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5 choses que j’aurais voulu savoir sur les prêts et bourses avant de m’endetter
Qui comprend vraiment les prêts et bourses, ici?
Personne, man. P-e-r-s-o-n-n-e. La première (et dernière) fois que j’ai été prestataire de l’aide financière aux études, j’ai tout fait pour comprendre c’était quoi le deal avec that sweet governement money, histoire de travailler juste assez pour pouvoir vivre.
Certains diront que je suis paresseux, mais je préfère dire que j’optimise mon énergie pour la canaliser où ça importe vraiment. Les lions font pareil, okay?
Le drame des prêts et bourses
Le truc plate, c’est que dans la plupart des cas, le montant des bourses à lui seul n’est pas suffisant pour vivre. Et dès qu’on travaille à côté, nos bourses s’émiettent. Il y a généralement un certain seuil à dépasser avant que la grande perte des bourses commence, mais il n’est pas très élevé.
C’est logique d’une certaine manière, puisque le gouvernement juge qu’on a besoin de moins d’argent pour vivre, mais ce loophole donne l’impression d’avoir les poches trouées. Normalement, on parle d’une perte de 50 cents de bourse pour chaque dollar gagné en travaillant. C’est une idée assez désagréable à avoir, alors je vous dirais simplement de ne pas trop y penser.
Concentrez-vous plutôt sur ce qui fait vraiment peur
Se faire verser un beau 9 000$ de prêts et bourses pour réaliser 8 mois plus tard que de ce montant, seulement 500$ est une bourse, c’est plate. Ça veut dire que vous êtes maintenant pogné avec 8 500$ à rembourser au gouvernement parce que vous avez travaillé plus que prévu (et mal rempli vos confirmations de ressources financières bi-annuelles, mes petits chenapans). Pis cette dette-là, faudra commencer à la rembourser pas très longtemps après la fin de vos études!
Et voilà, vous avez votre première dette, un fardeau qui transcende la vie, la mort, votre position géographique et vos rêves.
Merci aux #contribuables de nous aider à payer nos études!
Bon, j’exagère un peu. Merci aux #contribuables de nous aider à payer nos études! Mais je vous recommande tout de même de vous embarquer dans le manège des prêts et bourses avec un minimum de rigueur, histoire de ne pas vous ramasser avec des surprises désagréables.
Laissez-moi donc vous partager cinq trucs que j’aurais voulu savoir avant de faire ma demande.
1. Prévoyez votre shot!
Okay, la première chose à faire, c’est de calculer le montant d’aide financière qui pourrait vous être versé. Il existe un simulateur pour ça! C’est le moment de faire quelques expérimentations… Combien aurais-je de prêts si je ne travaille pas? Et de bourse? Et si je cumule 5 000$ de revenu dans mon année? 10 000$?
Ça va vous donner une idée générale des montants auxquels vous aurez accès, et vous pourrez prévoir votre équilibre étude/travail en conséquence.
Une fois que c’est fait, passez au niveau supérieur : appelez les services financiers de votre université. C’est le canal de communication le plus efficace pour avoir de l’aide rapidement. Ils pourront vous aiguiller sur les détails de votre demande, et même la compléter avec vous.
2. L’argent qu’on vous donne, c’est pas vraiment votre argent. Duh.
Une fois que votre demande sera faite, on va finalement vous dire combien vous toucherez en prêts et en bourses. Deux montants séparés. Mais ne soyez pas dupe : tout ça va d’abord vous être versé sous forme de prêt par votre institution financière.
Si vous travaillez plus que prévu, la fraction prêtée du montant sera ajustée en conséquence.
N’oubliez donc pas que vous devrez rembourser une partie de ce montant. C’est pas vraiment votre cash (pas encore, du moins)! Et que si vous travaillez plus que prévu, la fraction prêtée du montant sera ajustée en conséquence. D’où l’importance de bien faire l’étape numéro 1 : prévoir sa shot, puis suivre votre plan de match.
Petite remarque : vous recevrez vos montants une fois par mois, à mesure que votre session progresse. Mais le premier versement sera le plus gros! C’est pour vous donner un coup de pouce avec les frais associés au début de session. Donc allez-y mollo sur les tournées de shooters le premier mois, et pensez à en mettre un peu de côté s’il vous reste un extra.
Ou flambez tout, je suis pas votre mère!
3. Vous pouvez « placer » vos prêts pour faire un peu de profit
Ce qui est cool avec les prêts étudiants, c’est qu’ils ne cumulent pas d’intérêt pendant vos études. Donc si jamais vous avez un peu de lousse dans votre budget, ça peut-être un bon move de l’investir quelque part plutôt que de le laisser traîner dans votre compte.
Faire un petit 4% d’intérêt sur de l’argent extra, pourquoi pas? Mais ne rêvez pas trop, vous risquez d’être trop broke pour faire ça.
4. Six mois avant la fin du monde
Vous pensiez faire une petite année bohème après les études? Laissez votre dette accumuler des intérêts de 4,45% pendant un moment avant de commencer à la rembourser?
Six mois après la fin de vos études, vous devrez avoir conclu une entente de remboursement avec l’institution financière qui vous a filé les billets.
Think again. Six mois après la fin de vos études, vous devrez avoir conclu une entente de remboursement avec l’institution financière qui vous a filé les billets. De mon côté, un gros 20$ quitte mon compte chaque semaine pour rembourser Desjardins. Et chaque fois, je verse une petite larme.
Disons que c’est un bon reminder de ne pas m’endetter inutilement. Parce qu’une fois que c’te machine-là est partie, elle est partie pour longtemps. Jusqu’à ce que la dernière cenne de ma dette soit payée, il faudra que ce maudit bill vert là soit présent dans mon compte chaque semaine. C’est faisable, mais ça procure un sentiment diamétralement opposé à la liberté.
Au moins, il y a une petite twist : si vous êtes vraiment dans la merde, vous êtes peut-être éligible au Programme de remboursement différé.
Et pour les autres, sachez tout de même qu’il existe un crédit d’impôt pour les intérêts payés sur votre prêts étudiants!
5. Si vous avez 90 crédits, passez go et ramassez le cash
Si jamais votre père est riche en tabarnak, et que vous n’aviez jamais pensé qu’il était possible pour vous de toucher des prêts et bourses, c’est peut-être votre jour de chance!
Avez-vous un baccalauréat? Bravo, vous êtes maintenant techniquement indépendant de vos parents! Vous pouvez vous endetter comme un grand.
Si vous suivez moins de 12 crédits, vous êtes à temps partiel et vous n’aurez que des prêts. C’est un truc auquel penser si vous hésitez à suivre un quatrième cours!
Et parlant de crédit, si vous êtes du genre à étendre vos études (de premier cycle) tel un fond de confiture sur une toast, vous ne pourrez probablement pas avoir de bourse. Si vous suivez moins de 12 crédits par session, vous êtes à temps partiel et vous n’aurez que des prêts. C’est un truc auquel penser si vous hésitez à suivre un quatrième cours!
Et si jamais vous poussez le bouchon et que vous êtes du genre à n’avoir qu’un seul cours par session, comme moi, vous n’aurez pas de prêts non plus. Nada. Ça m’apprendra, maudit bum!
Oh, et pendant que vous êtes là, vous n’auriez pas un peu d’argent à m’avancer?