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5 choses que j’aurais aimé savoir avant de m’abonner à Communauto

La liberté (avec des astérisques).

Par
Pier-Luc Ouellet
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J’ai un ami qui m’a harcelé pendant des années pour que je m’abonne à Communauto. Dès qu’on se rejoignait quelque part et qu’il me voyait débarquer d’un taxi, il s’exclamait aussitôt : « Dude, qu’est-ce tu câlisses à te promener en taxi comme un bourgeois? Abonne-toi donc à Communauto! ».

Je ne comprenais pas trop pourquoi il insistait autant (même si c’est vrai que c’est une affaire de bourgeois, les taxis). J’aime pas particulièrement conduire et je trouvais que l’inscription avait l’air coûteuse et compliquée.

Pourtant, j’ai quand même fini par céder devant son insistance.

Et j’ai compris.

Depuis que je suis membre de Communauto, je suis moi aussi en mission pour convertir mon entourage.

Ceci étant dit, rien n’est parfait. Communauto, c’est un service qui s’apprivoise. Je vous ai donc préparé un petit guide des choses à savoir avant de s’inscrire à ce service d’auto-partage.

1. Comment bien choisir son forfait

Honnêtement, la plus grande barrière à mon inscription pendant des années a été le processus d’inscription qui me semblait infiniment complexe. Spoiler : c’est vraiment pas si pire, finalement.

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La partie la plus compliquée, c’est qu’il faut fournir un rapport récent de sinistres automobiles et une copie de votre dossier de conduite.

Pour y arriver, il faut faire les demandes en ligne sur les sites du Groupement des assureurs automobiles et de la SAAQ.

Par contre, l’affaire que je savais pas, c’est qu’une fois inscrit (ça prend généralement moins d’une semaine pour traiter votre inscription), vous avez un mois pour fournir ces documents.

L’autre affaire, c’est qu’il faut choisir votre forfait.

Avant de faire votre choix, ça vaut la peine de prendre le temps de lire la documentation sur le site de Communauto, parce qu’au Québec, on propose 5 types de forfaits, et c’est pas super simple à suivre.

Ce qu’il faut savoir, c’est que plus vous payez mensuellement ou annuellement, moins vos déplacements individuels vous coûtent cher.

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Faut donc savoir si vous pensez vous en servir souvent, sur de courtes ou longues distances, etc.

Si vous voulez vous abonner à Communauto pour remplacer un taxi occasionnel, le forfait Liberté vous convient probablement.

Si vous voulez vous abonner à Communauto pour faire des activités de plein air tous les week-ends, le forfait Économique Extra est peut-être mieux pour vous.

2. Il y a deux types de voitures

Communauto loue deux types de voitures : Flex et en station.

Pour faire simple, les voitures en station, c’est un peu le principe d’une voiture de location traditionnelle, sauf que vous n’avez pas à parler à un employé. Vous réservez votre voiture sur l’app, vous allez la chercher dans un stationnement, et vous ramenez la voiture au même endroit à la fin de votre location.

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La différence majeure avec une location traditionnelle, c’est que le prix de l’essence est inclus dans votre location.

Les Flex, je l’explique toujours en disant que c’est comme les Bixi.

Vous pouvez prendre une voiture sur le bord de la rue, partir avec, et l’abandonner à votre destination (en autant que c’est dans la zone de service de Communauto, genre allez pas abandonner votre Communauto dans un pit de sable à Rivière-du-Loup).

Personnellement, je me sers des Flex 99% du temps. D’abord parce que la majorité de mes trajets se font en ville. J’utilise une Communauto quand je dois transporter des charges encombrantes (l’épicerie, par exemple), quand je veux aller prendre un verre et ne pas avoir à me soucier de conduire au retour, ou quand je suis en retard (OK, c’est la majorité de mon utilisation). Quand je dois sortir de la ville, par exemple pour aller voir ma famille en région, j’ai plutôt tendance à préférer l’autobus voyageur (dans un monde idéal, on aurait un service de train rapide et abordable, mais bon).

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Mais l’autre raison, c’est que de toute façon, si votre voyage s’étire (en km ou en temps), Communauto applique automatiquement le tarif le plus avantageux selon votre forfait.

Ça, ça veut dire que même si vous prenez une Flex pour aller faire le tour de la Gaspésie, ça ne vous coûtera pas plus cher que si vous aviez pris une voiture en station, en plus de vous éviter le stress de devoir la ramener à temps.

Mais ça, c’est si vous réussissez à trouver une Flex, parce que…

3. Trouver une voiture la fin de semaine, c’est un parcours du combattant

Si vous vous abonnez au groupe Spotted : Communauto sur Facebook (lol, vous êtes sur Facebook, loser!), vous allez voir que les gens ne parlent que d’un seul et unique sujet : la disponibilité des voitures le week-end.

Avec raison.

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Pour une raison qui me dépasse complètement en tant que citadin qui a fui ma région natale parce que je déteste l’air pur, les gens de la ville aiment beaucoup s’évader la fin de semaine pour aller faire du plein air.

Résultat : les fins de semaine, surtout pendant la saison estivale, les Communauto disponibles se font plus rares qu’un straight edge au Piknic Électronik. Vous pouvez réserver une voiture en station jusqu’à un mois d’avance, et vous pouvez être certain que les gens qui prévoient une sortie le week end ont mis leur cadran.

C’est pas impossible de trouver une voiture, mais faut se lever de bonne heure, littéralement. La raison étant que beaucoup de gens se lèvent tôt, prennent possession d’une voiture, et la stationnent devant leur domicile jusqu’à l’heure de leur sortie.

Oui, ils paient quelques heures dans le vide, mais ça leur assure une voiture.

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Disons que c’est pas idéal en plus d’aller un peu à l’encontre de l’esprit de partage de Communauto. Mais jusqu’à ce que Communauto réussisse à agrandir sa flotte, la situation risque de se répéter.

4. Ça vient avec une vignette universelle

Il y a un avantage à Communauto dont les gens parlent trop peu, à mon avis.

Les voitures flex sont dotées d’une vignette pratiquement universelle pour la ville de Montréal.

Ça rend la vie tellement plus facile. Quand un ami me prête sa voiture, j’évite certains secteurs comme le Plateau ou le Vieux-Montréal, parce que les stationnements y sont rares et coûteux.

Mais en Communauto, on peut se stationner dans les rues résidentielles, avec les citoyens du quartier.

J’adore particulièrement me stationner dans un parking à vignette du Vieux-Montréal. Avec ma petite Prius Communauto toute poquée, je me sens comme un riche entre les BMW et les Ferrari de joueurs de hockey.

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5. C’est (vraiment) économique

Quand je me suis abonné à Communauto, mon intention initiale était d’économiser : mission accomplie.

Depuis le début de l’année, mon abonnement m’a coûté approximativement 95$ par mois. C’est déjà beaucoup moins que pour une voiture, et il ne faut surtout pas oublier que ça inclut tout : essence, vignette de stationnement, assurances, entretien, plaques, etc.

Pour moi, ça représente une économie immense.

Et c’est (relativement) écolo, parce que je combine mon utilisation de Communauto à une foule d’autres modes de transport : Bixi, autobus, métro et marche.

Oui, le service a ses inconvénients, notamment au niveau de la disponibilité des voitures et parfois de la propreté (sérieux, est-ce que vous toilettez vos chiens directement sur la banquette arrière?).

Mais au final, quand je regarde ma facture, je ne peux m’empêcher de remercier mon ami qui m’a harcelé pour que je m’abonne à Communauto.

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