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5 choses intéressantes à savoir sur l’UQAM

À part le fait que c'est un grand cégep.

Par
Philippe Julien-Bougie
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Une toute nouvelle étude prouve que les personnes qui disent l’« Oukwam » sont jusqu’à cinq fois plus susceptibles de dire que l’Université du Québec à Montréal (UQAM) est un cégep. Or, c’est faux!

Étant moi-même un produit de l’Université du Québec à Montréal, j’ai développé un fort sentiment d’appartenance envers cette institution, et j’aimerais vous partager certains éléments qui y ont contribué.

Il y a UN beau pavillon à l’UQAM!

Du béton, des salles de classe sans fenêtres et des néons comme seule source de lumière en hiver : voilà ce qui décrit le pavillon Judith-Jasmin accessible par métro. Pas trop sexy comme décor…

En marchant dans les dédales souterrains de l’UQAM, vous tomberez sur un petit passage qui ressemble à un entrepôt. Osez emprunter ce chemin : il vous mènera vers un monde meilleur.

À son issue, vous découvrirez le pavillon de design, une petite pépite de bon goût et de beauté. L’architecte derrière ce bâtiment n’est nul autre que Dan Hanganu qui a aussi conçu le Théâtre du Nouveau Monde et le centre d’archives de Bibliothèque et Archives nationales du Québec de Montréal.

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De l’UQAM à Hollywood

Quand vient le temps des demandes d’admission, plus de 300 personnes tentent chaque année de se tailler une place dans le programme de cinéma de l’UQAM, l’un des meilleurs au Québec. Seules trente d’entre elles seront cependant sélectionnées pour y étudier.

L’un des réalisateurs québécois les plus prolifiques des dernières années, Denis Villeneuve, a d’ailleurs fait ses classes en cinéma à l’UQAM, comme le prouve le hoodie de l’établissement qu’il portait pendant le tournage de certaines scènes du film! Quelques Oscars plus tard, je crois que son coton ouaté lui a porté chance.

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Le Quartier latin est un ancien Red Light

L’UQAM vibre au pouls du Quartier latin et du Quartier des spectacles. Il y a de l’action autour de l’Université : des bars de karaoké comme le Vieux Saint-Hub, des microbrasseries comme le Saint-Houblon, des institutions comme les Foufounes électriques, des salles de spectacles à n’en plus finir et des événements extérieurs à la Place des festivals. La communauté étudiante est essoufflée d’une vie culturelle aussi active.

Ceux et celles qui se baladent dans les alentours de l’UQAM auront aussi remarqué la quantité phénoménale de boutiques érotiques. Ces magasins sont les vestiges d’une autre époque. Comme le rapportait Marie-Ève Buisson dans le Montréal Campus – le journal des étudiant.e.s de l’UQAM –, le Quartier Latin a été un Red Light, un quartier où la prostitution prolifère, pendant plus de 100 ans. Le maire Jean Drapeau a cependant planté un clou dans le cercueil du Red Light en 1957 en détruisant de nombreux édifices où se déroulaient des activités illégales.

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Les maudits Jeux de la comm

Les membres de la communauté uqamienne, principalement les membres de la Faculté de communication, ont une relation amour-haine avec les Jeux de la communication, une compétition interuniversitaire. Mais on va se le dire… l’UQAM torche aux Jeux de la comm. Les délégations uqamiennes ont rapporté 20 fois la coupe à la maison en 26 éditions.

Outre les Jeux de la comm, le journal Montréal Campus est une véritable pépinière à talent et a vu passer dans ses rangs de grands noms du paysage médiatique québécois. Alec Castonguay, Guy A. Lepage et Isabelle Hachey y ont notamment aiguisé leurs plumes.

La première grève a eu lieu en 1972

L’UQAM a été fondée en 1969, en pleine Révolution tranquille, pour que les Canadiens français de classes populaires puissent avoir accès à l’université. Dès sa création, l’Université est devenue un lieu de contestation sociale et politique. Si, à la blague, on dit que l’UQAM est toujours en grève, n’oublions pas que ces protestations représentent parfaitement le côté audacieux et frondeur des militant.e.s de l’établissement. Parmi eux, on pense à un certain Gabriel Nadeau-Dubois, qui, en 2012, étudiait à l’UQAM pendant les grèves du Printemps érable.

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La toute première grève ayant eu cours en terres uqamiennes fut cependant menée en 1971 par le personnel de soutien, qui souhaitait se syndiquer. Seulement trois ans après sa fondation, l’UQAM avait déjà trouvé son identité.