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5 choses que j’aurais voulu savoir avant de fréquenter mon collègue
Quand il est question de fréquenter des collègues, il y a deux écoles de pensée. Il y a celle qui refuse catégoriquement de mêler vie professionnelle et romantique. Puis, il y a celle qui se demande où c’est qu’on pourrait bien rencontrer l’âme sœur passé 25 ans une fois qu’on a fait le tour de Tinder si ce n’est au bureau, où la majorité des heures éveillées de notre jeunesse s’en vont pour mourir.
J’étais à priori dans le premier camp, jusqu’à ce qu’une vision me frappe : les grandes mains douces de mon collègue Andrew A. posées sur son clavier d’ordinateur, son sens des responsabilités étampé dans les plis de son front, son charisme et sa voix profonde au téléphone avec un client. J’étais conquise!
Aveuglée par le pouvoir du crush, mais pas folle pour autant, j’ai vérifié ma liste de principes avant de partir à la conquête de l’amour :
- ce n’était ni mon supérieur ni mon subordonné;
- aucun code de conduite de mon entreprise de m’interdisait de jouer au docteur avec lui;
- je n’avais pas d’attachement particulier à cet emploi et avais la possibilité de m’en aller ailleurs;
- j’étais à jour sur les fonctionnements du respect et du consentement.
Disons que si j’étais préparée au cas où les choses tourneraient mal, je l’étais beaucoup moins à l’autre option. Finalement, cette option a duré presque deux ans. Une fréquentation délicieuse qui ne s’est pas terminée en mariage, mais qui m’a apporté beaucoup de joie et quelques nouvelles perspectives sur le dating au travail.
Voici ce que j’aurais peut-être aimé savoir avant de m’embarquer dans cette histoire.
En entreprise, les fouines rôdent et tout se sait
Après le 5 à 7 qui s’est fini en tête à tête à la fermeture du bar, mon collègue et moi avons un peu perdu la tête. La chimie opérait fort, et le fait d’avoir un secret brûlant au travail ne faisait qu’augmenter notre excitation.
Quand j’y repense, je sous-estimais beaucoup la soif de potinage de nos collègues et leur talent d’enquêteurs.
Bref, notre petit secret n’a même pas tenu trois mois, et j’ai trouvé le grand dévoilement un tantinet humiliant. À moins que notre relation n’ait été limitée à un one night, si c’était à refaire, je ne mentirais à personne. J’en glisserais un mot aux personnes qui travaillaient directement avec nous, en les rassurant que ça n’aurait aucun impact sur notre travail.
La franchise, ça ferme la boîte aux potineux.
Prendre les mêmes vacances quand on travaille ensemble, c’est un vrai casse-tête
J’aurais aimé vivre ma petite comédie romantique avec mon amoureux, mais j’avais oublié ce petit détail : prendre ses vacances en même temps, dans une entreprise de taille modeste, ça ne peut pas vraiment fonctionner.
« Tomber malade » le même jeudi-vendredi pour faire une escapade en amoureux à Cape Cod? On oublie ça, à moins de vouloir se mettre tous nos collègues à dos.
Établir des limites claires dès le début, c’est la meilleure chose à faire
C’est quelque chose dont je suis fière, et ça a sûrement contribué au succès de notre relation. Andrew et moi avons rapidement décidé que nous voulions rester professionnels et éviter de mettre qui que ce soit dans l’embarras avec notre petite fréquentation. On a été clairs dès le début :
AUCUN minouchage, ni flattage de main, ni petit clin d’œil n’aurait lieu sur notre lieu de travail. C’était la moindre des choses.
- Si on avait à se confier à propos de notre relation, on choisirait uniquement des ami.e.s en dehors du travail pour le faire.
- Que ce soit pour se chicaner ou pour prévoir une date, on n’apporterait pas nos discussions personnelles dans notre mallette au bureau.
- On n’utiliserait jamais le système de messagerie ou le courriel de l’entreprise pour se parler de quoi que soit qui n’aurait pas rapport au travail.
Étrangement, sortir ensemble a fait de nous de meilleurs employés
Que voulez-vous? Ce n’était pas spécialement notre but, la première fois qu’on a croisé nos langues, mais malgré nous, notre relation a servi les intérêts des investisseurs et du capitalisme.
Malgré nous, on a parlé du boulot à la maison, on a brainstormé des solutions en brunchant, on a relativisé nos problèmes en connaissance de cause, on est venus au bureau plus enthousiastes et heureux, et oui, on a été globalement plus productifs, portés par les ailes du désir entre collègues.
Quand on passe presque 24/7 ensemble, la flamme se consume plus vite
Tout partager, même les dossiers professionnels, ça a créé une connexion supplémentaire indéniable entre Andrew A. et moi. Comme il fallait s’y attendre, c’est aussi ça qui a mené à notre perte.
Maintenant que j’en suis à faire le bilan, je dirais qu’en tant que fréquentation, notre relation méritait un A+. Le problème, c’est qu’on a démarré au quart de tour. Du jour au lendemain, on est devenus amants, confidents, meilleurs amis, collègues, et jumeaux siamois.
Pour conclure, je dirais que je fais désormais partie de l’école de pensée qui croit que oui, deux collègues peuvent sortir ensemble, mais ils peuvent aussi se trouver des hobbies en dehors l’un de l’autre.