déranger!

Au fil de mes entretiens, j’ai constaté qu’une angoisse assez commune chez les stagiaires est la peur de déranger. Nouvellement arrivé.e au sein d’un organisme, on cherche souvent à se faire le plus discret possible. Toutefois, lors de nos discussions, j’ai compris que Maéva, elle, favorisait une autre approche.

Cette dernière insiste sur l’importance de poser des questions autant à son superviseur qu’à ses autres collègues. Au cours de ces stages, elle a remarqué que « parfois, poser toutes tes questions à une seule personne, ça ne fonctionne pas. Ce n’est pas comme à l’université où tu peux te référer à un.e professeur.e qui connaît toute la matière ». Elle rappelle aussi que les questions sont essentielles au bon déroulement du stage. « Si tu sens que ton.ta superviseur.e est irrité.e parce que tu poses trop de questions, ce n’est ni ta faute ni ton problème. », renchérit-elle.

Autrement dit, mieux vaut ne pas se retenir quand vient le temps de poser des questions. Oser lever la main peut faire toute la différence.

Fais preuve d’initiative

Deuxième constat : plusieurs de mes intervenants n’ont bénéficié que de très peu de structure ou d’encadrement au cours de leurs stages. Sébastien se souvient entre autres de son tout premier stage où il pouvait passer des jours, voire des semaines, sans qu’on ne lui assigne de tâches, malgré plusieurs perches tendues à son superviseur. « Je n’étais pas pris en charge, donc j’ai passé quelques journées à ne rien faire. Ce n’est pas que je ne voulais rien faire, mais il ne me donnait rien », confie-t-il.

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Dans un contexte où on souhaite élargir ses connaissances, cette situation peut s’avérer plutôt frustrante. À ce sujet, Sébastian tient toutefois à rappeler qu’être proactif peut s’avérer être payant. Par exemple, en approchant d’autres collègues, ce dernier a su tirer profit de la situation. « À force de parler avec d’autres collègues, certains m’ont proposé de me coacher. »

Le conseil de Sébastien : ose prendre de l’initiative. C’est ainsi qu’il a su transformer une situation peu stimulante en expérience réellement formatrice.

Ne t’en fais pas trop!

Même si le stage représente une étape marquante dans un parcours universitaire, il faut tout de même parvenir à maintenir un certain équilibre entre sa vie personnelle et professionnelle. C’est d’ailleurs ce que m’ont rappelé Pénélope et Lola lors de nos échanges.

De son côté, Pénélope a complété deux stages non rémunérés lors de sa troisième année de baccalauréat. Elle cherchait surtout à faire bonne impression, mais elle a vite compris que ça ne valait pas la peine de s’imposer une pression démesurée. « Tu veux être quelqu’un qu’ils [ses collègues] vont apprécier, mais, à la fin de la journée, ça reste un stage non rémunéré », me raconte-t-elle. Elle s’est donc fixé une règle claire : ne pas ramener son stage à la maison. « Quand mes 14 heures par semaine étaient faites, je décrochais. Le soir, je passais du temps avec mon chum ou mes amies. »

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De son côté, le stage de Lola a été particulièrement exigeant. Celle-ci raconte qu’au tout début, il l’occupait, même les fins de semaine. « Je ruminais énormément et, ultimement, je n’arrivais pas à me reposer. » Pour retrouver un certain équilibre, elle s’est tournée vers des activités manuelles, comme faire du sport ou construire des Legos. « Une bonne routine, avec des choses qui font du bien, ça aide vraiment à décrocher », affirme-t-elle.

Dans les deux cas, les anciennes stagiaires insistent : maintenir une limite claire entre le stage et la vie personnelle est essentiel. C’est facile de se laisser emporter par l’expérience, mais comme Lola le résume si bien : « Don’t sweat it, c’est juste un stage. »

Passer par-dessus son syndrome de l’imposteur

Le syndrome de l’imposteur était au coeur de toutes mes discussions. Pénélope, entre autres, se rappelle qu’elle était particulièrement angoissée lors de son premier stage. « Oui, je suis en troisième année, je suis supposée être rendue là dans mon apprentissage… Mais ça restait ma première expérience professionnelle dans mon domaine, et j’avais peur de me tromper. »

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Un sentiment que partage Sébastian, qui, même lors de son troisième stage, doutait de ses capacités. « C’est quelque chose d’omniprésent qui m’a suivi dans tous mes stages », déclare-t-il. Plutôt que d’essayer de l’éviter, il a choisi de le confronter directement : « Il y aura toujours quelqu’un de meilleur que toi, mais c’est toi qu’ils ont choisi. Ils savaient dans quoi ils s’embarquaient. T’as juste à faire de ton mieux. »

Maéva, quant à elle, a appris à apprivoiser ce sentiment. Elle m’a raconté que lors de son quatrième stage, son superviseur lui avait confié ceci : « Ça m’a pris deux ans sur le marché du travail avant de me sentir à ma place. » Cet aveu a dès lors changé sa perspective. « Ça m’a permis de normaliser ce que je ressentais. Savoir qu’on n’est pas seul.e, ça aide vraiment à passer au travers », explique-t-elle.

Il n’y a pas de recette magique pour surmonter le syndrome de l’imposteur. Il faut plutôt apprendre à vivre avec, et surtout, se rappeler qu’on est loin d’être seul.e à le ressentir.

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Profites-en !

Un stage, c’est à la fois fait pour apprendre et grandir. Comme le souligne Maéva, « les stages t’offrent une nouvelle perspective, d’autres connaissances et des outils pour la suite ; que ça soit à l’école ou sur le marché du travail. » Ainsi, autant en tirer le maximum et y prendre plaisir au passage.

D’ailleurs, Pénélope recommande de dire « oui » le plus souvent possible. « C’est l’occasion de toucher à plusieurs facettes de ton milieu », explique-t-elle. Même chose pour Sébastien qui lui, souligne que « c’est ta chance de vivre une expérience professionnelle avant de te lancer pour de bon. Autant en profiter. »

Pour Lola, profiter pleinement de son stage passe aussi par les liens qu’on crée. « Ça peut être intimidant, mais parle avec les autres. Sois toi-même, tout simplement. »

Bref, s’il y a une chose qui fait l’unanimité chez les anciens stagiaires, c’est que profiter de son stage et y prendre plaisir, c’est plus que permis : c’est même conseillé !

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Un stage, ce n’est jamais juste un stage

Au fil de ces échanges, j’ai compris que les stages ne sont pas tous créés égaux : ils sont parfois mal encadrés, se déroulent parfois avec un superviseur qui donne l’impression qu’on dérange… Malgré tout, ils demeurent l’opportunité parfaite d’en apprendre plus sur soi et le milieu dans lequel on espère travailler.

Pour ma part, à la lumière des conseils de ces stagiaires aguerris, je sens que je pourrai aborder mon prochain stage de façon plus sereine. Mieux outillée et plus confiante, j’ai bien hâte de découvrir ce que cette nouvelle aventure me réserve.